altruisme et rationalité limitée

Un petit article de 5 pages dans la revue Science de 1990, de Herbert Simon sur l’altruisme : A mecanism for social selection and successful altruism.  Un commentaire (et traduction partielle) en français sur le blogue Rationalité limitée.

Ce même blogue annonce un « pavé » sur l’analyse des réseaux. Pavé, en effet, avec ses 828 pages, 416 références. Tout ça, gratuitement dans une « version pré-publication ». Le document doit en effet paraître en 2010 aux Presses de l’Université Cambridge : Networks, Crowds, and Markets: Reasoning about a Highly Connected World

Parlant de rationalité limitée… « Almost a quarter of all mortgages in America, and 45 percent of mortgages in Florida, are underwater, with owners owing more than their houses are worth. » [Krugman]

santé USA

Je découvre, à la faveur d’une incursion sur le site du National Center for Health Statistics, les rapports annuels sur la santé des américains, depuis 1975 !

Mais ce que je trouve encore plus intéressant, c’est l’accès en mode FTP aux tableaux et graphiques (en format Excel) des tous les rapports sur la santé depuis 1995. J’ai trouvé ça en cliquant sur un lien, à l’intérieur du rapport (PDF) sur la santé de 2007.

Le petit graphique (à gauche) que j’ai tiré produit à partir des données d’un des tableaux Excel.

Une autre ressource tirée du même site, interactive celle-là, Health Data Interactive.

une décennie de ?%$#!

Comparée aux revenus générés par les actions à la bourse de New York (NYSE), depuis 1830, la décennie qui s’achève a été la pire. Pire que celle des années ‘30 ! Et c’est arrivé juste au moment où je commençais à prendre des RÉER…

J’aurais dû mettre mon argent sous mon matelas.

Tiré d’un article du Globe and Mail, reproduit du Wall Street Journal. Ce graphique présente le gain (ou la perte) annuel moyen des valeurs boursières échangées sur le parquet du NYSE pour chaque décennie depuis celle de 1830.

Mais, après réflexion, ce qui est remarquable, c’est que les actions aient pu croitre à un taux moyen annuel de plus de 15 % (16,6 et 17,6) pour vingt années consécutives durant (1980-1990) !!

Tamiflu et l'accès aux données de recherche

Complications: tracking down the data on oseltamivir. Cet article (en accès libre) de la revue British Medical Journal raconte dans le détail les difficultés à obtenir des réponses de la part de la pharmaceutique Roche, à propos d’un ensemble de recherches supposées confirmer la pertinence et l’efficacité du Tamiflu (oseltamivir, de son nom générique) pour diminuer les complications de l’influenza. Chose inhabituelle, même l’éditorial est en accès libre, dans ce numéro. Il appelle à rendre les données publiques : Why don’t we have all the evidence on oseltamivir? The full data from drug trials must be available for scrutiny by the scientific community.

Although billions have been spent on oseltamivir in the face of pandemic influenza, the team updating the Cochrane review of neuraminidase inhibitors in healthy adults found that the public evidence base for this global public health drug was fragmented and inconsistent.

L’article faisant état de l’évaluation systématique par méta-analyse est lui aussi en accès libre : Neuraminidase inhibitors for preventing and treating influenza in healthy adults: systematic review and meta-analysis. Ces articles sont parus dans le numéro du 12 décembre du BMJ.

La démarche menée par les chercheurs et journalistes du BMJ (et aussi d’un canal de télévision britannique) ont amené la publication (partielle) des résultats de la part de Roche : http://roche-trials.com/

l'Eurozine et Ostrom

Je découvre cette publication numérique, Eurozine, qui reprend des articles de plusieurs revues dans leur langue originale (dont deux seulement en français), en mettant la main sur cet article de Jérôme Sgard, tiré de la revue Esprit : La crise, les économistes et le prix Nobel d’Elinor Ostrom. Enfin une introduction en français aux travaux d’Ostrom, récipiendaire du Nobel d’économie 2009.

L’axe principal de cette oeuvre est l’analyse de la manière par laquelle des communautés locales résolvent ou non les problèmes d’allocation de ressources épuisables. Par exemple, le bois à brûler, l’eau d’irrigation, les ressources halieutiques ou minières, les bisons sur la prairie ou l’atmosphère terrestre qu’on détruit en émettant des gaz à effet de serre. Le contre-modèle est ce qu’on appelle la  » Tragédie des communs  » : comme on nous l’a appris à l’école, les biens communs dans les villages moyenâgeux ont souvent eu tendance à être surexploités, ceci pouvant conduire à un épuisement de la ressource, nuisible à tout le monde. Destruction des forêts, épuisement des nappes phréatiques. (…) Continuer la lecture de « l'Eurozine et Ostrom »

moins de nostalgie et plus de faits, SVP

Il y a quelques mois, je rencontrais un ex-directeur général de CLSC (il l’avait été dans l’Outaouais et à Montréal) et sa réaction immédiate sur les CLSC d’aujourd’hui a été de dire : «Il faut retourner au travail dans la communauté. Je suis atterré de voir comment on a perdu de vue cette orientation ». Réaction similaire, quoique sur un autre registre, du président du RQIIAC : « bien des choses ont changé depuis 20 ans, mais une chose ne doit pas changer : le cap sur une vision politique du changement social ». Bref, il y a un sentiment assez répandu qu’on étouffe et qu’il faut revenir aux motivations initiales de l’organisation communautaire en les inscrivant certes dans le nouveau contexte bien sûr mais aussi en évitant de simplement s’adapter à celui-ci. (extrait)

« En santé et services sociaux, l’omniprésence de la santé publique et de sa conception technocratique des choses fait des ravages« . Louis Favreau n’y va pas de main morte ! Qualifiant l’avenir de l’organisation communautaire en CLSC d’incertain. De la part de quelqu’un qui a autant d’expérience, on aurait aimé un peu moins de « j’ai rencontré un directeur » ou « lors d’une réunion, untel disait » et un retour un peu plus systématique. Notamment, parmi les textes publiés par l’observatoire de l’Outaouais, un des rares documents à avoir porté un regard systématique sur la relation entre l’organisation communautaire et la santé publique, ne permet pas de conclure de manière aussi simpliste. «[L]a recherche a le grand mérite de nous faire voir comment se vit de manière concrète le travail en organisation communautaire sur certains dossiers majeurs de santé publique». (Pratiques d’OC et santé publique, René Lachapelle) Les conclusions de la démarche de René (soutenue par le RQIIAC) ne tracent pas un portrait aussi noir, mais ouvre plutôt sur des conditions de collaboration et de partage à explorer.

Comment contrer l’hospitalo-centrisme de notre système si la première chose qu’on s’empresse de faire est de tirer dans le dos des alliés que sont les gens de la santé publique dans ce réseau ?

Continuer la lecture de « moins de nostalgie et plus de faits, SVP »

PIB, un projet d'animation de l'ONF

Un site à découvrir, redécouvrir…

Ici un vidéo tourné dans Rosemont, le premier de 3 actuellement décrivant des situations personnelles ou collectives dans la crise actuelle, sous le thème « Vivre et survivre en ville« .

Faites suivre… faites voir. Des témoignages de Windsor et d’ailleurs, un site organisé sous 12 récits, ou 10 thèmes ou encore de manière géographique. Des témoignages sous forme de courts vidéos, d’essais photos ou encore de commentaires écrits.

Il y a même de la place pour les vôtres !

En voyant le caractère innovateur de ce projet, ça me rappelle un peu le rôle joué par ce même ONF dans le développement social des années ’60 avec le cinéma-direct (ou était-ce le cinéma-vérité ?).