prolongement, jusqu’au 31 mars 2016, de l’entente administrative avec la Ville de Montréal sur la gestion du Fonds québécois d’initiatives sociales dans le cadre des Alliances pour la solidarité. La région métropolitaine dispose ainsi d’un montant total de 9 M$ afin de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale pour l’année 2015-2016. [Portail Québec]
Pour un an, vraiment ? La confiance règne ! Une manière de stimuler l’autocensure et induire la soumission de ces « partenaires ». Ce qui se présente comme un gain est un recul par rapport aux pratiques de planifications triennales qui avaient finalement été adoptées. L’autonomie et l’indépendance des partenaires des gouvernements provincial et municipal devrait compter plus que ça. Les réponses crédibles aux problèmes récurrents et complexes de la pauvreté ne se règleront pas en un an. Et ils auront besoin de « partenaires » et d’acteurs locaux en lien de confiance avec les « pauvres » qui n’ont pas à mendier pour leur survie, ni à se plier aux dernières modes de la nouvelle gestion pour voir reconnaitre leur expertise et la valeur de leur action.
Ces mêmes « décideurs » qui célèbrent aujourd’hui le partenariat et la collaboration avec acteurs locaux, sont ceux-là même qui hier annonçaient la réduction de moitié du soutien au développement local (ou régional) concerté (fusions précipitées des CDEC/CLD ; réduction de moitié des budgets d’opération) : le ministre de l’occupation des MRC (anti-ministre des régions) et le maire de Montréal.
À moins que les initiatives de « lutte à la pauvreté » ne soient en « phasing out » et qu’on se donne un an pour offrir à ces partenaires, ou à d’autres, des programmes plus caustiques et costauds de « lutte contre les pauvres » qui seraient plus conséquents avec le style néo-libéral du gouvernement Couillard.