formation médicale continue et pharmaceutiques

Probably 70% of the cost of continuing education initiatives is tied one way or the other to pharma funding, and no government, health authority, or academic institution could assume that financial role. If pharma decided to stop all contributions overnight, not only continuing education but many medical congresses will risk extinction. Said Silvia Bonaccorso, ex senior exec in multinational drug companies. (citée par Mark Gould in BMJ – 26 août 2008)

Comme si les profits de ces mêmes pharmaceutiques ne pouvaient pas être imposés pour financer, indépendamment, la dite formation… Mais il est possible que, une fois la motivation financière disparue ou remplacée par… la rationnalité bureaucratique ? l’intérêt public porté par la responsabilité professionnelle ? on peut se demander si les nouvelles formes d’éducation continue seraient plus porteuses de santé.

Comment faire pour que la motivation à diffuser, former les praticiens de la santé aux nouveaux résultats de la recherche et du savoir… ne soit pas simplement liée à la croissance des parts de marché d’une partie prenante sans pour autant s’éteindre dans la mare de l’indifférence d’une structure « neutre ». En liant le financement de la dite structure au succès de toutes les parties prenantes : et là, il faut avoir un peu de vision pour s’élever au dessus des seules parties « pharma » et inclure toutes les technologies de la santé. Ainsi la formation continue des médecins pourrait-elle, enfin, s’ouvrir à l’influence de ressources qui, aujourd,hui, n’ont pas les moyens de concurrencer le poids des fabricants de pilules : les psychothérapies, l’action environnementale, les groupes d’entraide…

liens du lundi

Neuroanthropology : a collaborative weblog created to encourage exchanges among anthropology, philosophy, social theory, and the brain sciences. Parmi les billets d’intérêt : cerveau en 5 saveurs; après la géographie critique, les neurosciences critiques !

Géographie critique : une revue (ACME) et un recueil de textes en accès libre tous deux. Une présentation de ces initiatives critiques.

Social Reporter, un site animé par David Wilcox, l’auteur du site bien connu de Designing for Civil Society.

La démocratie participative, sous quelles conditions ? Une bonne introduction à ce livre de Loïc Blondiaux, sous-titré : Le nouvel esprit de la démocratie. Actualité de la démocratie participative, 2008.

oralité et culture

A few years ago I was in Brasilia and gave a seminar (about community cohesion as I recall) at the Education Ministry. Afterwards I was invited to meet a senior official who proudly told me about a new adult literacy campaign they were about to launch, bringing the alphabet and all its benefits to indian people across Amazonia. I was an honoured guest in the country of Freire, but I didn’t feel I should desist from saying hesitantly, I hope you know what you’re doing. I made direct reference to Walter Ong’s remarkable Orality and literacy which explains how, once you bring literacy to an oral culture, that’s it, you can’t restore orality, not ever. Ong certainly convinced me, not that I needed convincing, that the most powerful technology humans have ever invented remains the alphabet, but we may not be very good at understanding quite how powerful it is. (Via Neighbourhoods.)

Il y a plus d’un an, je me souviens c’était mon anniversaire… j’ai enregistré un « podcast » où j’abordais la question de l’impact de la culture de l’écrit, relativement récente du point de vue de l’évolution, par rapport aux structures neurophysiologiques et au rapport au monde façonnés par la culture orale.

L’existence révélée récemment de ces tribus amazoniennes ramenait cette question à l’avant scène.

C’était il y a quelques mois… mais je n’ai retrouvé que ce matin ce vieux billet non publié.

évaluations d'impact et de coût

L’évaluation des coûts associés à la santé doit dépasser les seuls frais de l’intervention immédiate, les seuls frais du réseau de la santé et inclure les retombées sur les autres « systèmes » : chômage; criminalité; éducation… Une question soulevée dans le British Medical Journal cette semaine. L’article de Drummond et al. (cet article n’étant pas un résultat de recherche mais plutôt un éditorial, n’est accessible – au delà des 150 premiers mots – qu’aux abonnés) fait référence au Commissionning framework for health and well-being qui met de l’avant la concertation des autorités locales (principalement municipalités et réseau de santé) autour des enjeux de santé et bien-être. Une concertation bien concrète, axée sur des solutions, sur le financement de façons de faire.

Une approche globale intersectorielle qui commence à être reconnue dans le domaine de la santé publique, mais qui devrait être reprise même lorsqu’on évalue les interventions plus spécifiques : l’utilisation de telle médication (ou thérapie) pour traiter telle affection est-elle plus ou moins coûteuse que telle autre ? Une solution peut sembler efficace si l’on ne tient compte que des coûts immédiats imputés au réseau de la santé. Mais si on tient compte des coûts à venir, ou des conséquences sur les autres « systèmes » (retour au travail ou chômage à long terme; soutien à la famille ou décrochage scolaire…) certaines interventions apparaissant plus onéreuses dans l’immédiat peuvent se révéler économiques d’un point de vue global.

Technology appraisals normally consider only costs falling on the NHS and personal social services budgets in the primary analysis (1). Public health appraisals, however—once the responsibility of the Health Development Agency, which operated under different statutes on public health—can also consider effects on other government budgets. (2) Therefore, an evaluation of a public health intervention to reduce substance abuse would consider the potential advantage gained from a reduction in criminal justice costs, but an evaluation of a drug to treat heroin addiction would not. (BMJ, Economic evaluation of health interventions)

(1) Guide to the methods of technology appraisal. 2008. www.nice.org.uk/niceMedia/pdf/TAP_Methods.pdf.
(2) Methods for development of NICE public health guidance. 2006. www.nice.org.uk/nicemedia/pdf/CPHEMethodsManual.pdf.

leçon d'économie


Charlie Rose s’entretien avec Warren Buffett. Grande leçon d’économie, en termes simples.

Même si M. Buffett parle un peu vite parfois… il en reste assez pour maintenir l’intérêt pendant près d’une heure (54 min).

L’économie américaine est comme un athlète qui aurait eu une crise cardiaque… Ce n’est pas le temps de chipoter sur la place exacte où l’on doit placer les défibrilateurs… mais bien le temps de ramener le patient à la conscnence, le coeur à la vie…

Ses mots sont forts (le Pearl Harbour de l’économie) et sa sensibilité rafraichissante (il est temps que les gens comme moi paient leur juste part de taxes).

une splendeur : Les Quatre-Vents

Les jardins Cabot - La Malbaie

Fin juillet, par une journée couverte qui permettait des photos qui ne soient pas « brûlées » même en plein après-midi, j’ai pu visiter les jardins Cabot, à La Malbaie, aussi nommés Les Quatre-Vents.

J’ai pris 543 photos, dont j’ai déposé les « meilleures » (plus d’une centaine). Entre guillemets car je n’ai pas été trop sévère dans ma sélection : certaines (plusieurs) ne sont pas tout à fait au point… mais je voulais quand même rendre l’impression de grande diversité, de densité luxuriante qui se dégage de cette visite de quelques heures dans un des jardins privés les plus réputés d’Amérique. Je vous suggère de voir les photos sous forme de diaporama et en plein écran, si vous avez une liaison Internet assez rapide. Ça sent bon !

Attention : on visite sur rendez-vous… et les réservations se font au début de l’année. Un nombre limité de personnes peuvent visiter chaque année.Cette année les visites étaient limitées à 4 samedis.

J’ai eu ce privilège.

Merci Raymond !

Le Centre écologique de Port-au-Saumon, à La Malbaie, où l’on peut réserver et qui présente une « visite virtuelle ».

semaine des livres bannis

L’Association des libraires américains (ALA) célèbre depuis 1982 la semaine des livres bannis (ou mis à l’index – mais là je crois que c’est seulement l’Église catholique qui avait un index…) (Banned Books Week). Lisa Gold suggère pour l’occasion un bouquin relatant l’histoire des procès de censure les plus célèbres du 20e siècle. On y relate les débats entourant la parution des oeuvres suivantes :

Joyce’s Ulysses, Vladimir Nabokov’s Lolita, Radclyffe Hall’s The Well of Loneliness, Henry Miller’s Tropic of Cancer, D.H. Lawrence’s Lady Chatterley’s Lover, William Burroughs’ Naked Lunch, Allen Ginsberg’s Howl, and Theodore Dreiser’s An American Tragedy,

Une façon de rappeler périodiquement la conquête difficile du droit, de la liberté d’expression.