Les opérateurs de services d’accès à Internet (compagnies de cables, de téléphones mais aussi les fournisseurs de matériels de contrôle – tels CISCO…) font pression sur les régulateurs publics afin de pouvoir tarifer les contenus en fonction de… leurs contenus. Les profits seraient plus solides, plus stables (ou croissants)…
Une série de textes provenant de ces acteurs de la scène de l’industries mettent en cause le principe de la neutralité des porteurs de contenus… promouvant le « Deep Packet Inspection »… Documents rassemblée par le Center for digital democracy.
Des actions se mènent pour contrer ces pressions (Hands Off Our Internet, chez Common Cause ou encore Internet Freedom Under Fire: Act Now, chez Freepress). Une bonne présentation du dossier sur le site de The Nation. Une référence de Downes.
Mais où sont les pressions et résistances ici, et dans le monde francophone ? Cette bataille est-elle celle des activistes américains seulement ? Pourtant les Bell, Videotron et Rogers se précipiteront dans le même sens aussitôt que le pattern sera créé, ou la faille ouverte chez nos voisins. Déjà que le CRTC n’en mène pas large devant les pressions des quasi-monopoles.
Ce même CRTC qui déclarait officiellement (en 1999) qu’il ne réglementerait pas Internet :
Après un examen approfondi (…), le CRTC a conclu que les nouveaux médias sur Internet atteignent les objectifs de la Loi sur la radiodiffusion et que, sans réglementation, cette industrie est dynamique, hautement concurrentielle et se taille une place enviable dans le marché.
devra peut-être réviser son approche, alors que la concurrence devient une oligarchie semblable aux chaines médias réglementées, elles, par la commission. C’est peut-être moins pour protéger la diffusion du contenu canadien qu’il faudra surveiller les grands porteurs que pour éviter la discrimination des petits porteurs, et des fournisseurs de contenus non-monopolistes… Bon, j’y reviendrai après avoir lu tout ça plus à fond.