La question de l’efficacité des antodépresseurs, le premier remède proposé aux personnes souffrant de dépression (mais aussi d’anxiété…) fait l’objet de beaucoup de débats… depuis longtemps. Le British Medical Journal publiait en éditorial la semaine dernière un compte-rendu critique d’une méta-analyse publiée sur PLoS Medecine. L’enjeu porte sur la manière de mesurer un effet significatif : utiliser un seuil au delà duquel on considère qu’il y a un effet, et en deça duquel on dit qu’il n’y en a pas ne correspond pas à la réalité plus graduée.
C e qui n’enlève pas l’importance du constat que l’impact des médicament est grandement surévalué et qu’il se rapproche bien souvent de l’effet placebo. Une étude publiée en janvier dans le NEJM montrait à quel point les résultats des recherches étaient publiées en fonction de leur résultats positifs, introduisant un biais de perception de l’efficacité des médicaments.
Reste que, si l’efficacité des approches psychothérapeutiques s’en trouve accrue comparativement, l’accessibilité financière (et culturelle ?) de ces traitements reste encore à améliorer.
This article reviews a wide range of well-controlled studies comparing psychological and pharmacological treatments for depression. The evidence suggests that the psychological interventions, particularly cognitive behavioral therapy, are at least as effective as medication in the treatment of depression, even if severe. [PsycINFO, cité par BMJ]
Ressources complémentaires:
- National Institute for Health and Clinical Excellence. Depression: management of depression in primary and secondary care. Clinical practice guideline CG23. 2004.
- Lignes directrices cliniques du traitement des troubles dépressifs, APC. (malheureusement la version française en ligne est plutôt difficile à lire…) Version anglaise.