vendredi vrac (7)

Les MRC

Municipalités

Mascouche

100 logements sociaux et abordables supplémentaires pour aînés autonomes.

L’immeuble de 100 logements qui sera bâti à Mascouche représente un investissement gouvernemental de 21,5 M$, auxquels s’ajoutent la contribution de la Ville de Mascouche qui cédera le terrain et offrira certains congés de taxes et coûts de raccordements. L’Office municipal d’habitation de la Rive Nord (OMHRN) assurera la gestion de l’immeuble et la sélection des personnes qui y résideront.

AUSSI : La ville de Mascouche présente son Plan d’action 2025 à l’égard des personnes handicapées

Repentigny

À l’occasion du Jour de la Terre, la Ville de Repentigny présente une version actualisée de sa Politique de foresterie urbaine et de biodiversité. Cette mise à jour vise à verdir davantage le territoire et à mieux protéger les arbres, les espaces verts et la nature, afin d’améliorer concrètement la qualité de vie de tous les citoyens[1] et de renforcer la résilience collective face aux changements climatiques.

La Ville de Repentigny met à jour sa Politique de foresterie urbaine et de biodiversité pour renforcer sa transition écologique

Saint-Félix-de-Valois

La municipalité bonifie l’accès aux logements abordables

Le conseil municipal de Saint-Félix-de-Valois a bonifié l’enveloppe pour le programme de supplément au loyer (PSLQ) à 19 000 $ lors de l’adoption du budget 2025 le 11 décembre dernier.

Les locataires qui bénéficient de ce programme paient un loyer correspondant à 25 % de leur revenu. La balance du loyer est couverte par le gouvernement via les Offices d’habitation (90 %) et les Municipalités (10 %).

« Cette enveloppe de 19 000 $ permet donc de financer jusqu’à 190 000 $ annuellement en loyer dans la communauté, ajoute Audrey Boisjoly. Ça a un effet levier vraiment intéressant et permet de soulager rapidement un grand besoin en logements abordables. »

Montréal

Budget participatif de Montréal : bilan de la troisième édition (2024-2025)

La Ville investit 45 M$ pour réaliser des projets proposés et choisis par la population. Plus de 880 idées ont été proposées et plus de 28 000 personnes ont participé au vote pour déterminer les projets à réaliser. Découvrez les 7 lauréats.

Sainte-Agathe-des-Monts

Une nouvelle entente intermunicipale en matière de loisirs pour favoriser l’accès aux sports et aux activités récréatives


DÉCLARATION DE RÉCIPROCITÉ (Qc)

concernant le nouveau partenariat entre le gouvernement du Québec et les gouvernements de proximité


Guides – outils – interventions

Mission 1000 tonnes lancent un guide pratique de nettoyage des cours d’eau

Par Recyc-Québec

Chaises des générations

Rosemont-La Petite-Patrie, un arrondissement qui s’engage pour les générations futures!

Le regroupement des Mères au front, en collaboration avec l’école Sainte-Bernadette-Soubirous, offre à l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie une Chaise des générations décorée par les enfants afin qu’une place symbolique à la mairie d’arrondissement soit réservée à la prochaine génération.

C’est à l’occasion du Jour de la Terre, le 22 avril 2025, que les enfants de 6e année ont fait le don d’une Chaise des générations.

Aussi

LA MRC D’ARGENTEUIL DÉVOILE LA CHAISE DES GÉNÉRATIONS OFFERTE PAR LES ÉLÈVES DU PROGRAMME ALTERNATIF DE L’ENVOL-DU-COLIBRI

Guide pour l’organisation d’événements écoresponsables

À l’occasion du Jour de la Terre, la MRC de Vaudreuil-Soulanges est fière de dévoiler son tout nouveau Guide pour l’organisation d’événements écoresponsables, un outil concret, développé en collaboration avec les responsables de la gestion des matières résiduelles des 23 municipalités de la MRC et destiné à accompagner les organisateurs d’événements de petite, moyenne ou grande envergure.

Construction durable

Un outil innovant pour verdir les appels d’offres en construction
Cet outil de référence présente des clauses prérédigées et personnalisables à intégrer dans les documents d’appels d’offres facilitant ainsi le déploiement des mesures de détournement de l’élimination des matières résiduelles, par la réduction à la source, le réemploi, le recyclage et la valorisation.

Efficacité énergétique

Hydro-Québec déploie la trajectoire d’efficacité énergétique la plus ambitieuse de son histoire

Les bibliothèques aux ÉU

Un billet de La bibliomancienne
Fondée en 1848, la Boston Public Library (BPL) est la première grande bibliothèque municipale gratuite aux États-Unis. Dès son origine, elle a porté une vision profondément démocratique : celle de l’accès au savoir pour toutes et tous, indépendamment du statut social ou économique. Son inscription gravée sur le fronton — « Free to all » — est devenue un emblème puissant de la mission publique des bibliothèques américaines.


Urbanisme

Plus de 700 logements locatifs à venir à Montréal

Le projet est conçu avec une vision axée sur le développement durable, mettant en avant des normes exemplaires d’accessibilité aux logements. Le bâtiment intègre des espaces communs attrayants, comme une cour intérieure verdoyante, un hall d’entrée double hauteur vitré avec un espace détente, une salle de conditionnement physique, un chalet urbain et une terrasse au toit. Situé tout près de la station de métro et de la gare Vendôme, Station C offrira un accès rapide et pratique au réseau de transport en commun.

Densification urbaine et écosystème

Répondre à la crise du logement tout en préservant l’écosystème et en s’intégrant dans le patrimoine déjà bâti, c’est ce que propose un nouveau projet d’architecture à Sutton.

Beyond Congestion Pricing: Strategies for Revolutionizing Urban Mobility

How cities are leveraging data and technology to improve their transportation networks and reduce traffic.

Santé

Réseau de recherche CARES

Un réseau interdisciplinaire, piloté par l’INRS, pour un Québec et des régions en santé

« Un réseau québécois de recherche en santé consacré aux contextes spécifiques et besoins criants des régions rurales et éloignées, trop souvent ignorées ou oubliées. Le CARES prend donc toute son importance dans le contexte actuel d’iniquité touchant la prestation des soins de santé et de services sociaux dans ces régions. »

L’avenir de la santé publique est en jeu

Un article de David Wallace-Wells, du New York Times.
Que j’ai traduit (avec DeepL).

« Ce qui est le plus effrayant avec la rougeole, ce ne sont probablement pas les décès qui y sont liés, dont deux ont déjà été enregistrés cet hiver, les premiers aux États-Unis depuis dix ans. Ce n’est peut-être même pas le risque de paralysie irréversible à vie, connu sous le nom de panencéphalite sclérosante subaiguë, qui n’existe qu’une fois sur 10 000. Il s’agit plutôt de l’effet beaucoup plus courant que le virus peut avoir sur ce que l’on appelle la mémoire immunologique, créant une amnésie immunitaire qui peut anéantir votre capacité à lutter contre de futures infections. » Suite…

Écologie

Vers un contrat éco-social : l’Accord de gestion vivante, ma traduction de l’article de Dark Matter Labs (DML) : Towards an eco-social contract: the Living Stewardship Agreement, 7 avril 2025

Un article qui flirte avec la technologie de la chaine de blocs (blockchain) sans jamais la nommer… et soulève des questions concernant le respect de la vie privée dans ces réseaux « denses » qui mettent en relation et qualifient actants et agents en inscrivant dans des registres permanents leurs interactions et engagements.

Il me semble avoir noté ailleurs chez DML (mais je n’ai pu retrouver l’article en question) une ouverture, un intérêt pour la technologie blockchain. Je voulais comprendre mieux cette question, liée étroitement à cette des cryptomonnaies. La très longue (37) page de Wikipedia m’a introduit assez bien. Notamment sur les conséquences écologiques de la logique de computation de masse, supposément pour garantir la sécurité, la résistance aux « attaques de 51% ». (Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ?)

Ma conclusion : le caractère inattaquable ou permanent des chaines de blocs est relatif; et son coût est prohibitif en énergie; des registres garantis par des structures humaines, comme l’État, pourraient être imaginés, construits, avec des coûts environnementaux plus légers. Plutôt que des chaines de blocs, ce sont des bases de connaissance évolutives mais qui doivent assurer leur pérennité.

résister ou périr

Je pastiche avec ce titre le livre de Timothée Parrique Ralentir ou périr. Comme s’il fallait y ajouter un peu de conflictualité, d’urgence. Une urgence que Naomi Klein et Astra Taylor dénoncent avec véhémence dans The rise of end times fascism paru dimanche dernier dans The Guardian. ( La montée du fascisme de la fin des temps, ma traduction )

Deux pistes suggérées par les auteures:

[N]ous entraider pour faire face à la profondeur de la dépravation qui s’est emparée de la droite dure dans tous nos pays. Pour aller de l’avant avec détermination, nous devons d’abord comprendre ce simple fait : nous sommes confrontés à une idéologie qui a renoncé non seulement à la prémisse et à la promesse de la démocratie libérale, mais aussi à la viabilité de notre monde commun, à sa beauté, à ses habitants, à nos enfants et aux autres espèces. Les forces auxquelles nous sommes confrontés ont fait la paix avec la mort de masse. Ils sont traîtres à ce monde et à ses habitants humains et non humains.

[N]ous opposons à leurs récits apocalyptiques une bien meilleure histoire sur la façon de survivre aux temps difficiles à venir sans laisser personne derrière nous. Une histoire capable de vider le fascisme de la fin des temps de son pouvoir gothique et de galvaniser un mouvement prêt à tout risquer pour notre survie collective. Une histoire non pas de la fin des temps, mais de temps meilleurs ; non pas de séparation et de suprématie, mais d’interdépendance et d’appartenance ; non pas d’évasion, mais de rester sur place et de rester fidèle à la réalité terrestre troublée dans laquelle nous sommes empêtrés et liés.

Lire l’article de Klein à la suite de celui, presqu’aussi virulent et tout aussi effrayant, de Peter St. Clair paru sur The Brooklyn Rail : The Overshoot Scam (ma traduction L’arnaque du dépassement) ça donne de la consistance à l’hypothèse d’une malfaisance, d’une « mafia » qui serait au pouvoir… mais ce n’est pas vraiment une mafia, car elle ne se cache pas (ou de moins en moins) pour agir, et elle le fait légalement ! Mais, ce que Malm et Carton démontrent, dans leur livre Overshoot1que l’article de St. Clair résume assez bien, c’est que ce sont les règles, le système économique qui sont la source de cette malfaisance. Les hommes ne font qu’obéir aux règles… qui conduisent au dépassement.

Il faut changer les règles, en commençant par l’information sur la provenance des matériaux et produits échangés. Henri-Paul Rousseau, ancien PDG de la Caisse de dépôts, propose une Alliance pour le commerce intelligent (original, publié dans le Globe and Mail du 11 avril : Technology will play a vital role in this brave new world of international trade).

Il faudra aussi se résoudre à étatiser les sources d’énergies, afin de freiner puis renverser (démanteler) les investissements dans l’exploitation fossile pour soutenir le développement des nouvelles énergies aujourd’hui bloqué, freiné par la domination des énergies fossiles qui procurent des retours plus juteux.

Il faudrait que les investisseurs subissent le coup qu’ils redoutent le plus : les installations qui viennent d’être financées, ou qui viennent d’être finalisées, ou qui viennent d’être inaugurées, ou qui sont sur le point d’atteindre le seuil de rentabilité ou de commencer à générer des profits, devraient être scellées et fermées à clé pour de bon. » En d’autres termes, des actifs échoués.

Cet abandon des énergies fossiles sera un geste politique et non la résultante de quelque manoeuvre économique.

la transition vers un système énergétique sans énergie fossile ne sera pas suffisamment rentable pour attirer des investissements suffisants, tandis que les investissements dans les énergies fossiles continueront à générer d’énormes profits et à attirer des investissements croissants, tout en garantissant l’aggravation de la crise climatique. (…)

par conséquent, pour que la transition ait lieu, elle doit être impulsée par l’État dans le cadre d’une initiative politique visant à faire de la production d’énergie un bien public. En d’autres termes, dans un système régulé par le marché, la transition vers un système énergétique non destructeur ne sera pas possible sans une forme d’expropriation de l’industrie des combustibles fossiles et son remplacement par la propriété commune.

John Maynard Keynes disait Tout ce que nous pouvons réellement faire, nous pouvons nous le permettre. N’est-ce pas aussi ce que dit la nouvelle théorie monétariste : S’il existe des capacités inutilisées dans l’économie, le gouvernement peut créer de la dette pour que ces capacités soient à nouveau utilisées. Mais s’il n’y a pas de ces capacités inutilisées ? C’est pour ça qu’il faut freiner certains investissements, certains types de développement, pour libérer les capacités d’agir.


Sur un autre plan, celui de la critique de la politique erratique de T., j’ai apprécié cet article de Noah Smith, économiste, qui décrit clairement À quoi ressemblerait une véritable stratégie commerciale anti-Chine ?

Notes

  • 1
    que l’article de St. Clair résume assez bien

organisateur communautaire

Le 19 mars dernier j’ai animé un webinaire avec des organisatrices et organisateurs communautaires du réseau de la santé québécois. On m’avait demandé de faire un retour sur ma pratique d’organisateur de 1976 à 2012… j’ai ajouté en prime les années qui ont suivi !

La rencontre (sur Zoom) n’ayant pas été enregistrée j’ai voulu reprendre mon PowerPoint (en fait c’était un Keynote, sur Mac) pour le proposer à ceux-celles qui n’étaient pas là. Je me suis aperçu que c’était pas aussi simple : l’absence de public rendait l’exercice de reprise plus… laborieux. Comme si le « pep » n’y était pas ! Il y a sans doute plus de silences, d’hésitations que lors de la présentation « live ».

Mais cela m’a permis de compléter ma présentation (qui devait, à l’origine, être limitée à 40-45 minutes, le webinaire se déroulant sur l’heure du dîner) par une mise en contexte (avant mon arrivée au CLSC Hochelaga-Maisonneuve) et quelques éléments de conclusion. Je crois aussi avoir été un peu plus clair dans cette version… qui dure 67 minutes. Pour couvrir 50 années, c’est encore synthétique ! Voir les documents auxquels je réfère.

Comment conclure…

  • Ai-je tiré des conclusions de cette longue expérience ?
  • L’économie sociale que j’ai défendue et promue pendant des décennies… suis-je satisfait de ce qu’elle est devenue ?
  • Mon expérience à la Maison des aînées m’a-t-elle enseigné quelque chose sur le logement communautaire qui pourrait être utile aujourd’hui?
  • Ma « navigation » dans les corridors du pouvoir, local mais aussi à l’agence et à la santé publique régionales durant mes années à l’observatoire, comment la ferais-je aujourd’hui ??
    • Je ne pourrais pas agir à la fois comme organisateur et comme agent de planification (APPR)… et maintenir une approche critique demandant l’ouverture du réseau sur les partenaires de la région…
    • Le projet régional co-dirigé par l’Agence et la santé publique d’un Carrefour montréalais d’information sociosanitaire (CMIS) est disparu dans la poussière de la dernière réforme-centralisation. De fait c’est la région de Montréal qui est disparue de l’organigramme, remplacée par 5 CIUSSS.

Je devrais revenir sur ces questions, avec les partenaires de l’époque, si c’est possible! Mais aussi relire certains textes et voir s’ils tiennent encore la route. Comme ces « élucubrations » autour de l’évaluation de programme en OC… ou encore sur le « thermomètre sociocommunautaire ».


Le répertoire des ressources du quartier était un « labour of love » qui était aussi l’occasion de soigner (et mettre à jour) nos relations avec ces nombreuses et diverses ressources.


L’appétit que j’avais à installer de nouveaux logiciels, acquérir de nouvelles compétences était peut-être ancré dans cette insécurité de n’avoir pas été formé en travail social ? Ou c’était une tendance déjà présente avant : j’étais responsable des ateliers- vidéo au module recherche-animation culturelle. J’avais déjà une certaine orientation techno…

Imaginons une autre façon d’habiter

Une société où on ne paie pas le tiers (et plus) de son salaire pour simplement se loger.

Une société où la richesse accumulée dans la bulle immobilière est collectivement utilisée pour dégonfler, graduellement, la bulle et réduire l’emprise du capital foncier et immobilier sur l’économie et la société tout en construisant le stock de logements qu’il nous faut.

Rob Carrick, dans le G&M du 9 janvier dernier, suggérait au prochain premier ministre du Canada (ma traduction) :

[S]upprimer l’exonération de l’impôt sur les plus-values pour les résidences principales, que ce soit en partie ou en totalité. L’une des raisons de la faible productivité du Canada est que trop d’argent est immobilisé dans l’immobilier plutôt que dans d’autres types d’actifs. Compte tenu de l’augmentation massive des prix de l’immobilier au cours des dernières décennies, c’est tout à fait compréhensible. Lorsque les marchés de l’immobilier se réchauffent, les acheteurs se font concurrence et surpayent en raison du potentiel d’investissement.
La réduction de l’exonération de la résidence principale ferait de l’immobilier un choix de vie plutôt qu’un investissement. Il en résulterait un marché plus calme qui laisserait plus d’argent à dépenser pour des choses telles que des investissements dans des entreprises qui construisent l’économie.
Il faut s’attendre à une réaction furieuse si l’exonération de la résidence principale est annulée, en particulier de la part des personnes âgées qui considèrent leur maison comme leur plan de retraite. Toutefois, l’impact fiscal réel sur les maisons ne serait pas monstrueux. N’oublions pas que la partie imposable de la plus-value ne serait que de 33,3 %.
L’imposition des maisons ne devrait pas faire s’effondrer le marché du logement – les gens ont toujours besoin d’un endroit pour vivre et élever une famille, n’est-ce pas ? Mais elle réduirait les pressions spéculatives qui ont entraîné une hausse des prix de l’immobilier bien supérieure à celle des revenus au cours des deux dernières décennies. Le résultat net serait probablement une baisse des prix à court terme, suivie d’une modeste appréciation.
Il semble que nous ayons décidé de construire plus de maisons comme remède économique au problème du logement inabordable, mais c’est un processus qui évolue lentement et qui est vulnérable aux conditions économiques défavorables. L’imposition des plus-values immobilières est un moyen plus rapide de rendre le logement abordable et, ce qui est tout aussi important, de réaffecter les capitaux sur le marché canadien dans l’intérêt de tous.

On pourrait « dorer la pilule » d’une fin à l’exonération de la résidence principale en offrant aux détenteurs individuels de plus-value immobilière la possibilité d’investir (avec un rendement plus lent mais une garantie sur le capital) dans une « corvée nationale » de construction d’unités locatives abordables.

Une telle « corvée » pourrait être amorcée par une initiative de fondations caritatives visant à multiplier les investissements des premiers participants dans des projets « hors marché ».

Mais construire du logement « hors marché », j’ai l’impression que ce n’est pas que du logement… il s’agit de construire une autre manière d’habiter, de partager l’espace et les ressources.

Extrait de ‘Reversing the ‘iceberg’

Renverser l’iceberg : rendre l’économie plurielle visible

« L’accent mis sur l’économie capitaliste se manifeste également dans la pratique de l’urbanisme. Les espaces urbains sont conçus pour favoriser la croissance économique en augmentant le PIB plutôt que le bien-être socio-environnemental. La croissance insatiable n’a pas seulement épuisé la nature, elle a également créé une hiérarchie de pouvoir et des inégalité à différents niveaux géographiques et temporels. Les diverses économies sont souvent sous-évaluées et occultées alors qu’elles contribuent grandement au bien-être socio-environnemental.

Se concentrer sur l’économie plurielle peut aider à comprendre les pratiques et les ressources locales, et peut ouvrir la possibilité de responsabiliser la communauté. »

Extrait de Reversing the ‘iceberg’ (PDF)

lectures du dimanche

Je vous propose ici quelques articles que j’ai trouvé assez intéressants pour les traduire en français.


Ensauvager nos villes, ou les réensauvager. Créer des ponts de nature, des aménagements qui rendent la cohabitation avec d’autres formes de vie qu’humaine plus facile. Un article publié le 27 mars par Alexi Freeman, sur le site Matters dont la devise est: Stories, people and ideas doing good.


L’importance de la régénération biorégionale pour la santé de la planète, un article qui n’est pas récent (2020) mais qui définit bien le concept de biorégion et donne plusieurs exemples de tels initiatives.


Dans L’espoir d’un avenir différent, j’ai rassemblé 4 articles publiés par Sally Lowndes et Jessica Prendergrast, en février 2025 en un document PDF. Des modèles de transition à l’écosystème des praticiens de l’avenir alternatif (au Royaume-Uni)… Des textes inspirants !


Dark Matter Labs, c’est un ensemble d’initiatives, de laboratoires, de studios… visiter leur site, c’est plonger dans une structure à plusieurs dimensions. J’ai voulu mieux saisir un aspect de cette complexité : les capacités (capabilities) que DM cherche à développer. J’en ai traduit les définitions dans La matrice de Dark Matter Labs.


Le dernier (ou récent) billet de Andrew Curry, sur Just Two Things, porte sur deux choses (!) : A. Une initiative d’un artiste gallois qui dénonce l’endettement des personnes aux prises avec des prêteurs frauduleux, en rachetant leurs dettes avec son propre argent. B. Une liste de 10 livres qui expliquent pourquoi on en est rendu là… Il y a au moins UN livre de cette liste que je veux lire : celui de Svetlana Alexievitch : La fin de l’homme rouge. Ma traduction : Les sombres rouages du marché des créances douteuses // Les livres qui expliquent le moment politique actuel.


Le Canada s’éveille à son propre pouvoir, ou à ce qu’il pourrait être. Un article de Adam Radwanski, publié dans le Globe and Mail du 5 avril. Le pays a les moyens de s’éloigner du « grand frère »…

Streeck et le retour des nations

J’avance dans ma lecture, passionnante, de Taking back control? States and state systems after globalism, mais comme ce livre a été écrit avant l’élection de Trump, je me suis demandé s’il avait écrit quelque chose après l’arrivée au pouvoir du clown.

Et j’ai trouvé deux textes : Overextended: The European Disunion at a Crossroads, que j’ai traduit en français : La désunion européenne à la croisée des chemins.. Un autre texte, aussi proposé sur le site de l’auteur, une entrevue publiée dans la revue Jacobin Wolfgang Streeck: “Global Governance” Is a Pipe Dream. Une entrevue que j’ai aussi traduite : La « gouvernance mondiale » est une chimère. Ce dernier texte est d’abord plus facile et introduit bien au livre : Taking Back Control?

Wolfgang Streeck est un sociologue allemand dont j’ai beaucoup apprécié Du temps acheté : La crise sans cesse ajournée du capitalisme démocratique, paru en 2014.

Streeck se fait très critique de l’Europe actuelle, qu’il décrit comme trop étendue et entre les mains de technocrates à Bruxelles, mettant plutôt de l’avant un retour en force de nations plus autonomes et plus à même d’orienter leur développement et leurs alliances, alors que d’autres prêchent la disparition des États-nations au profit d’une gouvernance « planétaire » (Réalisme planétaire). Cette opposition peut paraître radicale, et idéaliste, compte tenu du durcissement des « blocs » commerciaux, et de la montée de la « realpolitik » (voir le post de Alain Lipietz que j’ai reproduit). Pourtant je crois, avec Streeck, que des nations plus agiles, aptes à s’engager dans des changements rapides et radicaux, c’est la seule avenue décente. Ce qui n’implique pas un retour à l’autarcie et au replis sur soi, mais plutôt permet d’envisager des échanges internationaux qui ne seraient pas dictés par les seules lois de l’accumulation capitaliste.

vendredi vrac (6)

Plan du billet :

municipalités, urbanisme, aménagement, planification

Favoriser la civilité

Capsules informationnelles à l’intention des élues et élus municipaux pour favoriser la civilité

Les capsules se regroupent sous le thème « Travailler en collaboration ». Elles ont pour objectif de contribuer au maintien de relations saines et constructives entre les différents acteurs d’une municipalité en abordant des stratégies pouvant être utilisées par les élues et élus. Elles peuvent être écoutées dans l’ordre ou à la pièce selon l’intérêt de chacun et de chacune. Au courant des prochains mois, d’autres capsules portant sur la communication efficace et la mobilisation des acteurs municipaux seront également publiées.

Appels d’offres municipaux

Dans le cadre des mesures annoncées par le gouvernement du Québec, une pénalité devra dorénavant s’appliquer à l’égard des soumissions des entreprises situées aux États‑Unis, lorsque celles-ci participent à un appel d’offres public, et ce, pour certaines catégories de contrats. Ces catégories sont les suivantes :

  • Le matériel et les logiciels informatiques;
  • Les fournitures et les équipements médicaux;
  • Les produits pharmaceutiques;
  • Les instruments scientifiques.

Réduire la taille des conseils municipaux au Québec : une solution partielle à une crise globale ?

Par Yann Fournis et Nathalie Lewis

Des chercheurs en développement territorial à l’Université du Québec à Rimouski mènent des enquêtes sur la démocratie locale dans les petites municipalités rurales du Bas-Saint-Laurent.

Fragilisées, ces petites municipalités rurales ont désormais moins de ressources communautaires pour compenser des missions de plus en plus larges sur un espace immense… Dans ces conditions, exiger qu’elles incarnent à peu près seules une politique durable d’occupation du territoire tient, au mieux, du vœu pieux.

Ceci laisse un peu perplexe, parce que le projet de loi visait précisément à favoriser un renouvellement du personnel politique municipal. Et la mesure vient plutôt valider le fonctionnement traditionnel des conseils municipaux, entérinant son repli sur des bases de plus en plus ténues…

réduire la taille des conseils municipaux

Or, les pistes les plus prometteuses pour un renouvellement de la vie démocratique municipale relèvent sans doute plus d’une ouverture que d’une fermeture de l’espace local.

Les limites des politiques actuelles sont de plus en plus apparentes. Parier sur les seules dynamiques endogènes pour développer les territoires risque de mener à des petites mesures sans cohérence d’ensemble. Peut-être serait-il temps de repenser, sinon à une vaste réforme territoriale, à la mise en place de mécanismes d’accompagnement provinciaux solides, pour favoriser et encourager les démarches locales et structurantes.

Montréal 2050, le rapport de l’OCPM

Article Le Devoir

Le rapport PUM2050 de l’Office de consultation publique de Montréal.

En introduction, « prendre acte du fait que malgré un appui globalement favorable aux orientations que propose le projet de
PUM, cela n’est pas toujours représentatif de ce que l’on entend dans l’espace public. [U]n contrat social reste à bâtir pour que les orientations que propose le projet de PUM puissent se concrétiser. »

« La Ville compte porter, d’ici 2050, le total de logements hors marché à 20 % du parc résidentiel, ou 229 000 unités, comparativement à 63 000 (6,9 %) au début de l’année 2024. »

Catalogue de modèles de logements

Le gouvernement fédéral dévoile des modèles de conception faisant partie du Catalogue de conception de logements

Le maire et sa communauté

Nouvelle parution, PUQ, Université du Québec à Rimouski

Spécialiste de la gouvernance territoriale, le professeur Yann Fournis vient de publier un ouvrage sur le palier politique qui est le plus près des citoyennes et des citoyens. Intitulée Le maire et sa communauté [:] Une sociologie politique des élus municipaux au Québec, la publication lève le voile sur les rouages de la politique municipale.

Continuer la lecture de « vendredi vrac (6) »

Le pouvoir numérique (2)

Depuis le billet du 21 février (le pouvoir numérique), ma découverte la plus impressionnante : Eurostack, une alternative européenne pour la souveraineté numérique. En fait il s’agit plutôt de EuroStack – A European Alternative for Digital Sovereignty, un document de 130 pages faisant le tour des différentes dimension du monde numérique et de la dépendance plus ou moins avancée des pays européens devant les Big Techs américaines. J’en ai fait une traduction française, pour en faciliter l’étude. Attention, certaines erreurs de la traduction par DeepL ont été identifiées.

Dans la suite (ou la convergence) des appels à la souveraineté numérique lancés avec Reclaiming Digital Sovereignty ou encore le mouvement des technologies non-alignées.

Dans Beyond Big Tech Geopolitics – Moving towards local and people-centred artificial intelligence, un doctorant des HEC Montréal, Kai-Hsin Hung, en appelle aussi à recentrer sur les humains le pouvoir numérique. J’en ai fait une traduction (Au delà de la géopolitique des Big Tech) alors que Régnauld en faisait un résumé, mais avec un titre plus long : Par-delà la géopolitique de la « Tech » : pour un mouvement numérique des pays non-alignés.

Sur un plan plus épistémologique et lié aux défis de la planification écologique, deux textes de Cédric Durand ont retenu mon attention au point d’en proposer des traductions :


J’ai décidé de rassembler en une page des liens vers les diverses traductions réalisées récemment : Traductions.

vendredi vrac (5)

Pépites d’infos recueillies au cours des deux dernières semaines.

Table des matières

  • DC et OC
    • Deux outils écossais : pour des organisations plus solides; la recherche menée par des OBNL
    • Statistiques du Québec : évolution sur 25 ans
    • Les fiducies foncières
  • Démocratie municipale
    • Les souhaits du CREMtl pour 2025
    • Ma plateforme électorale (Espace MUNI)
    • Appel à candidature innovation (Espace MUNI)
    • Commission municipale : relations avec les OBNL
  • Politiques et services
    • Communs pour démocratiser les services publics
    • Lutte contre les agences privées en santé
    • Boîte à outil santé mentale au travail
    • Revenu minimum garanti : pour réduire la pauvreté
    • La COPHAN dénonce les coupures de services
    • Une première politique sur Alzheimer
  • Écologie, urbanisme, aménagement
    • La CMM s’oppose à l’enfouissement dans une aire humide
    • Eaux, villes et changement climatique : une formation gratuite de Polytechnique Montréal
    • Contre l’oléoduc : 100 organisations écologistes
    • Le parc des Gorilles sur un ancien tronçon de voie ferrée
    • Gestion des déchets : limites de l’autorégulation
    • Les terrains scolaires hors e prix
    • Repenser le développement des banlieues : tendances
    • Le Canada rehausse sa protection de l’eau douce
  • Transport
    • Les trains à grande vitesse… arrivent
    • La mobilité durable : collaboration avec l’UQAC
    • Micromobilité partagée
  • Économie, suffisance et décroissance
    • Urban development beyond growth
    • Pour une économie suffisante
    • Décroissance et récession, c’est pas pareil !
  • Et … nouvelles des localités :

Mont-Tremblant, Etchemins, Yamaska, Mascouche, St-Jérôme…


DC et OC

A. Building Stronger Community Organisations

Une initiative soutenue par le Scottish Community Development Centre. Dix (10) modules en ligne visant à renforcer les organisations communautaires. Cette ressource est conçue pour renforcer les compétences, la confiance et les connaissances des organisations dirigées par des réfugiés et des organisations de soutien aux réfugiés, bien que la plupart des documents soient utiles à n’importe quel groupe communautaire.

Cette ressource a été produite par le Scottish Refugee Council, avec le soutien du Scottish Community Development Centre, dans le cadre du programme New Scots, grâce à un financement de l’Union européenne.

B. Recherche menée par les organisations communautaires

Le même newsletter du SCDC nous propose un article sur la , écrrit par Community Knowledge Matters : ‘Finding Out for Ourselves’: Panel Discussion at SCVO’s The Gathering.

C. Parlant de newsletter, vous êtes abonnés à l’infolettre du CPDC ?

Continuer la lecture de « vendredi vrac (5) »