« Your rights under this Agreement will automatically terminate without notice from Amazon if you fail to comply with any term of this Agreement. In case of such termination, you must cease all use of the Software and Amazon may immediately revoke your access to the Service or to Digital Content without notice to you and without refund of any fees. Amazon, Kindle Terms of Service »
(Via Dive into Mark.)
J’ai cru un instant que ce nouveau gadget (Kindle) de lecture (après le Sony Reader, le Cybook et d’autres) allait être le bon : après tout, c’est lancé par Amazon… celui de qui j’achète mes livres (enfin quelques uns). Mais là semble le problème : le méga vendeur de livres-papier ne semble pas près de remettre en question un iota de son pouvoir, mais bien plutôt à l’augmenter de toutes les manières…
En fait le format électronique n’apporte pas les avantages pour le lecteur qui devraient aller de soi : possibilité de copier des extraits dans un autre document; possibilité de prêter le livre à quelqu’un d’autre après l’avoir fini… la technologie ne profite qu’à Amazon qui vient chercher le détail de nos habitudes de lectures pour nous offrir, oui encore plus de produits… mais des produits qui, finalement, coûteront plus cher que leur version papier (considérant les limites imposées à leur circulation), et seront moins utiles. Combien de lecteurs un livre (un bon) peut-il satisfaire ? Combien de fois ai-je prêté, incité quelqu’un à lire un bouquin que j’avais aimé ? Finalement l’ancienne formule papier est plus conviviale et facilite la circulation de la culture et de l’info mieux que ces prouesses hightech !
Le lecteur digital qui me convaincra devra être autonome, être léger et lisible, oui, mais surtout être lié, non seulement à mon libraire mais à mon ordinateur, mon blog, mon réseau local.
D’autres revues de ce nouveau « bouquineur » ne sont pas aussi négatives : Boingboing, Pisani…
Cher Gilles,
Tes observations sont judicieuses. Toujours les mêmes problèmes de « circulation / captation » (d’idées, de données personelles, de textes…) et « parts de marché ».
Kindle a au moins un mérite incontestable.
L’échec des expériences « fin de 20e siècle » (Rocket, Cytale, 00H00…) avait permis à l’édition de pousser un long soupir de soulagement et de cesser illico toute réflexion sur la technologie, ses implications, ses potentiels, ses dangers…
Qu’un acteur majeur (et non un outsider obscur) remettre sur la table le dossier e-book va forcément rouvrir le débat et faire bouger les lignes?
Pour le mieux? Pour le pire? Pour un mélange des deux?
Ce débat là renvoye à des enjeux sociétaux bien plus larges…
Alors, wait and see!
Ou éventuellement « Look ‘n’ laugh »…