La maison Sage, qui publie des centaines de revues scientifiques, dont plus e 150 dans les domaines de la santé, donne accès libre à ses contenus jusqu’au 15 octobre prochain !
Il suffit de s’inscrire… c’est gratuit.
…depuis 2002
La maison Sage, qui publie des centaines de revues scientifiques, dont plus e 150 dans les domaines de la santé, donne accès libre à ses contenus jusqu’au 15 octobre prochain !
Il suffit de s’inscrire… c’est gratuit.
Un court article sur le site The Economist (Copyright and wrong) dénonce la tendance à l’allongement sans fin des droits d’auteurs. On y plaide pour un retour à une durée des droits d’auteurs qui soit de l’ordre de celle (14 ou 28 ans) qu’il y avait à l’origine de la loi anglaise (qui célébrait hier son 300e anniversaire). Parmi les commentaires on suggère une formule qui n’est pas sans attrait : permettre un renouvellement de la période de protection, sur demande détenteurs des droits, et contre paiement de frais croissant avec le temps. Ce qui aurait le grand avantage de ne pas protéger inutilement et automatiquement des productions qui ne se vendent plus tout en laissant les propriétaires de « gros succès » conserver leurs droits, tout en payant un tribut à la société qui a nourri ces créations et rendu possible leur commercialisation. Les commentaires de l’article sont aussi intéressants. [référence de CultureLibre.ca]
Sage publications donne un accès libre jusqu’au 15 mai à ses ouvrages de référence et encyclopédies de toutes sortes…
Je ne crois pas que vous ayez à vous inscrire, puisqu’on m’a donné un nom d’usager et mot de passe générique:
Username: freetrial
Password: onlinereference
À utiliser en se rendant à http://sage-ereference.com/
La section « Sociology », comprend des dizaines d’encyclopédies et de « handbooks »… dont celui-ci, publié en 2005, The Handbook of Community Practice… Faites-moi part de vos découvertes, si vous y allez faire un tour !
Le débat sur la longueur des « copyrights » se mène sans que cela n’atteigne vraiment le grand public. Il y a bien de temps à autre quelqu’article dans un journal, des dossiers dans les revues non spécialisées, mais ce sont surtout les « militants de l’accès libre » et de l' »open-access » qui poussent pour que la réflexion se fasse largement, sans grand succès jusqu’ici. Pourquoi donc ?
J’ai l’impression que l’opinion publique perçoit cette question comme relevant des enjeux de simples droits de propriété : si on n’a rien contre le droit de propriété en général, on ne voit pas pourquoi on se préoccuperait de la propriété des produits culturels en particulier… Pourtant, pourtant…
Quelques parutions récentes font le point, dont le dernier numéro de la revue Manière de voir, publié par Le Monde diplomatique, intitulé « Internet, révolution culturelle« . L’article de Robert Darnton qu’on y trouve, La bibliothèque universelle, de Voltaire à Google, n’est pas accessible sur le site du Monde mais comme c’est une (excellente) traduction de l’article déjà publié dans le New York Books Review, on peut accéder à la version originale. Plusieurs autres articles de cet auteur touchent le même sujet, et sont disponibles en libre accès sur le site de la revue. Il est intéressant d’y suivre le débat entre Robert Darnton et les représentants de la Guilde des auteurs à propos de l’entente entre Google et cette dernière.
Ce film de l’ONF (constitué de plusieurs petits films) RIP, a remix manifesto. Un manifeste vidéo dénonçant l’absurdité des lois qui interdisent le « remix » où des jeunes auteurs utilisent de courts extraits de plusieurs chansons ou films pour porter un message distinct. Les conditions actuelles rendent ces activités illégales, à moins de payer des frais (d’avocats, de droits…) absolument sans proportion avec les emprunts réalisés.
RiP! A Remix Manifesto , Brett Gaylor, provided by the National Film Board of Canada
{les liens par chapitre ne fonctionnent plus mais renvoient au document total}
Voici les petits chapitres de ce manifeste (un résumé, en français apparaît lorsqu’on passe sa souris au dessus du titre) :
Si des lois comme celles d’aujourd’hui avaient existé au moment où Walt Dysney commençait sa carrière, il n’aurait sans doute jamais pu se lancer : ses premières créations étaient composées de « remix » de dessins et d’histoires déjà publiées… Et pourtant la corporation Dysney est aujourd’hui parmi les plus agressives dans la défense de ses « droits ». On raconte dans le film comment une garderie s’est vue intimée par des avocats de Dysney afin d’effacer les images de Mickey Mouse et Donald Duck qu’on avait dessinées sur ses murs. La réforme de la loi américaine du copyright de 1998 (qui ajoutait 20 ans de protection des droits d’auteur aux 50 ans après la mort de l’auteur qui étaient déjà prévus depuis 1976) est d’ailleurs surnommée la loi Mickey. Saviez-vous que les droits de la chanson « Happy birthday to you » appartiennent à la Warner et que pour utiliser cette chanson dans un endroit public (par exemple au restaurant) ou encore pour inclure une interprétation de cette chanson dans un vidéo publié sur le net, vous devriez demander la permission et payer des droits à la Warner ?!
De manière fortuite, (sérendipité ?), j’ai poursuivi la réflexion abordée la semaine dernière autour de l’accès aux textes, droits d’auteur et Internet… notamment, en lisant le court texte de Christian Rioux : La France contre Google qui soulignait le peu de qualité de certaines numérisation de Google, chose que j’avais déjà notée personnellement, et qui était relevée à l’évidence ce vendredi par Carr : The scanner’s hand. Il semble en effet que la vitesse avec laquelle ce travail est fait, mais surtout le peu de contrôle de qualité qu’on y met, donne parfois de piètres résultats. Pour ceux qui voudraient savoir ce que cachaient les doigts de l’opérateur dans ce texte de Kant (qui, incidemment, portait sur les droits d’auteurs !), on peu lire ici la correction.
Le texte de Rioux s’appuie sur Le rapport «Mission sur la numérisation du patrimoine écrit».
On donne en haut de l’article de Rioux l’adresse URL de ce rapport, ce qui est rarement le cas dans les média électroniques : on ne veut surtout pas que vous quittiez le site. Ainsi lorsque vous lisez un article sur Cyberpresse.ca, les seuls liens externes que vous pourrez cliquer, ce ne sont pas les sources utilisées pour l’article que vous venez de lire, mais bien la publicité…
Par ailleurs je ne trouve pas les arguments de Rioux très forts : à pester contre la modernité, contre l’engouement pour le nouveau… c’est opposer l’engouement pour la tradition… Continuer la lecture de « mode de pensée et Internet »
Comme je le soulevais dans un billet précédent, certains gestes qui peuvent à première vue paraître anodins et même justifiés (ce sont leurs productions, après tout, ils peuvent en faire ce qu’ils veulent !) : le fait que certains textes déposés sur le Web ne soient pas accessibles ou ne le soient que partiellement, ces gestes risquent de prendre un sens beaucoup plus important dans les débats qui s’annoncent autour d’un « traité secret – ACTA – qui pourrait changer la face d’Internet ». J’y reviendrai plus loin.
Est-il plus important de faire respecter par les étudiants les droits d’auteurs, en leur interdisant de copier un paragraphe, une ligne d’un document mis en ligne ou s’il ne serait pas plus utile et productif de leur apprendre à distinguer entre droits d’auteur, utilisation légitime (ou équitable), emprunt, plagiat et citation ?
Ici j’ai rassemblé rapidement quelques sources pour ceux qui voudraient creuser la question…
Quel est le message qu’on passe, lorsqu’on interdit de copie un document qu’on juge cependant suffisamment pertinent pour l’avoir édité, corrigé, publié… et déposé sur un site web ? Continuer la lecture de « savoirs et droits d’auteurs »
En lisant le Portrait de l’univers de la mobilisation disponible sur ce site dédié à la mobilisation et au développement des communautés locales au Québec, j’ai appris l’existence du CRIDÉS où j’ai trouvé cette publication qui me semblait intéressante : Intervention et développement des communautés : enjeux, défis et pratiques novatrices (pdf). Après quelques pages de lecture, j’ai voulu en copier un ou deux paragraphes pour vous donner une idée de son contenu… mais oh ! surprise : impossible de copier une ligne de ce document ! ?&%$##!!!
Je respire par le nez… deux fois… et j’écris une petite note à l’auteur du document : est-ce une erreur ? ou si c’est une politique de l’éditeur ? Après vérification, tous les autres cahiers disponibles sur le site du CRIDÉS ne sont pas interdits de copie… sauf celui-ci, document de 133 pages qui est le fait d’une série d’auteurs dont plusieurs sont bien connus des intervenants communautaires : Bourque, Favreau, Lachapelle, Fréchette, Caillouette, Duperré… sous la direction de Yvan Comeau, celui à qui j’envoyais ma question. Yvan a eu l’amabilité de me répondre rapidement et assez longuement, pour me dire que cette question avait fait l’objet de débats dans le milieu universitaire… et que la décision de ne pas permettre la copie visait à contrer la tendance au repiquage, particulièrement forte, semble-t-il, chez les jeunes étudiants ayant toujours connu Internet.
Si je comprend bien, en empêchant la copie, c’est-à-dire en barrant le document PDF, on pense qu’on empêchera le plagiat ? C’est plutôt le contraire, il me semble : car en agissant ainsi on s’empêche de reconnaître facilement les cas de copies exagérées, grâce à des services de dépistages qu’utilisent de plus en plus les Universités… En obligeant ainsi les étudiants (ceux qui ne sont pas assez malins pour débarrer les PDF avec l’aide d’utilitaires facilement accessibles) à recopier manuellement les textes… on se donne une fausse sécurité, tout en rendant l’utilisation de la reconnaissance automatique du repiquage plus difficile : au nombre de fautes que l’étudiant fera, il y a de quoi mêler le meilleur ordinateur !!
Non, je crois que la vraie raison de ce type de blocage et de freinage dans la diffusion des produits intellectuels de nos chers professeurs, c’est que certains ne sont pas vraiment intéressés à ce que leurs recherches servent et soient utilisées sur le terrain. On produit les rapports exigés par les subventions et puis, que ces rapports contribuent à nourrir l’action, à fournir à d’autres chercheurs la matière à de nouvelles étapes de développement… ou qu’ils s’en aillent sur les tablettes… c’est tout comme.
Bon… je crois que je vais aller respirer encore un peu. J’y reviens. (voir : savoirs et droits d’auteur; mode de pensée et Internet)
<Ajout 2017 : le document Intervention et développement des communautés a été déplacé et est maintenant disponible sur un serveur de l’UQO – et n’est plus bloqué maintenant. >
Oui, je sais. c’est malheureusement en anglais. Une production de Pathways Through Participation, un projet conjoint de 3 organisations britanniques vouées à la recherche sur et au soutien à l’action volontaire : Involve, le National Council for Voluntary Organisations et l’Institute for Voluntary Research.
Soit dit en passant… ce PDF n’est pas « barré »… on peut non seulement le lire, mais aussi en copier des extraits pour les inclure dans ses propres travaux, les commenter, les envoyer à des amis, des collègues, des intervenants.
Je découvre cette publication numérique, Eurozine, qui reprend des articles de plusieurs revues dans leur langue originale (dont deux seulement en français), en mettant la main sur cet article de Jérôme Sgard, tiré de la revue Esprit : La crise, les économistes et le prix Nobel d’Elinor Ostrom. Enfin une introduction en français aux travaux d’Ostrom, récipiendaire du Nobel d’économie 2009.
L’axe principal de cette oeuvre est l’analyse de la manière par laquelle des communautés locales résolvent ou non les problèmes d’allocation de ressources épuisables. Par exemple, le bois à brûler, l’eau d’irrigation, les ressources halieutiques ou minières, les bisons sur la prairie ou l’atmosphère terrestre qu’on détruit en émettant des gaz à effet de serre. Le contre-modèle est ce qu’on appelle la » Tragédie des communs » : comme on nous l’a appris à l’école, les biens communs dans les villages moyenâgeux ont souvent eu tendance à être surexploités, ceci pouvant conduire à un épuisement de la ressource, nuisible à tout le monde. Destruction des forêts, épuisement des nappes phréatiques. (…) Continuer la lecture de « l'Eurozine et Ostrom »