Tous ces débats, fort distrayants par ailleurs, sur les gouvernements minoritaires, coalitions et accusations de coup d’État… mettent en lumière à quel point notre culture démocratique est essentiellement basée sur le « respect du plus fort » et non, contrairement à ce qu’on prétend, sur le respect de la majorité.
Peut-être parce que la « majorité » lorsqu’elle peut se composer d’un assemblage de groupes minoritaires exige une culture de la délibération et du respect des différences plus avancée que ce que nous enseignent nos institutions traditionnelles.
La réaction viscérale des conservateurs (compréhensible, venant d’un gouvernement minoritaire), de certains libéraux et commentateurs ressortant du placard tous les épouvantails disponibles… donne à penser que nous sommes encore loin d’une véritable représentation démocratique des électeurs. Le type de démocratie pratiquée encore ici est celle qui se pratique largement dans la nature : le plus gros mâle emporte toutes les femelles. Parce que les combats se font un contre un… et que les opposants sont incapables de se concerter, la position dominante est laissée aux gros bras.
On pourrait croire que sapiens sapiens a dépassé ce stade pour atteindre une sagesse democraticus ? Continuer la lecture de « au plus fort la poche »