Un court article sur le site The Economist (Copyright and wrong) dénonce la tendance à l’allongement sans fin des droits d’auteurs. On y plaide pour un retour à une durée des droits d’auteurs qui soit de l’ordre de celle (14 ou 28 ans) qu’il y avait à l’origine de la loi anglaise (qui célébrait hier son 300e anniversaire). Parmi les commentaires on suggère une formule qui n’est pas sans attrait : permettre un renouvellement de la période de protection, sur demande détenteurs des droits, et contre paiement de frais croissant avec le temps. Ce qui aurait le grand avantage de ne pas protéger inutilement et automatiquement des productions qui ne se vendent plus tout en laissant les propriétaires de « gros succès » conserver leurs droits, tout en payant un tribut à la société qui a nourri ces créations et rendu possible leur commercialisation. Les commentaires de l’article sont aussi intéressants. [référence de CultureLibre.ca]
transfert de connaissances
Quelle proportion des personnels du réseau de la santé prendront leur retraite au cours des prochaines cinq années ? Je ne sais trop mais dans mon petit milieu, c’est une proportion importante, très. Est-ce qu’on parle pour autant de transfert de connaissances ? Pas que je sache…
En fait, le transfert des dossiers (ce qui n’est pas la même chose que le transfert de connaissances, je sais) ne se fait le plus souvent (dans nos domaines plus « mous » de l’intervention communautaire et de promotion de la santé, d’agents de développement social…) qu’après le départ des employés à la retraite… l’embauche de remplaçants n’étant en général réalisée qu’une fois le poste libéré… avec parfois plusieurs mois de retard. J’ai la désagréable impression que ce qui importe encore plus pour les décideurs d’aujourd’hui, dans ce contexte générationnel de relève de la garde, c’est l’occasion de revoir la structure et les mandats plutôt que de s’assurer de ne pas jeter la connaissance avec le départ du retraité.
C’est comme si On voulait se libérer, enfin, de cette « boîte noire » de l’expérience accumulée sur plusieurs décennies par un professionnel, qui rend de plus en plus difficile son adaptation aux changements organisationnels… Il est en effet beaucoup plus facile de donner un nouveau mandat à un nouvel employé que de négocier l’abandon de pratiques ou de clientèles traditionnelles avec un employé qui a non seulement une longue expérience, mais aussi des engagements, formels et informels, avec tout un réseau de partenaires, clients, fournisseurs, collègues… Continuer la lecture de « transfert de connaissances »
territoire et responsabilité
La dernière livraison du bulletin Infolettre publié par la chaire GETOS pousse une réflexion intéressante sur la question du territoire et de la responsabilité populationnelle des CSSS. Un autre article du même bulletin présente l’Initiative sur le partage des connaissances et le développement des compétences (IPCDC) et son offre de services en matière de développement des compétences : microprogramme en santé publique; formation sur le soutien au développement des communautés, etc. Ce dernier programme est une formation destinée aux cadres et professionnels qui travaillent sur les plans local et régional et qui sont appelés à promouvoir et à soutenir des initiatives visant la création de milieux de vie favorables à la santé et au bien-être. C’est pas une mauvaise idée, en effet, puisqu’on donne de plus en plus aux cadres des mandats d’intervention dans les milieux (participation à des concertations sectorielles ou intersectorielles, négociations d’ententes de services avec des partenaires…), de s’assurer qu’ils ont la formation nécessaire.
Dans ce même bulletin le Dr Jean Rochon signe un court texte sur trois notions du territoire qui se sont superposées avec le temps : comme zone géographique de distribution, comme frontière d’imputabilité et comme population. Dans ce dernier cas, les limites peuvent changer selon les problématiques. « [L]es types de problèmes ou de risques et la nature des déterminants de santé dictent pour les programmes de santé et de services sociaux des regroupements divers au sein de la population qui peuvent transcender les périmètres territoriaux. »
L’article principal du bulletin, par Louise-Hélène Trottier, présente la responsabilité populationnelle des CSSS en termes d’enjeux territoriaux et de gouvernance locale. Continuer la lecture de « territoire et responsabilité »
le dernier
Je ne suis pas vraiment collectionneur, plutôt un bibliophile qui s’était donné l’idée d’amasser les cent premiers titres de la collection Rivages/Noirs. C’était une façon de me donner un but dans mes pérégrinations chez les bouquinistes.
Hé bien j’y suis : il ne m’en manque qu’un seul, le numéro 19 : Drôles de frères, de Donald Westlake.
J’ai bien aimé ce que j’ai lu de cette collection, bien que je ne me sois pas cantonné aux cent premiers. Ni à cette seule collection, d’ailleurs, en matière de policiers. La collection Seuil Policiers,notamment, m’a fait connaître les Mankell, Connelly, Block, et plus récemment Dahl.
Mais pourquoi donc les auteurs de romans policiers suédois sont-ils si appréciés ? Mankell, Dahl, mais aussi, naturellement, le phénomène Stieg Larsson. Peut-être y a-t-il quelque chose de foncièrement Saxon, comme dans Anglo-Saxon, dans ces personnages de policiers-enquêteurs, défenseurs de la veuve et pisteurs de la vérité, souvent des individus aux méthodes singulières, des individualités en fait, plutôt que des porte-paroles de l’institution. En fait c’est sans doute cet équilibre qui fait la dynamique du roman policier : de l’intérieur de l’appareil le plus étatique possible, celui dont le devoir est de défendre le droit et la propriété… montrer l’humanité, les faiblesses des individus, mais aussi leur courage, leur idéalisme parfois obtus…
Il faut une société de droit pour cadre de ces romans policiers… même si cette société est pourrie, et que les policiers frayent avec ceux qu’ils sont supposer arrêter… Sans société de droit, dans une société totalitaire par exemple, il y a beaucoup de policiers mais peu de matière à romans policiers ! Enfin, ça ne répond pas vraiment à la question du Pourquoi en Suède ?
Encyclopédies et références
Sage publications donne un accès libre jusqu’au 15 mai à ses ouvrages de référence et encyclopédies de toutes sortes…
Je ne crois pas que vous ayez à vous inscrire, puisqu’on m’a donné un nom d’usager et mot de passe générique:
Username: freetrial
Password: onlinereference
À utiliser en se rendant à http://sage-ereference.com/
La section « Sociology », comprend des dizaines d’encyclopédies et de « handbooks »… dont celui-ci, publié en 2005, The Handbook of Community Practice… Faites-moi part de vos découvertes, si vous y allez faire un tour !