J’ai assemblé en un seul fichier PDF les billets, sauf celui-ci, de l’année 2017. C’est pas la mise en page « sexy » mais tout y est.((La version déjà envoyée à la liste des OC n’était pas aussi complète : il y manquait la « suite » de 4 articles plus longs qui se terminaient sur un lien « continuer à lire ».)) Je me suis dit que vous voudriez peut-être le charger sur votre tablette pour le lire hors-ligne.
2017- une année charnière ?
Non je ne ferai pas une revue de l’année 2017 à l’échelle internationale… Juste quelques souvenirs et rapides commentaires avant de faire, succinctement, le tour du jardin qui fut le mien en 2017…
50 ans après l’année 1967… année du 100e anniversaire de la Confédération canadienne ; année de l’Exposition universelle de Montréal, du Vive le Québec libre ! de Charles de Gaule ; année de parution du Sgt. Peper’s Lonely Hearts Club Band ; année de naissance du Flower Power au Summer of Love à San Francisco, aussi l’année des émeutes Détroit et de la mort du Che Guevara…
Après huit années de Barack Obama au pouvoir aux États-Unis, Trump s’avance dans la controverse du nombre de participants à son inauguration…
Deux images (extraites de L’année en images du New York Times) illustrent bien la division du peuple américain.
Malgré les reculs et conséquences néfastes des politiques d’austérité menées au Québec et ailleurs, les forces « de gauche » marqueront des points en 2017, notamment avec l’élection de Valérie Plante à la mairie de Montréal en novembre.
Pour ma part, l’année de mes 65 ans fut plutôt occupée. J’ai l’impression qu’elle le fut un peu plus que les précédentes. Illusion due à l’importance plus grande qu’on donne aux évènements récents ?
Pour faire ce « bilan », j’ai d’abord jeté un coup d’oeil sur mon agenda Google, qui conserve (pendant des années) mes rendez-vous et réunions. Je remarque les multiples inscriptions automatique qu’a générées le logiciel d’entrainement à la course utilisé, pendant quelques mois, pour suivre l’évolution de ma performance. Quelques mois seulement…
Je suis surpris du nombre de cahiers de notes remplis au cours de l’année. L’équivalent de 6 cahiers. Continuer la lecture de « 2017- une année charnière ? »
Sommets, PIC et dons
Mieux connaître la philanthropie pour en tirer tout le potentiel
Préambule
L’avantage d’être à la retraite : ça vous permet de creuser certaines questions… mais cela peut devenir un désavantage lorsque les lectures (et conférences) incidentes se poursuivent pendant des semaines et transforment ce qui devait être un simple compte-rendu de colloque en une réflexion inachevée, pour ne pas dire échevelée ! Ainsi, après ma participation au 3e Sommet sur la culture philanthropique de l’Institut Mallet j’ai voulu consulter les compte-rendu des deux premiers sommets de 2013 et 2015, de même que les recherches exploratoires (présentées succinctement au Sommet) sur les écosystèmes philanthropiques de Montréal, Québec et Gaspé. Il me semblait aussi nécessaire de prendre connaissance du livre lancé à l’occasion dudit sommet : Les fondations philanthropiques : de nouveaux acteurs politiques ? publié aux PUQ sous la direction de Jean-Marc Fontan, Peter Elson et Sylvain Lefèvre. Finalement, la lecture des publications récentes à propos de deux fondations importantes dans le contexte montréalais m’est aussi apparue nécessaire d’autant que le chapitre sur ces mêmes fondations dans ledit livre m’avait déçu (sans doute pour cause de délais de publication, les informations n’étant pas vraiment à jour). Je parle de Recherche-action sur le « temps zéro » du Projet Impact Collectif (PIC) par Nancy Pole et Jean-Marc Fontan publié par le PhiLab en mai 2017 et du document produit par la Fondation Lucille et André Chagnon pour présenter ses nouvelles orientations : Rencontre sur les orientations philanthropiques de la Fondation Chagnon.
Deux autres sources parues récemment : dans le Journal de Montréal, Par delà la guignolée, l’angle mort de la philanthropie et par l’Institut de la statistique du Québec, Portrait des bénévoles de 16 à 65 ans au Québec.
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La rencontre des 14 et 15 novembre dernier était la troisième organisée par l’Institut Mallet. Créé en novembre 2011, par les Sœurs de la Charité de Québec, cet Institut s’est donné pour mission de contribuer à l’avancement de la pensée et la culture philanthropiques au Québec.
Les Sommets de l’Institut Mallet
Le premier Sommet réalisé en 2013 sur le thème La philanthropie : visages et transformations a permis de faire un bilan historique et tracer un premier portrait du « système philanthropique québécois ». Parmi les interventions remarquables de ce premier sommet, celle de Jacques T. Godbout ((auteur de L’esprit du don [1991] et Ce qui circule entre nous : Donner, recevoir, rendre [2007])) rappelait l’importance de ne pas oublier les bénéficiaires, qui sont rarement présents dans les assemblées telles que celle-ci ; Lucia Ferretti ((auteur de Entre voisins. La société paroissiale en milieu urbain : Saint-Pierre-Apôtre de Montréal, 1848-1930 [1990] et aussi Du «devoir de charité» au «droit à l’aide publique»: la naissance de l’État-providence au Québec, [2011])) sur l’histoire de la philanthropie en français au Québec depuis l’époque de la Nouvelle-France ; et la « synthèse » de Benoît Lévesque qui fait plus de cent pages, soit la moitié des actes à elle seule. Plus qu’une synthèse de l’évènement, c’est à une véritable théorie du système de la philanthropie que nous avons droit. Les relations et flux entre les agents…
Mais c’est un système qui donne lieu à une culture plurielle. La diversité des pratiques philanthropiques (donateurs, bénévoles et bénéficiaires) et des cultures organisationnelles des fondations conduisent à un tel pluralisme. Philanthropie stratégique, philanthropie d’entreprise, philanthropie disruptive… la finance sociale et l’investissement responsable… Le tour d’horizon proposé par Lévesque est impressionnant. Il passe en revue les missions des organismes de bienfaisance présents au premier Sommet, élabore sur la politique québécoise de soutien au communautaire et le modèle québécois d’économie sociale. La contribution de Lévesque à ce premier Sommet de l’Institut Mallet offre une synthèse audacieuse, magistrale de la problématique de la culture philanthropique au Québec.
Ce qui ne l’empêche pas de dire des choses comme : « En raison de la liberté dont elles disposent pour l’allocation de leurs ressources, les fondations s’imposent dans un milieu où les moyens de financement font souvent défaut. » (Lévesque, idem, p. 181) Continuer la lecture de « Sommets, PIC et dons »