la télé comme assuétude

En recevant l’habituel courrier de Videotron, annonçant l’augmentation rituelle de tarifs je constate que cette fois, il ne s’agit pas de l’innocente mais trimestrielle addition de 1$ mais bien d’une augmentation de 6$ par mois que l’ogre impose ! Il me vient une idée : pourrais-je m’en passer ? J’ai laissé mijoter quelques jours… et ça me plait !

Trop de séries, de rendez-vous hebdomadaires qui, finalement tournent toujours à la même chose, à la recette. Combien de temps pourrais-je ainsi récupérer ! Des dizaines d’heures par mois, parfois même par semaine ! Autant de lectures, de sorties que je pourrais faire… Autant d’écriture, de réflexion que cette véritable assuétude qu’est devenue la télévision m’empêche de réaliser. Mais comme toute dépendance, il me faudra lutter pour m’en défaire. Existe-t-il une association des téléphages anonymes ? Où je pourrais me rendre lorsque l’envie de me réabonner deviendrait trop forte ?

En fait, ma capacité à me divertir et me détendre autrement qu’avec cette boîte à images et rêves sera déterminante. Je ne pourrai vraisemblablement pas remplacer toutes ces heures de passive consommation par du travail intellectuel… ou même par de la lecture de divertissement. Photo ? Un peu de sport, pourquoi pas ?!

2 réponses sur “la télé comme assuétude”

  1. Très belle réflexion, j’ai fais ce choix de me divertir autrement que par la TV et je ne l’ai jamais regretté. Beaucoup d’activités sont bien plus enrichissantes que nos télé-séries, qui selon moi frôlent la perte de temps. Et… dans une rage de télévision, je loue un film au club vidéo ou je vais au cinémas, ce qui pour l’instant est encore bien plus rentable
    (en temps et argent) que de payer le câble.

  2. Merci Esther,

    Ça m’encourage… à aller plus loin : j’ai jusqu’à présent réduit mon abonnement au minimum (et pour cela il m’a fallu me battre car chez Videotron on me disait que de prendre le « service de base » tout seul, ça ne se faisait pas ! C’est quand on a vu ma détermination à tout couper qu’on m’a offert cela comme une offre spéciale, « parce que je suis un client de longue date » !! Et j’ai commencé de gouter une plus grande liberté…

    Mais même cet « abonnement minimum » me semble trop : ce qui confirme l’hypothèse de l’assuétude. C’est moins la qualité des émissions qui importe que la consommation, l’hébétude dans laquelle la télé vous met. Une question que j’abordais, dans les premières semaines de ce blogue, le 3 mars 2002, en citant un article de la revue Scientific American : Television Addiction Is No Mere Metaphor.

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