Le prochain thème de développement du projet clinique de mon CSSS porte sur la santé mentale. Le premier avait été, à tout seigneur tout honneur, les services aux personnes en perte d’autonomie liées au vieillissement (PPALV, dans le jargon). Sur ce terrain le CSSS pouvait se sentir « chez lui » : principal prestataire de services auprès de cette clientèle (après les familles, faut-il préciser !), les programmes PPALV (qu’on appelait PPA) ont été et sont encore les plus importants des CSSS(ex-CLSC). Ceci d’autant plus que les CHSLD sont maintenant administrés sous le même chapeau, ajoutant ainsi la dimension institutionnelle (ou hébergement de longue durée pour personnes en lourde perte d’autonomie) aux services plus légers donnés à domicile.
Sans minimiser les enjeux que devront rencontrer les services aux aînés dans la prochaine période, parmi lesquels une articulation plus ouverte et moins défensive (ou offensive, c’est selon) avec les différents partenaires, dont les résidences privées (avec ou sans services, avec ou sans but lucratif), le terrain de la santé mentale sera plus délicat à couvrir.
La première des difficulté, à mon humble avis, sera d’approcher des partenaires qui ont l’habitude d’interagir avec les grands (Agence régionale, hôpitaux psychatriques…) et qui ne reconnaîtront pas nécessairement d’emblée le rôle de coordination que le nouveau cadre législatif donne aux CSSS. Il faudra gagner la confiance des partenaires. Mais cet enjeu de la confiance à gagner et d’un nouveau rôle à assumer, incarner… n’est pas limité au champ de la santé mentale. Peut-être est-il encore plus caractéristique des relations avec les cliniques médicales du territoire : les médecins aussi sont jaloux de leur autonomie, au moins autant que les groupes communautaires !
Mais peut-être la faiblesse apparente, dûe à la nouveauté du rôle du CSSS sur ces terrains, pourrait-elle devenir un atout ! Le fait de ne pas avoir « le gros bout du bâton » peut se révéler efficace dans la mesure où on ne peut accuser l’animateur ou le coordonateur de vouloir dicter aux autres ce qu’ils doivent faire ou tirer profit de la situation. Une telle situation oblige à l’humilité, à la reconnaissance des apports de tous les acteurs en présence, créant ainsi des conditions favorisant le dialogue entre les acteurs…
Après avoir mis la main sur les documents ministériels (La force des liens-pdf) et les données régionales sur la consommation de services et soins en santé mentale, je google {« santé mentale » Québec} et je tombe évidemment sur la revue Santé mentale au Québec, qui donne un accès limité à ses archives (de 1980 à 1999). Le site du RRASMQ comporte une série de documents d’intérêt… Surprise ! la santé mentale sur le site de l’INSPQ se résume à Santé mentale et suicide…
J’y reviens.
Santé mentale des jeunes (Lucille-Teasdale)
Aspects humains de la santé et de la maladie mentale au Canada
Utilisation des services de santé mentale à Montréal (2004-2005)
Rapport annuel 2001, Direction de la santé publique de Montréal
Enquête sur la santé mentale des Montréalais (VOL 2)
Vers une meilleure continuité de service pour les personnes suicidaires (2006)