Après avoir réinstallé les logiciels sur l’ordinateur de remplacement (suite au vol), poiur certains d’entre eux, la remise en marche exige quelqu’entrainement.
Je termine une assez longue période de lecture au micro, racontant les aventures de ce Phileas Fogg, héros de Jules Verne. Le taux de reconnaissance correcte devrait s’être sensiblement amélioré. Le contraire serait vraiment décevant considérant l’effort déployé à lire les extraits de ce fameux « tour du monde en 80 jours ».
Mais pourquoi tant d’efforts justement ? Est-ce seulement pour éviter d’avoir à prendre le clavier pour transmettre ma pensée sur l’écran ? Ou s’il n’y a pas quelque chose de plus, dans le fait de n’avoir pas à utiliser cet intermédiaire que sont les mains pour exprimer la pensée. Ou encore on pourrait dire autrement et souligner le fait que d’exprimer sa pensée par la parole préserve quelque chose de l’émotion, quelque chose qui se perd lorsqu’on utilise un clavier. En fait, alors que je vous dis cela, je le dit aussi avec mes mains, mais en les projetant dans l’air devant moi plutôt que sur la table, sur les touches.
(…) Mais pourquoi cela me semble-t-il si attrayant de parler dans ce micro et de voir s’allonger les phrases ? (…) J’éprouve un véritable plaisir, thérapeutique, à m’exprimer ainsi verbalement. Naturellement le plaisir n’est peut-être pas partagé par vous tous aussi vous dirai-je n’hésitez pas, laissez-moi choir, cela ne me dérangera pas ! Je continuerai certainement de noter pensées et idées au fil de l’eau, ou plutôt « au fil de l’air » serait-il plus juste de dire, un peu comme on fait de la peinture, par petites touches, en prenant de temps en temps une pause et quelques distances devant son oeuvre, avant d’y revenir pour de nouvelles touches.
Comme si le médium oral avait une influence sur le contenu du dire.