On a parlé, et on parlera encore de l’intervention auprès des très jeunes enfants notamment pour les préparer à l’entrée à l’école… pour combler le déficit que certains groupes, quartiers ou voisinages ont démontré en termes de « maturité scolaire« .
Un article récent de Jonah Lehrer* dans le Globe de Boston met l’accent sur le « grit« , la persévérance, comme principal facteur de succès. On pourrait sans doute faire un lien avec la résilience, cette faculté de rebondir malgré l’échec… En cherchant à répondre à la question : est-ce qu’on peut enseigner la persévérance ? Lehrer réfère à cette expérience menée dans 12 écoles de New York où l’on a simplement félicité différemment les enfants après un premier test : pour leur intelligence, dans un premier groupe, et pour leur effort, dans un second. Vous vous en doutez, les enfants du second groupe ont mieux réussis lors d’un second test (plus difficile que le premier) et ils se sont améliorés notablement (de 30%) lors d’une troisième épreuve de même niveau de difficulté que la première. Alors que le groupe ayant été félicité pour son intelligence lors du premier test a vu son résultat chuter de 20% au troisième test.
De quoi réfléchir sérieusement à la manière dont on encourage ses enfants (et petits-enfants) ! Non seulement « T’es bon, bravo ! » mais aussi « Tu as bien travaillé ! Bravo, recommence encore ! »
La persévérance dans l’effort. Et l’intervention en jeune âge. Lehrer réfère à l’étude de Perry Preschool et aux travaux de James J. Heckman qui ont mesuré la valeur à long terme pour la société d’un tel investissement auprès des jeunes de milieux défavorisés. Pour une introduction aux travaux de Heckman; un document plus élaboré (pdf 98 pages) de Heckman et Masterov (2007) : The Productivity Argument for Investing in Young Children.
* Ce Lehrer est journaliste dans différentes revues (Seed, Wired) et journaux, mais aussi le blogueur de Frontal Cortex.