budget fédéral

On va se faire ami-ami avec les entreprises qui sauront « innover ». J’ai l’impression qu’il va y avoir une vague bleue dans le monde des entreprises : seules celles qui sauront se montrer belles auprès des fonctionnaires du gouvernement Harper seront soutenues. Finis les programmes pour tout le monde, pas de soutien à ceux qui n’innovent pas, ne sont pas « compétitifs ».

On laissera les vieux pauvres encore plus longtemps pauvres – ceux qui ont dû s’arrêter pour cause de maladie, d’épuisement. Car les autres, ceux qui ont pu contribuer à un fonds de pension, prennent leur retraite à 60 ans, ou même 50 ans comme les policiers. Ils n’auront qu’à cotiser un peu plus pour pouvoir encore partir tôt. Ceux qui comptaient uniquement sur les régimes publics… Mais combien sont-ils ?

On nous rabâche le fait que les personnes vivent plus longtemps en meilleure santé, mais où sont les programmes permettant de réduire plutôt que d’arrêter le travail ? On ne veut pas se préoccuper de déployer des politiques de retrait progressif, parce que c’est plus compliqué et qu’on veut en finir au plus tôt… pour revenir à la normale, ou encore pour réduire le champ de responsabilité de l’État.

nouvelle photo d’entête

Il était temps de changer la photo de neige à Val-David… Ce ciel gris, et ses nuages en rouleaux… photographié en sortant de la station de métro Champ-de-Mars. Je n’ai pu résister.

(f/9,5; 35mm; ISO 400)

logement, indivise et densité

La progression invisible des copropriétés indivises s’ajoute à une foule d’autres indices signalant que les modes de fonctionnement en place ne jouent plus leur rôle dans les quartiers centraux de Montréal : « Les familles continuent à se rabattre massivement vers les banlieues. la construction de logements locatifs est en panne sèche, le parc de coopératives d’habitation et de logements sociaux peine à se développer et l’itinérance fait maintenant partie de la réalité de nos quartiers », a déploré François W. Croteau, maire de l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie.

Notre étude confirme qu’il existe présentement au sein de la population montréalaise un très fort désir d’accéder à la propriété. « Il va de soi que nous souhaitons que les Montréalais deviennent propriétaires à Montréal plutôt qu’en banlieue. Le problème que notre étude a mis en lumière est que cela se fait présentement au détriment des locataires du Plateau et, sans doute, des autres quartiers centraux de Montréal », a ajouté Josée Duplessis, conseillère de ville du district de De Lorimier.

Extrait d’une Étude de Projet Montréal sur les copropriétés. Ici le Pdf. Cette situation (croissance de l’importance de la propriété indivise) ne me surprend guère : avec des prix exorbitants il devient nécessaire de se mettre à plusieurs pour rassembler la crédibilité financière…

Deux autres études sur les questions de logement, venant de la Société d’habitation du Québec cette fois. L’évolution démographique et le logement au Québec : rétrospectives 1991-2006 et perspectives 2006-2056, étude de l’institut de la statistique du Québec lancée lors des Entretiens sur l’habitat du 29 février dernier qui portaient sur le thème de La densification résidentielle : comment en favoriser l’acceptabilité sociale ? (un numéro spécial de la revue Habitation Québec, réalisé pour l’occasion). Sur une question incidente : Le vieillissement de la population et le logement : exploration en banlieue, seul numéro de la revue Habitation Québec publié en 2011.

Lisée vieillit ?

Bizarre, je furetais sur le site Politiques sociales.net, dans la section Vieillissement, où je cherchais un article sur les services à domicile entr’aperçu un peu plus tôt… et j’y trouve quatre articles sur à propos de la parution récente de J.-F. Lisée :  Mettre la droite K.-O. ! Une erreur de classification ou bien un message (subtil) de l’équipe de PolitiquesSociales.net à son patron ?

services à la petite enfance sous la loupe

Si le Québec se distingue favorablement par les efforts déployés sur plusieurs fronts, comme la protection de l’enfance, la lutte contre la pauvreté et les services de garde éducatifs, il y a lieu de se demander s’il s’est doté des outils nécessaires pour être en mesure d’innover, d’avoir une vision globale et à long terme et d’être réflexif autant par rapport aux pratiques professionnelles que par rapport aux modalités de gestion et aux structures en place.

Le commissaire à la santé et au bien-être du Québec publiait le 23 février dernier son troisième rapport d’appréciation, celui-ci portant sur les services en périnatalité et petite enfance. En quatre volumes.

densité, vous dites ?

Combien de personnes Mahattan peut-elle contenir ? C’est le titre d’un article du New-York Times, dont je tire cet extrait.

Ed Glaeser, a Harvard economist, inevitably comes up in conversations about how cities should grow. In his recent book, “Triumph of the City,” he makes an argument — which many consider persuasive — that dense places are uniformly better and more interesting than emptier ones, and that they should be allowed to develop unfettered, even if it means building towers where brownstones once stood.

Je me demande jusqu’à quel point on est prêt à remplacer les demeures « nobles » (brownstones)par des ensembles de tours et d’espaces publics à haute densité. Saviez vous qu’on pourrait faire entrer Paris sur l’île de Montréal ?

La superficie de Paris-intra-muros

En ramenant à la même échèle les deux cartes on peut en effet faire entrer le Paris intra-muros (2,2 millions de personnes) plusieurs fois sur l’île de Montréal.

C’est dire la densité de la population à Paris.

C’est dire qu’on pourrait encore faire un bout de chemin à Montréal.

voisinages, santé et sociologie

Un billet du blogue en santé publique Walkabilly pointe vers cet article produit par des chercheurs montréalais (Martine Shareck, Clément Dassa and Katherine Frohlich) : Improving the measurement of neighbourhood characteristics through systematic observation: Inequalities in smoking as a case study. On y présente des outils pour mieux mesurer les caractéristiques des voisinages grâce à l’observation systématique. Parmi les sources citées par cet article, celle-ci – du regretté Paul Bernard – me semble intéressante, Health inequalities and place: A theoretical conception of neighbourhood. Des articles qui touchent, avec un angle santé, la grande question de l’effet du voisinage qu’un sociologue de Chicago, Robert J. Sampson, vient documenter, après dix ans de recherche, dans un ouvrage récent Great american city : Chicago and the enduring neighborhood effect.