J’arrive de chez Olivieri, où j’ai été tenté par ce petit livre de Zoltan Torey. Mais je me souvenais vaguement avoir lu un autre livre de cet auteur. En effet, en revenant à la maison j’ai trouvé : j’en parlais dans ce billet, en 2009, où je disais trouver l’auteur trop “idéaliste”, c’est à dire donnant trop d’importance aux mots dans le phénomène de la conscience. Aussi je l’ai laissé sur la tablette, pour le moment.
Je suis tout de même revenu avec trois livres : Le bon gouvernement, par Pierre Rosanvallon, dont j’ai apprécié l’article dans le dernier numéro de Foreign Affairs :How to Create a Society of Equals, Overcoming Today’s Crisis of Inequality.
J’ai aussi acheté un petit bouquin (175 pages) se présentant comme The political legacy of Michel Foucault : State Phobia and Civil Society. Pourquoi ? Je ne suis pourtant pas un foucaldien ! Mais à voir la multitude de publications récentes sur l’oeuvre de ce philosophe français mort en 1984, surtout connu pour son “Surveiller et punir”, il m’a semblé intéressant de voir la relecture qu’on pouvait en faire aujourd’hui. L’appel au concept de société civile n’est sans doute pas étranger à l’intérêt soulevé : j’ai travaillé fort pour m’approprier cette question, il y a quelques années.
Finalement, le livre que j’avais commandé et qui m’amenait là : Le retour des communs, la crise de l’idéologie propriétaire, sous la direction de Benjamin Coriat. L’entrevue reproduite dans la revue Contretemps m’a convaincu de l’intérêt de ce livre, au moment où je terminais (plus ou moins satisfait) la brique de Dardot et Laval, Commun – essai sur la révolution au XXIe siècle. J’ai trouvé rafraichissante la critique qu’il faisait de ce livre dans l’entrevue, ça rejoignait bien le sentiment que j’avais en terminant les 583 pages : beaucoup de documentation historique, étude de textes… Heureusement qu’il y avait la seconde partie sur les “9 propositions politiques”. Mais encore là, la référence à Proudhon et aux fédérations de fédérations comme voie de sortie “révolutionnaire” ne me convainquait qu’à moitié… Bon, je n’ai pas encore lu ce recueil d’articles dirigé par Coriat, mais je veux bien donner une chance à son approche de “formes nouvelles de partage des attributs du droit de propriété” après les efforts de Dardot et Laval pour définir l’inappropriable comme base de leur Commun.