communautés en contrôle : du vrai pouvoir pour le vrai monde

Une série de documents britanniques tout juste publiés, en juillet, mettent de l’avant un certain transfert de pouvoir vers les communautés locales de même que la transformation de certaines pratiques démocratiques afin de favoriser la participation active des citoyens à différentes fonctions. Le rapport complet : Communities in control: real people, real power (pdf 157 pages); le rapport sommaire (16 pages reprenant les 60 recommandations); l’annexe des Evidence, 90 pages; et d’autres documents plus techniques mesurant les impacts (et coûts) (156 pages) des propositions et les impacts en termes d’équité (42 pages).

Communities in control: real people, real power was launched on 9 July 2008. This White Paper is about passing power to communities and giving real control and influence to more people.

Our key themes are power, influence and control: who has power, on whose behalf is it exercised, how is it held to account, and how can it be diffused throughout the communities we live in. It is about democracy, and how democratic practices and ideals can be applied to our complex, modern society. [extrait du site officiel]

J’y reviendrai certainement… peut-être même avec une traduction maison des principales recommandations…

le défi du développement communautaire de qualité

Au moment où des équipes d’organisation communautaire de CSSS sont à reformuler leurs orientations, dans le cadre des (relativement) nouveaux CSSS, la lecture de ce rapport The Community Development Challenge (PDF 60 pages) peut en intéresser plusieurs. Le contexte en Grande-Bretagne est certes différent, mais les questions relatives à la pratique professionnelle du Community Development, de même que les défis auxquels elle est confrontée en terme de reconnaissance, indicateurs de réussite, valeurs, formation… sont drôlement semblables à ceux qui se posent ici.

Malgré la barrière de la langue, cette lecture vaut l’effort. Un document réalisé sous la coordination de la Community Development Foundation, avec la collaboration du Community Development Exchange (une communauté de praticiens du DC) et de la Federation for Community Development Learning, grâce à un financement du Department for Communities and Local Governement.

promotion de la santé

Revue Promotion Education, no. 2, 2007 (pdf, 80 pages) sur le thème Community Health Promotion: Creating the necessary conditions for health through community empowerment and participation. Une revue avec résumé en trois langues (anglais, français et espagnol) et des articles dans les 3 langues. Un article français (du Québec) intéressant sur la distinction entre santé publique, santé communautaire et promotion de la santé. Un document cité dans la présentation de Potvin & Lamarre (Dis-moi où tu demeures et je te parlerai de ta santé – acquis et enjeux de la territorialisation des politiques de santé – pdf) faite au 3e colloque international des programmes locaux et régionaux de santé, Mons 2008.

D’autres ressources identifiées dans (ou à partir de) cette présentation à Mons :

vieillesse et voisinage; mourir à domicile

La publication d’un petit livre sur le voisinage et le vieillissement (Older people and neighbouring) par Kevin Harris, m’amène à revoir les quelques billets publiés récemment sur son blogue Neighbourhoods. Un billet sur le mourir à domicile attire mon attention.

Now the government is to make it easier for individuals to bring about their own preferences around end of life care, and this is to be welcomed. Paul Cann, quoted here in a Guardian article, said: ‘For far too long, there has been a presumption that death should be at the convenience of the system, as opposed to respecting the individual wishes of those who are approaching their final days.’

santé primaire et services communautaires

La vision d’avenir en matière de santé primaire (Our vision for primary and community care) publiée par le Département de santé anglais. On y met l’accent sur

  1. la promotion de la santé, particulièrement avec un grand programme d’évaluation (assessment) de la santé cardiovasculaire des 40-74 ans déployé par les omnipraticiens mais aussi les pharmaciens et autres services;
  2. l’amélioration de la qualité, mesurée en termes d’effets sur la santé plutôt que de procédures effectuées;
  3. les choix offerts aux usagers : choix de la clinique (le financement suivant le client); choix de plans de services individualisés pour les malades chroniques; et expérimentation d’un « budget santé ».

Il est question d’une meilleure articulation entre les services de santé et sociaux (tiens tiens…); d’ici 2010 toutes les personnes souffrant d’une maladie chronique (y compris les personnes avec problèmes de santé mentale) devraient se voir offrir un plan personnalisé de services adapté à leurs choix et préférences (tailored packages of care to meet their individual requirements and wishes). Des expériences dans le domaine des services sociaux où l’on a donné plus de pouvoir aux bénéficiaires sur leur « budget de services » incitent à développer des projets pilotes semblables dans le domaine des services de santé.

Experience with direct payments and individual budgets in social care has shown the benefits of giving people greater say over how public resources are used to provide their individual care. We want to test if we could achieve the same benefits for people with complex but predictable health and social care needs. We will work with patient groups to pilot individual budgets to allow people with long-term conditions greater control over how NHS funds are used. Extrait de What it means for local governments. (pdf) (Voir section 4.30 du document principal – pdf) [voir aussi éditorial du BMJ]

illusoire productivité

A sustainable company is not a collection of « human resources. » It is a community of human beings. Its strength resides in its people, its culture, and the goodwill it has built up among its customers and suppliers. So, as workers and middle managers have been departing these companies, they have taken with them not only much critical information, but often also the hearts and souls of their enterprises.

Henry Mintzberg, The Globe and Mail

Pendant des décennies les entreprises, américaines dans le cas de cet article de Mintzberg, ont pu accroître leur productivité (à court terme) en pressant leurs ressources humaines… L’image utilisée par l’auteur : la compagnie qui mettrait à pied la totalité de son personnel sauf les services de l’expédition et de l’entrepôt, aurait, tant qu’il y aurait des stocks, une productivité remarquable !

Je ne sais trop pourquoi (mon obsession sans doute) ça m’a fait penser à l’évolution récente des CSSS-CLSC : des structures réputées plus productives, mais ne risque-t-on pas de perdre l’âme des CLSC ? C’est ce que prétendent les opposants à cette réforme depuis les débuts… mais je ne crois pas que ce soit la structure en soi. Les « vieux » CLSC étaient déjà lourds et n’étaient pas mieux placés que les actuels CSSS pour éviter, notamment, la perte de leur « âme » avec les départs à la retraite… Et ils n’étaient pas, non plus, très bien placés pour relever les défis d’une première ligne vraiment intégrée (avec des services médicaux) et connectée avec les deuxième et troisième lignes. Ce qui faisait l’âme des CLSC ? Une certaine proximité, accessibilité, ouverture à l’endroit des citoyens, des ressources et réseaux non professionnels… Cette ouverture qui était sans doute plus facile, allant de soi, dans les débuts de ce réseau – où il fallait tout inventer – mais qui relevait aussi d’une philosophie mettant en jeu, donnant une place au pouvoir du citoyen sur sa santé.

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demain, Al Gore

Al Gore will issue a major challenge, essentially pressing the « reset » button on how we think about energy and climate, and how we can create prosperity in America.

Dans le cadre de sa campagne We can solve it