200 blogues neuro-anthropos

100 blogues en anthropologie et 100 « brain blogs« , des références de Somatosphere.net

Un site qui, incidemment annonçait la parution, en traduction anglaise à partir du français, de La connaissance de la vie, un recueil de textes de Georges Canguilhem. Je me suis dit : c’est tellement rare, une traduction dans l’autre sens, ça doit être bon ! Ce bouquin date d’il y a 50 ans… c’est pour quand la tombée dans le domaine public ?

accès aux fruits et légumes

Une recherche américaine met en évidence que les gens des quartiers pauvres ont moins d’accès aux distributeurs de fruits et légumes que les autres. (Reuther Health)

Un article de la revue American Journal of Preventive Medicine, du mois de janvier 2009. J’ai l’impression que cet article est d’accès libre… à moins que ce ne soit la manière dont je m’y suis rendu (par le biais de santecom.qc.ca) qui m’en a donné l’accès ! Si c’est le cas, je viens de découvrir quelque chose !

pouvait-on prévenir ? peut-on guérir ?

Dans Mother Jones, un article (Buying the Bull) sur la faute des journalistes qui n’ont pas su prévenir la crise actuelle… Mais il y a surement eu des dénonciateurs – annonciateurs de la fin de la bulle. Ils n’ont pas été écoutés, ni publiés parce que personne n’écoute les oiseaux de malheurs pendant les longues périodes de croissance : ce serait se priver, refuser de s’enrichir alors que tous sont plongés dans l’auge du moment. S’enrichir pendant quelques années en participant à cette gabegie de ressources, de moyens… au risque, avec la certitude que ça finira mais qu’on en aura au moins profité un temps !

Peut-on s’attendre à autre chose qu’une utilisation de la conjoncture pour avancer son programme conservateur sous couvert de « solution à la crise », de la part d’un leader aussi dogmatique et idéologique que Harper ? Réduction d’impôts et de taxes, distribution de $ à la classe moyenne mais surtout, surtout pas de soutien systématique aux victimes des déséquilibres et inéquités engendrées par le capitalisme : ce serait enfreindre la religion conservatrice qui dit qu’il faut laisser les faibles être mangés par les forts. Le problème c’est que ce sont les forts qu’on aide, actuellement !!

Je crois qu’il faut absolument garder ouverte et vive la possibilité d’un gouvernement de coalition… Non pas un gouvernement de coalition mais un gouvernement de solutions.

Articles à lire : Doug Saunders,du G&M, Crashonomics: the secret formula; Mother Jones, Stimulus is for Suckers.

Voir aussi une page que j’ai commencée sur le thème : Savoir réducteur et conscience holiste. «Ni Dieu, ni maitre. Juste un jardinier. Le développement scientifique et économique a été à ce point étroit de perspective et de courte vue que nous avons agi comme si on pouvait changer de planète, une fois celle-ci usée.»

visite sur mon bureau

J’ai utilisé pour la première fois Screentoaster, un service d’enregistrement d’écran (avec commentaire audio).

AJOUT : J’avais oublié que Jing peut aussi enregistrer à partir de Mac, et offre un service de diffusion plus complet encore. Voir cette autre version de bureaux de nuit. Attention, si vous n’avez pas de liaison rapide, ça peut être lent, car c’est une saisie en grand écran.

quelles infrastructures (2)

Dans le cadre des propositions de projets visant à relancer l’économie en crise, toutes les villes ont ressorti leurs tiroirs les projets vieux et moins vieux… 1144 projets d’infrastructures, proposés par la Fédération canadienne des municipalités.

Totalisant 212 496 emplois, au coût de 18 G$. 87 500$ par emploi créé.

Traitement des eaux-usées, des pavés usés, des édifices usés… Sont-ce là les seules infrastructures dont nous ayons besoin ? Nous aurons besoins de plus que des pelles. Naturellement, on  ne se surprendra pas que les villes proposent des projets liés à leurs missions : parcs, voies publiques… Mais le développement de places en garderie, de services aux aînés, la formation de techniciens dans des domaines en manque crucial… ce n’est pas ce qu’on entend habituellement par des « infrastructures » mais c’en sont vraiment pour les sociétés d’aujourd’hui. Il y a quelques années, dans la foulée des débats entourant la marche Du pain et des roses et le sommet sur l’économie et l’emploi (et l’économie sociale) le mouvement des femmes au Québec n’avait-il pas mis de l’avant le concept d’infrastructures sociales ?

les sources… pleaaaaase !

Une nouvelle tirée de Sur-la-Toile.com pointait vers sa source : Canoë-Santé.com, mais cette dernière se gardait bien de référer sous forme de lien hypertexte, comme c’est malheureusement trop souvent le cas sur ces portails commerciaux, vers la véritable source de l’information : Statistique-Canada. Oui, on nommait la source, on en extrayait même allègrement plusieurs données et un tableau complet mais à aucun moment on ne cite la publication par son titre officiel (Les principales causes de décès, 2000 à 2004), ce qui aurait au moins permis de faire rapidement une recherche… même si le calcul des coûts environnementaux de ce geste (Googler) peut porter à réfléchir, et à valoriser encore plus la référence de qualité. En fait il s’agit de respecter des standard d’écriture. Et ce n’est pas la première préoccupation de sites comme Canoë !

Incidemment, la page principale de cette recherche de Statistique Canada conduit à une introduction, des faits saillants, une analyse plus exhaustive en 7 parties, une liste des tableaux… et même, par le biais de la page CANSIM, on peut extraire soi-même des tableaux par groupe d’âge, sexe, géographie, principales causes… ou même télécharger la base de données elle-même en format  Beyond 20/20 à condition d’avoir le logiciel en question (autoexecutable d’installation de ce puissant visualisateur de données – 18Mo). C’est le format de distribution, entre autres, des données du recensement.

Mon seul regret : que Stat-Can n’ai pas publié une version PDF de l’ensemble.

manipuler le cerveau, la mémoire

Une série de huit (8) articles sur le cerveau semble prometteuse, et en français s’il-vous-plait, sur le Webzine InternetActu ! Les deux premiers ont été publiés : 1. Hacker le cerveau ?; 2.Le plus complexe non-ordinateur du monde. Sur le même site, Hubert Guillaud dans un article intitulé Comment la ville nuit-elle à notre cerveau, cite d’entrée de jeu Jonah Lehrer, journaliste à  l’excellent magazine Seed, mais aussi au Boston Globe, qui écrivait lui-même il y a quelques jours un article au titre très proche : How the city hurts your brain. Quelques jours plus tard Lehrer publiait, toujours dans le Globe ces quelques tours illusionnistes, bien illustrés (Hack your brain : How to hallucinate with ping-pong balls and a radio).

Mais c’est surtout le livre récent du même auteur : Proust was a neuroscientist que je me promet de lire prochainement. Ayant terminé aujourd’hui La neuroéconomie, tout en poursuivant The overflowing brain, je devrais sans doute m’astreindre à résumer, ordonner toutes ces lectures… Une des choses que je retiens du livre de Sacha Gironde touche à cette question que je posais il y a quelques jours : y a-t-il une ou des « tendances naturelles » sur lesquelles une stratégie de sauvetage de la planète pourrait s’appuyer, au même titre que la tendance à l’accumulation et l’appropriation a pu servir au développement rapide et délétère des générations récentes ? Il semble y avoir des mécanismes neuronaux mesurables qui poussent les hommes à choisir l’égalité, le partage… ou encore d’autres qui montrent que les humains sont prêts à payer, même cher, pour punir celui qui a transgressé les normes collectives.

divers

Le désherbant le plus vendu au monde, le Roundup de la firme américaine Monsanto, est à nouveau mis en cause. Le biochimiste Gilles-Eric Séralini université de Caen et sa collègue Nora Benachour viennent de publier une étude mettant en évidence l’impact de diverses formulations et constituants de ce pesticide sur des lignées cellulaires humaines. Et ce à des doses très faibles. [Le Monde.fr]