1. Représentation au conseil d’administration de l’International Association for Community Development (IACD)
Comme j’en ai déjà fait part, dans le no. 58 (automne 2001) d’Interaction communautaire (pages 34-35), j’ai participé en avril 2001 au colloque organisé à Rotorua, Nouvelle-Zélande, à titre de membre du « board » de l’IACD.
« Mon principal objectif en allant en Nouvelle Zélande était de participer au conseil d’administration de l’IACD, et de pousser un peu plus loin l’idée lancée en juin 2000 lors du conseil tenu à Montréal : lancer un « reader » en organisation communautaire qui serait réalisé à partir d’une sélection des meilleurs articles tirés des publications en OC dans le monde. Cette idée était maintenant plus près de se réaliser car nous avions, grâce au travail de Jean-Robert Primeau fait pour la mise en place du nouveau site Web (voir le site https://www.rqiiac.qc.ca/fr/liens_outils/default.asp ), une recension sérieuse de quelques 125 publications en organisation et développement communautaire dans le monde. L’IACD ayant des liens étroits avec la revue Community Development Journal, la grand-mère des revue en la matière, je proposais de demander à CDJ une centaine de copies de leur Journal afin de l’offrir dans le cadre d’ échange de publications aux revues recensées… Débattue au conseil de l’IACD, puis auprès des quatre membres du conseil de CDJ présents en Nouvelle Zélande, il fut convenu de la proposer au conseil de CDJ en Angleterre. » Extrait de l’article d’Interaction.
Il s’agit de la principale activité réalisée dans le cadre de cette représentation. J’ai été en contact ‘épistolaire’ avec le secrétaire général de l’Association, Charlie McConnel, qui nous informait récemment de l’ordre du jour de la prochaine rencontre de notre Conseil, qui se tiendra à Cleveland[1], Mississippi, en juillet prochain : il y est question de préparer le prochain colloque de l’IACD, qui serait conjoint avec le Community Development Society (une des principales associations professionnelles en développement communautaire des États-Unis, et se tiendrait à Cuba, au printemps 2003. C’est la porte à côté, comparé à Rotorua ! Il sera aussi question (à Cleveland) de l’avancement du projet de reader en organisation communautaire.
Les investissements réalisés (en temps et en argent) dans ce dossier se voulaient en continuité de l’ouverture sur le monde qu’avait marqué le colloque de juin 2000 à Montréal.
Conscients du peu de moyens de l’IACD, nous avons abordé notre participation sous le mode d’une contribution à un effort de construction d’un réseau d’organisations nationales en développement communautaire. En accueillant le conseil d’administration à Montréal en juin 2000, puis en participant à Rotorua, avec sous le bras une proposition concrète (reader communautaire) appuyée sur une recension internationale sérieuse, nous avons été proactifs et soutenants dans la mesure de nos moyens.
Si nous avons pu réaliser la recension de revues de développement communautaire (à la base de notre proposition de Reader) et assurer une participation à Rotorua, c’est en bonne partie grâce aux revenus générés par le colloque conjoint de Concordia : la recension fut élaborée à même les investissements de mise à jour du site web du RQIIAC et le voyage à Rotorua fut soutenu à hauteur de 600$ par ces mêmes revenus.
Au cours des deux prochaines années, si nous souhaitons maintenir notre participation au conseil d’administration de l’IACD, on devrait compter des « investissements » de l’ordre de… 500$ (pour aller à Cleveland, Mississippi) et autant pour le colloque à Cuba. Naturellement ce ne sont pas des montants couvrant l’ensemble des dépenses… et il faudrait obtenir l’appui d’autres institutions. Un appui qui pourrait prendre la forme de participation au projet de Reader (de la part de départements de TS, par exemple…). Il existe, de plus, certains fonds fédéraux visant à soutenir les échanges professionnels avec l’extérieur du pays… il faudrait vérifier ça !
2. Développement du site Internet du RQIIAC
Après quelques années de développements ‘amateurs’ et sans plan de notre site Web, il fut décidé d’investir une partie des revenus du colloque 2000, en accord avec nos partenaires (principalement l’Université Concordia), pour faire une mise à jour et une réorganisation profonde, esthétique et structurelle, de notre site Internet.
Nous avons engagé la firme Onyris, (https://www.onyris.com/), qui nous aura accompagné durant le processus de définition de la nouvelle structure, et la mise en place de l’ensemble des documents (plus de 500) qui composaient notre site.
Avec Jacques Fournier et Nadir, le responsable technique d’Onyris, nous avons défini la structure de la « base de données relationelle » qui allait être le fondement de notre site. Une série de rencontres durant l’automne et l’hiver 2000-2001 permettront de ‘lancer’ le nouveau site le 24 mars 2001.
Un processus intense. Parallèlement à ces rencontres techniques, Isabelle Gaudette travaillait à rassembler les actes du colloque de juin 2000 et à en assurer l’édition qui allait être publiée sur le site. Jean-Robert Primeau réalisait une recension internationale des revues et périodiques en développement communautaire qui servirait de référence (et aussi de base à la proposition faite à l’IACD). Et ce sont des étudiants (au nombre de 5) qui, lors d’une fin de semaine de mars, firent la saisie de données afin de transférer dans le bon format, les 500 textes de l’ancien site vers la base de données du nouveau.
L’ensemble des coûts associés au déploiement du nouveau site du RQIIAC atteint quelques 13 000$, si on y inclus le travail de Isabelle Gaudette à l’édition des actes.
- Onyris (6-7 000$)
- Collation des actes (4 000$)
- Recension, et mise à jour durant 2 ans (2 000$)
- Saisies (5-600$)
Ces frais ont été payés par les revenus du Colloque de 2000. La part du RQIIAC fut d’héberger ces données dans son site.
Coûts d’hébergement, de connexion…
À ce niveau, je crois que nous payons trop pour un ‘temps de connexion’ que nous n’utilisons pas, depuis que nous gérons essentiellement notre site à partir du réseau SSSS. Je me suis rendu compte qu’on pouvait abaisser les coûts mensuels de connexion à 9.95$ par mois (alors que nous payons actuellement 24,95$ je crois). Nous payons actuellement 39,95$ par mois pour l’hébergement, pour un site pouvant aller jusqu’à 50 Mo d’espace disque et 4 Go de bande passante.
Ce qui devrait ramener nos frais d’hébergement à quelques 50$ par mois + taxes, en plus des frais d’enregistrement du nom de domaine (50$ par an, frais dont, incidemment, je n’ai pas encore demandé le remboursement !).
Héberger un site… pour en faire quoi ?
La mise à jour du site du RQIIAC nous aura permis de rassembler nos documents (essentiellement les articles des anciens nos d’Interaction et actes de plusieurs de nos colloques) de manière ordonnée… nous permettant de continuer d’ajouter articles et documents dans une structure relativement facile de gestion.
Cependant toute la partie ‘dynamique’ du site, celle où les actualités, discussions, invitations… pourraient être faites directement par nos collaborateurs et contributeurs… cette partie n’a pu être développée, faute de moyens. Et il est peu probable que nous ayons un jour (prévisible) les moyens de construire un site ‘personnalisé’ à ce niveau, c’est à dire qui soit codé juste pour nous. Heureusement des solutions ‘toutes faites’ se font de plus en plus intéressantes en termes de fonctionnalités et abordables au niveau des prix.
Une solution aux problèmes de la gestion de l’input sur notre site
- éviter que TOUT passe par une seule personne
- éviter que TOUT le contenu ou presque ne vienne que d’une ou deux personnes
- favoriser l’utilisation décentralisée, autonome du site par les intervenants, les équipes, les comités…
Nous pensons avoir trouvé cette solution avec les logiciels Manila et Radio de Userland.
Nous avons testé l’interface récemment, avec la participation de quelques intervenants (voir https://rqiiac.manilasites.com/) et nous croyons qu’il serait tout à fait réalisable de développer un site dont l’architecture serait basée sur les contributions autonomes de dizaines, et même de tous les intervenants.
Pourquoi pas CHACUN SA PAGE ? Nous aurions là une manière de tenir à jour le fameux ‘répertoire d’expertises’ que nous n’avons jamais pu réaliser à l’échelle nationale… Une manière de donner à chacun chacune son espace, mais aussi une manière de faire des liens entre ces espaces…
Idéaliste ? Non, très pragmatique au contraire : il n’est plus besoin de savoir utiliser Frontpage ou Dreamwaver pour déposer quelques informations sur un site web. Et il est plus que temps que chaque intervenant s’approprie ces outils de communication afin de tisser enfin notre réseau d’échange d’expertises et de relever ensemble le défi d’une prise de parole collective.
Notre petit réseau n’a pas les moyens de se payer un site web dont la mise à jour s’effectuerait ‘tout seul’, c’est à dire par la magie du travail salarié ! Notre site web doit compter sur la contribution de chacun chacune, et cela pourrait devenir un site particulièrement utile et dynamique.
Dans les sites Web de ce type, TOUTES les contributions peuvent donner lieu à un débat, à des commentaires des lecteurs ou membres. TOUS les membres peuvent déposer des contributions. Le rôle des éditeurs du site devient alors moins de produire du contenu que de favoriser l’accès, éditer les pages déposées, faire des liens… annoncer les bons coups ou les bonnes pages (faire des liens) déposées par l’un ou l’autre…
Combien ça coûte tout ça ? Une articulation des logiciels Manila/Radio coûterait environ 500$ US (750$ CAN). Par an ou par deux ans, selon notre désir de mise à jour.
Ce qui nous fait un budget annuel pour le site Web de :
- 750$ (hébergement)
- 750$ (logiciels)
- 250$ (mise en ligne du journal)
- 50$ (nom de domaine)
- 250$ (consultations professionnelles)
Total : 2050$ par an.
C’est beaucoup ??
Je ne trouve pas. Déjà dans la forme actuelle de notre site, la valeur de ce qui se fait gratuitement (mon travail, celui de Jacques…) dépasse ou au moins équivaut ce montant.
Mais on pourrait transformer une bonne partie de ces « dépenses » en investissements : en hébergeant des pages particulières (ou des sous-sites) pour certaines équipes, certains CLSC, ou même certains groupes communautaires… Ainsi grâce à l’expertise que nous développerons en tant que réseau, en tant que « professionnels de la communication horizontale facilitée par les nouvelles technologies de l’information » (je vous rappelle que personne n’a plus à faire de Frontpage ni Dreamweaver), nous pourrons rentabiliser notre investissement, c’est à dire partager nos frais de base.
Ainsi, en hébergeant des pages d’équipes locales d’action communautaire, nous aurons peut-être besoin d’augmenter notre 50Mo d’espace disque actuellement alloué à notre site… En accédant au niveau suivant, nous disposerons de 125 Mo d’espace, pour 20$ de plus par mois. Pas besoin de logiciel supplémentaire… Le prix du Mo de disque passe de 1,25$ à 0,50$. Notre propre site web viens de diminuer de prix !
Il ne s’agit pas de devenir les webmestres des CLSC… ne nous trompons pas! Mais de faire une place aux travaux des intervenants et équipes communautaires de notre réseau, et de partager les coûts afférant de cette co-location…
Pas cher, pas cher ! Disons que nous offrons à chaque CLSC (ou intervenant) un espace de 10 Mo sous notre site chapiteau, avec support et animation (abonnement à liste de gestion) pour un montant de… 50$[2] par an. 15 CSLC participent, et nous récoltons 750$. Nous avons besoins de 150 Mo d’espace disque, la formule à 69,95$ chez CAM prévoit 200 Mo d’espace. Si nous déduisons ce que nous payons déjà pour notre hébergement (39,95$), c’est 30$ par mois (360$ par an) que nous avons comme frais pour un revenu de 750$. Un 390$ qui vient diminuer nos propres frais, ou nous donner des moyens de développer notre propre action (mise à jour, support technique, formation des responsables locaux…).
Gilles Beauchamp
webmestre du RQIIAC et
représentant du Québec (en fait, co-représentant de l’Amérique du Nord) au conseil de l’IACD.
dimanche, 14 avril, 2002
[1] Petite ville de 13000 personnes, moitié blancs moitié noirs… sans aéroport, sise le long du Mississippi à mi-chemin entre Little Rock (Arkansas) et Jackson (Mississippi).
[2] On ne peut vraiment aller beaucoup plus haut que ça, car l’abonnement à Radio coûte 39$ US et comprend 20 Mo de disque. L’environnement de travail est en anglais, cependant. Alors que celui que nous proposerions sous Manila serait en français.
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