virage à droite sur feu rouge

Pour un premier ministre, qui a les « deux mains sur le volant », le budget du Québec 2010-2011 est apparu comme le moment idéal pour réaliser un grand virage à droite même si le feu était encore au rouge.

C’est ainsi que débute l’article Le budget Bachand en rupture avec la social-démocratie… Auteurs d’un appel au renouvellement de la social-démocratie, lancé en mai dernier, les cosignataires éclairent les enjeux soulevés par le dernier budget du gouvernement Charest qui dépassent largement les seules questions économiques.  Une série de décisions rétrogrades, qui sous couvert d’économie visent à museler l’expression démocratique : fusions de commissions – dont certaines n’étaient pas au goût libéral-conservateur du jour – mais création d’autres (sur la participation au marché du travail) en excluant la partie syndicale !

On cherche vraiment dans ce budget d’après-crise, alors que le Québec s’en est sorti passablement moins amoché que les autres, quelles leçons ont été tirées, comment on entend éviter les errances et les erreurs qui ont conduit à la crise de 2008 ? La réduction de l’économie à sa seule dimension monétaire et financière… au détriment des conditions d’un vivre ensemble qui ont caractérisé le « modèle québécois » jusqu’ici il me semble que cela fait plutôt penser à la pente qui a nourri le crash de 2008 qu’à une solution pour éviter qu’il ne se reproduise !

Un des arguments qu’on entend sur toutes les bouches, comme un mantra : 42% des Québécois ne paient pas d’impôts !

(Even if higher taxes were imposed, they would raise a small fraction of the revenue Quebec needs – 40 per cent of Quebeckers do not pay income tax at all. That’s one reason (sound economics being another) that the sales tax is rising two points.J. Simpson, The Globe and Mail)

C’est en rappelant ça qu’on veut faire passer le sapin des taxes sur la maladie. Pourtant, combien d’Américains ne paient pas d’impôts ? 45 % Voir Ces parias qui ne paient pas d’impôt, sur le blogue de J-F Lisée.

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