le privé dans la santé

Il y a un an, le 10 novembre 2007, trois directeurs de santé publique publiaient « Le privé dans la santé : un enjeu de santé publique«  en réponse à la question posée par le comité Castonguay «Quel est le message que « la santé publique » désire nous transmettre». En février dernier, les DSP publiaient un résumé de 4 pages du point de vue déposé auprès du Groupe de travail sur le financement de la santé et des services sociaux présidé par Claude Castonguay.

Lundi soir dernier, en reprenant presque le même titre « Le privé dans la santé : les discours et les faits« , un aréopage de trente-cinq experts dirigé par François Béland et al. lançait une brique de plus de 450 pages dans le débat. Le contexte électoral sera-t-il favorable à une révision des conclusions du rapport Castonguay ? C’est bien de cela qu’il s’agit… S’il n’y a pas de débat durant cette campagne et que le gouvernement Libéral se trouve réélu, même en minorité, il se sentira justifié de mettre en oeuvre les principales conclusions du rapport En avoir pour notre argent. Et ça sera pas beau…

Je ne trouve pas de résumé de ce livre sur le site des Presses de l’Université de Montréal… et sur Amazon, le livre est attribué à Lionel Robert (!) sans image ni résumé. Je cherche et si je ne trouve pas je « scannerai » la table des matières : vous verrez la mine d’or ! (correction : j’ai trouvé la table des matières et la liste des auteurs dans le Santé Pop du 5 novembre).

la petite histoire

J’ai refait la « petite histoire » de mes 10 années en tant que webmestre du (des) site du RQIIAC… pendant lesquelles j’ai dû installer une vingtaine de systèmes de discussion-forum-wiki… Je n’ai pas terminé mais ça m’a fait quelque chose de passer à travers les images d’archives conservées sur Internet Archives.

J’ai inscrit les liens dans cette page, mais aussi j’ai sauvegardé les écrans car je compte visiter ces anciens sites lors d’une présentation et la connexion est tellement lente vers les archives (ils doivent utiliser des ordinateurs aussi vieux que leurs archives !) et je ne veux pas avoir à attendre chaque fois.

Les archives d’Internet, en plus des archives de la liste de discussion (4000 messages depuis 2001) et celles de mon blog (2000 billets depuis 2002)… ça me donne un matériel intéressant. En fait c’est à donner le tournis !

photo

Mutton Bay, Côte-Nord
Mutton Bay, Côte-Nord

Une de mes photos publiée dans une brochure du Chantier (page 2) sur l’économie sociale sur l’ÉS sur la Côte-Nord ! Je ne savais pas. Ça fait toujours plaisir…

Je ne me souvenais plus d’avoir déposé quelques photos dans cette banque du Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD), Le Québec en images. Peut-être en déposerai-je d’autres… si elles sont utilisées.

enfance – famille

Dans le cadre des travaux entourant le « projet clinique » enfance-famille-jeunesse, quelques documents récents :

données sur la santé

Le ministère, l’agence régionale, la santé publique (régionale et nationale), l’ISQ, Stat-Can, Santé-Canada, l’ICIS… sans compter les myriades de revues, centres et groupes de surveillance, laboratoires de recherche… Il y a beaucoup de données disponibles sur la santé. De plus en plus et c’est tant mieux. Notamment, les données administratives tirées des dizaines de milliards $ dépensés chaque année en la matière ne sont plus traitées aussi secrètement qu’avant, et peuvent ainsi soutenir l’orientation et la décision dans un système qui est loin d’être aussi centralisé et discipliné que présupposait le « secret militaire » qui entourait les données auparavant.

Ce n’était pas le secret commercial, puisque le marché de la santé est essentiellement public, qui justifiait la non diffusion des données mais plutôt le secret politique, le terrain de la santé étant un des plus actifs tant pour les gouvernements en place que pour les partis d’opposition. La disponibilité de l’information a sans doute contribué à abaisser le niveau de stress et la dramaturgie des urgences dans le débat public entourant le développement des services de santé. Sûr que le domaine compte encore parmi les plus « juteux » et soulève encore beaucoup d’intérêt en temps normal comme en campagne électorale mais la manipulation démagogique est moins facile quand quand on a pu suivre l’évolution d’un problème dans le temps, ou qu’on peut en saisir les ramifications systémiques et la dispersion géographique…

Pourtant il faut aller plus loin en matière de transparence et d’accessibilité de l’information, notamment en assurant un suivi serré de la partie privée des services de santé : cette partie quasi invisible dans notre beau système de santé… qui fait qu’on choisit de payer de sa poche tel examen (échographie, scans…) plutôt que d’attendre le service gratuit. Mais comment se fait-il que les dites listes pour examens diagnostiques (et la pression à aller vers le privé) soient plus longues dans l’est de la ville que dans l’ouest ou le centre ??

Il faut avoir les moyens de suivre l’évolution de cette dimension (mi privée mi publique) du réseau de santé.

Justement sur cette question du « privé dans la santé », paraitra lundi prochain un document annoncé l’an dernier pour le printemps : Le privé dans la santé : le discours et les faits. Document attendu, rassemblant une pléiade d’auteurs parmi lesquels : Contandriopoulos (père et fils), François Béland, Howard Bergman, Régis Blais, Paul Lamarche, Raynald Pineault… et plusieurs autres.  Je crois que le lancement se fait à l’occasion des 6e soirées annuelles des Presses de l’Université de Montréal… toujours est-il que c’est dans le hall du pavillon principal de l’Université, lundi 17h.

le débat sur les blogueurs

J’ai été surpris de voir la vivacité des réactions à l’éditorial de M.-A. Chouinard qui se prononçait sur l’invitation faite par le Parti Conservateur canadien aux blogueurs en vue se son prochain congrès. En fait je n’avais pas lu l’édito, c’est un billet de Michel Dumais (archive), écrit sous forme d’entretien avec un autre blogueur, Gilles Dauphin, qui me mettait sur la piste. Et là, Jean Trudeau nous sert un bel éventail (archive) des points de vue.

Ce sont les commentaires que j’ai apprécié presqu’autant que les billets… Et celui de cfd (#11) commentant le billet de Michel Mario Asselin (archive), s’approche sans doute le plus de mon sentiment actuel. Je ne prétend pas être journaliste, ni même citoyen-journaliste.

Les titres provocateurs, les opinions à l’emporte-pièce… on s’échauffe et on se prononce, on s’empoigne… Ah la polémique ! C’est un art… martial qui demande beaucoup de doigté pour ne pas se le mettre dans l’oeil ! Mais la colère et l’adrénaline et aussi le talent pour certains permettent parfois de produire des pages agréables ou divertissantes, qui peuvent faire monter temporairement la notoriété d’un blog ou d’un site commercial, mais qui conduisent rarement à des publications. Sauf exception… qui n’est justement pas particulièrement marquée par la polémique.

développer la résilience localement

How council spending can be used to provide extra benefits for local communities | Society | The Guardian They target spending so that public money circulates locally for longer. They help to build local economic resilience, strengthening skills and knowledge at the local level, and creating employment. They seek to maintain wellbeing and thereby safeguard resources for meeting needs that cannot be avoided. They invest in ways of working that are designed to achieve at least two positive outcomes for the price of one.

Together, they suggest how public bodies can create real value for people over time, instead of ruthlessly pursuing the shortsighted goals of bigger-is-better and more-for-less. Nef has developed models for procurement and commissioning that support this different approach. These models acknowledge the importance of spending public money in ways that deliver social, environmental and economic benefits, assessing performance according to this « triple bottom line ». [cité par Kevin Harris, dans  neighbourhoods]

Sur le coup ça m’a fait penser à l’économie sociale, et justement je recevais aujourd’hui du Chantier leur dernier bulletin portant essentiellement sur le Plan d’action québécois sur l’économie sociale : Pour des communautés plus solidaires .  Incidemment, je suis tombé sur le site Économie sociale Québec, lancé au mois d’octobre, où trouver des informations sur les différents secteurs et un répertoire des 4684 entreprises ! (à ce jour) dans le domaine…

Ce plan d’action de cinq ans est une reconnaissance importante de l’économie sociale, de son histoire, tel que souligné avec force dans le bulletin du Chantier par toutes les organisations importantes du secteur. Un coup de chapeau lancé à la veille du déclanchement de la campagne provinciale… c’est mieux que pendant ! et ça le méritait. Pour revenir à l’article du Guardian, je me demande s’il n’y a pas là une « philosophie » du développement économique-social-environnemental qui ne pourrait pas être reprise, servir à orienter non seulement le développement d’un secteur particulier de l’économie (l’économie sociale) mais bien l’action des autres aussi, en particulier le secteur public dans ses interventions locales et régionales.

noirs et blancs

Enfin… Moi qui croyais faire ce petit montage en quelques minutes… Ça m’aura pris plus d’une heure pour réussir à le placer dans ce billet… Maudit flash ! Fameux flash !

[slidepress gallery=’noirs-et-blancs’]

Post-scriptum… maintenant avec Slidepress.. c’est beaucoup plus facile !