Une politique nécessaire
Après l'adoption d'un cadre de référence (RQIIAC), quel sera le rôle des équipes locales dans l'élaboration de la politique institutionnelle de leur établissement ? Définir une politique institutionnelle, c'est adopter un point de vue "institutionnel"... n'est-ce pas trahir le sens critique nécessaire à la pratique de l'organisation communautaire ?
cadre de référence RQIIAC
Nous en sommes à ces questions, ici à HM, au moment de terminer un processus de formation et de discussion... alors que nous constatons la radicalité des oppositions qui divisent les membres de l'équipe.
Pourtant, nous ne cherchons pas à réduire les différences et imposer UNE école comme politique institutionnelle mais plutôt à identifier des stratégies, des approches, pouvant servir à répondre aux différents besoins de la population. La reconnaissance de plusieurs tendances, écoles ou paradigmes de l'organisation communautaire n'implique la dépréciation d'aucune, à moins que l'une d'entre elle ne se veuille LA SEULE légitime.
Le maintien d'une équipe d'intervention communautaire représente un atout, un plus pour l'output professionnel de l'institution, pour peu que les participants acceptent de collaborer aux échanges et débats. Cette équipe fut mise en place afin d'approfondir le cadre d'analyse, contribuer à rehausser la qualité et la pertinence des actions d'organisation communautaire portées et aussi afin de sortir de l'isolement les intervenants autrement rattachés seuls ou à deux dans chaque module. Cette équipe ne peut plus jouer son rôle sans une participation volontaire de ses membres.
Et si les gens préféraient l'isolement, l'absence de débats, la routine... plutôt que d'assumer le risque et le fardeau d'une confrontation d'idées ? Risque, fardeau mais aussi le défi de rassembler, construire des conditions favorables à la rencontre des idées... Rien de plus facile que de "mettre du sable dans l'engrenage" ! Peut-on forcer la participation ? Non... ou bien on aura toujours une piètre qualité de participation.
Si l'institution tient à cette participation elle devra faire un effort pour démontrer de façon concrète l'intérêt de chacun au maintien d'une équipe... afin que tous prennent à charge les conditions de ce maintien.
Cette participation (ce maintien d'une équipe viable) nous apparaît un moyen essentiel à la conservation d'une capacité d'action significative sur le développement de la communauté.
disparition de l'équipe = perte de visibilité; réduction du dialogue; perte de 'réflexivité';
MAIS AUSSI
par le rattachement aux modules-clientèles, possibilité de meilleures relations avec les autres équipes; autres types de relations avec les groupes communautaires partenaires de ces programmes-clientèles.
Si les membres de l'équipe tiennent à une vocation d'organisation communautaire importante pour le CLSC H-M de demain, non par réflexe corporatiste mais bien en regard des intérets de cette communauté... ils ne peuvent être insensibles devant l'éventualité d'une disparition de cette équipe.
Pourquoi une vocation d'organisation communautaire et pas d'aide domestique ? C'est une belle question que nous devrions pouvoir discuter au sein de l'équipe.
et nous devrions pouvoir vivre avec des
Pour le moment cette "vocation" en OC du CLSC nous semble encore pertinente et nécessaire en regard des besoins de la communauté en matière de développement social, local, communautaire... Des besoins changeants qui demandent des ressources en évolution en formation continue.
des besoins à définir en matière de prévention-promotion... dans le contexte d'un plan national régionalisé, en sachant que les populations démunies sont les moins portées vers la prévention... Ici un besoin important de recherche et développement, d'innovation.
Déroulement de la rencontre du 10 juin
Planification de septembre 2002