nouveau CMS, vieux problème

Un CMS, c’est un gestionnaire de contenus… (content management system). C’est plutôt frustrant de travailler (presque) seul et à temps (très) partiel pour pousser une ou des solutions logicielles aux problèmes de communication et de partage professionnels dans un réseau d’intervenants sociaux peu portés sur la chose techno…

Ce n’est pas tant la solitude de l’effort qui me pèse que la lenteur de l’avancement… qui me fait douter sporadiquement d’avoir fait les bons choix… pris la bonne route : Et si j’avais mieux fait de rester avec Drupal ? À moins que Dotclear… ? Des solutions, en voulez-vous ? En v’là ! Le problème c’est de comparer les fonctionnalités, y compris celles difficiles à évaluer objectivement mais drôlement importantes telles la facilité d’usage ou la qualité des traductions…

Même avec des sites de comparaison tels CMS Matrix, les promesses faites dans les listes de caractéristiques et la réalité sont deux choses… qu’on apprend parfois au bout d’un certain nombre d’heures d’expérimentation et d’efforts d’installation.

Pour l’instant, après plusieurs dizaines d’heures de tripotage, de façonnage, de triturage… je me demande encore si le système issu de "Netedit" sera ce qu’il nous faut… car des éléments qui me semblent essentiels (et parfois faisant parti des principes disponibles dans tous les autres systèmes) sont encore manquant…

• une adresse permanente pour les textes – qui nous permette de référer facilement à un article déjà paru
• la gestion des usagers qui est primaire et ne permet pas à un membre de recevoir son mot de passe automatiquement si perdu
• la gestion des droits qui est déficiente : on est administrateur avec tous les droits ou auteur avec quasi aucun, même pas celui de ré-ouvrir l’article qu’on vient de créer pour le corriger
• La mise en liste des articles écrits n’est possible qu’en ordre alphabétique : pas de présentation possible par auteur, ni par date. Naturellement, si l’article a été publié et a passé les étapes de validation, il est alors possible de le retrouver dans la structure thématique… mais c’est pour les étapes préalables que problème il y a…

Mais tout ça n’est qu’une partie du problème. Le plus important reste encore la mobilisation et l’articulation de l’action volontaire des participants à cette gestion des contenus. C’est Paul Mallasch, sur Online Journalism Review (attention, voir le bas de l’écran, il semble y avoir un problème d’affichage de cet article) qui compare le développement des communautés en ligne à la culture d’un jardin. L’image est intéressante mais ça me chatouille un peu de prendre les usagers de notre site pour des légumes…

Cela me rappelle un article que j’avais conservé… pour utilisation :

On le voit bien aujourd’hui comme hier, on a beau avoir les plus beaux services, les plus belles applications, les plus chouettes logiciels relationnels, sans personne pour les utiliser il ne se passe rien. Nous avons tous besoin d’éclairages sur les pratiques, les outils, les techniques, les méthodes, de ce savoir toujours mouvant que mobilisent les TIC – et à des échelles de compréhension et de vulgarisation différentes. Confrontés déjà à la barrière des langues (l’anglais se rajoute aux incompréhensibles langages informatiques et techniques), nous devons donc encore plus faire l’effort de l’accompagnement.  [Accompagner les pratiques, Enjeux 2005, InternetActu]

Un article du début de l’année que j’avais gardé en brouillon, et qui me parle beaucoup, en regard des efforts mis et à mettre pour l’appropriation de ces technologies par des intervenants sociaux… Probable que la mise en évidence des enjeux sociaux (fracture numérique) pourrait ajouter un peu d’attrait pour ces technophobes humanistes…