2008 : réseaux sociaux portables ou ouverts ?

Facebook Disabled My Account: « Robert Scoble was kicked off Facebook ‘for running a script’. Later that day, he discovered dataportability.org and became a convert to open social networks. He writes, ‘I am working with a company to move my social graph to other places and that isn’t allowable under Facebook’s terms of service.’ This, I think, is a pretty clear message from Facebook to the effect that it thinks it owns your data. Interestingly, it deleted Scoble’s account from its system – as he notes here, Facebook can delete your information if it wishes. » (Via Stephen’s Web ~ OLDaily.)

Les quelques moments que j’ai passé sur Facebook ces dernières semaines n’ont fait que confirmer ma première impression : un espace rempli de gadgets parfois sources de « addwares » et autres malwares. Peut-être sera-t-il possible d’ici peu de créer le même genre de réseautage mais de façon plus ouverte, où aucune compagnie ne s’approporiera de mon carnet d’adresse (après l’avoir importé de Gmail, comme c’est le cas de Facebook) mais où il me sera possible d’exporter où je veux et quand je veux les contenus de ma création.

Mais j’ai bien les gadgets quand même… Ceux qui sont utiles, comme plusieurs de cette liste (PDF) créée par Jane Hart des cent meilleurs outils d’apprentissage en ligne.

quand les économistes bloguent…

When economists blog: « A couple of weeks ago, one of the most prominent economics bloggers, Harvard’s Greg Mankiw, turned off the comments feature on his blog. The comments, he wrote, had been ‘a source of both fun and frustration,’ but as his blog became more popular, keeping up with the comments had become a time-sink: ‘To put it simply, this blog is a hobby … I just don’t have the time to police comments and enforce good behavior,…« (Via Rough Type: Nicholas Carr’s Blog.)

L’argumentaire de Carr: si vous avez le talent de faire de la recherche de haut niveau, ne perdez pas votre temps à bloguer… tout le monde y perdrait. Une réponse à la critique que je formulai souventes fois en regard du peu d’ouverture ou de disponibilités de certains pros d’universités qui restaient, à mon avis, trop enfermés dans leurs tours d’ivoire alors que l’Internet et les blogs permettent une communication large. Je pensais que les profs évitaient de bloguer pour éviter de se compromettre dans des écrits spontannés. Ce qui n’est pas contradictoire avec l’analyse de Carr.

Finalement peut-être que la « tour d’ivoire » ou vu d’un autre angle, le puits de savoir, et la distance que ces images impliquent d’avec le discours de tout les jours, sont-ils nécessaires à l’avancement de « la science ». Et qu’il revient aux blogueurs et autres commentateurs de critiquer, faire connaître, encenser les fruits tombés de l’arbre de la connaissance…

Sûr qu’on peut toujours souhaiter, rêver d’une réduction de la distance entre le «haut savoir» et la culture populaire… mais ce rapprochement devrait d’abord résulter d’un rehaussement de la culture scientifique générale. Le même Nicolas Carr a un commentaire convergent (The Ignorance of Crowds) à propos du succès de certaines entreprises collectives dites « ouvertes » tel le développement de Linux : le succès de telles entreprises repose au moins autant sur l’établissement d’une direction forte, crédible, éclairée (la cathédrale) que sur la dynamique de l’action collective (le bazar).

The open source model of production – when it works effectively – is not as egalitarian or democratic as it is often made out to be. Linux has been successful not just because so many people have been involved, but because the crowd’s work has been filtered through a central authority who holds supreme power as a synthesizer and decision maker.

En fait l’article de Carr se voulait un commentaire pour souligner le 10e anniversaire de l’influent article de Eric Raymond (The Cathedral and the Bazaar), publié en 1997 dans la revue Firstmonday.

gestion de crise avec…

Google Maps. La région de San Diego entourée de feu avec les centres de crise, foyers d’incendie, routes bloquées, évacuations obligées, celles des grands animaux… Une carte de l’enfer ! L’enfer vu du ciel (photo de la NASA). En voici une autre, plus dynamique.

Une information tirée de Digg, dont j’ai installé l’écran de veille hier, qui vous présente en temps réel le flot des informations et liens qu’enregistre ce « moteur de trouvailles ». Digg présente aussi trois autres manières de représenter graphiquement en temps réel ce flot d’infos.

le jour des blogues !

Blog Day: « Blog Day 2007
So happy Blog day everyone

(Via Stephen’s Web ~ OLDaily.)

Pour moi, en ce moment, le blogue c’est une fenêtre dans la vie de quelqu’un, particulièrement si ce quelqu’un est en difficulté. Je parle, évidemment, de ce blogueur animant le Bibliothèque électronique du Québec, dont je notais la dérive il y a deux jours. J’ai finalement (rapidement) eu réponse du service de santé mentale de la région, que j’avais contacté par une connaissance du réseau des organisateurs communautaires, qui connaissait quelqu’un du CSSS de St-Jérôme, qui connaissait le responsable… qui a transmis le message à quelqu’un qui m’a aimablement informé qu’ils allaient faire leur possible pour entrer en communication avec la personne en détresse, en passant par la famille.

C’est uns situation pas facile : la résistance du client (patient) à recevoir de l’aide fait partie du problème. Il faut alors déployer de véritables talents de négociateur, pour approcher, convaincre. Un beau cas de « reaching out ». Un moment où il ne faut surtout pas se dire : «le client ne veut pas, donc on peut pas lui forcer la main». Entre forcer la main et atteindre celui qui s’est enfoncé dans la paranoïa, il y a une différence essentielle : celle entre soigner et ignorer.

blogueur en crise ?

À moins que ce ne soit le matériel d’une nouvelle (l’auteur de ce blogue a déjà écrit une série de nouvelles « Les temps assassins ») mais l’impression est plutôt d’une personne qui a perdu les pédales… Jusqu’au 5 juin dernier, le blogue La Bibliothèque électronique du Québec faisait, comme son nom l’indique, dans le commentaire littéraire et l’accès aux romans classiques en ligne. Mais le 6 juin dernier, et sans arrêt depuis, un thème unique : le harcellement de l’auteur par les policiers; menaces de mort; employés du Métro ou des voisins qui complotent contre lui…

En attendant, étant donné le harcèlement policier dont je fais l’objet, l’actualité littéraire de ce blogue est interrompue momentanément. (6 juin)

Je vais me faire assassiner par la police, ou par quelqu’un d’autre, à l’instigation de la police, ce qui est exactement la même chose. — L’idée prévilégiée, c’est la simulation d’agression: une femme fait semblant d’être agressée afin que le policier puisse prétendre être légitimé d’intervenir. (8 juin)

Vendredi 18 juillet – à la sortie du marché de Sainte-Adèle, deux policiers en civil bien sûr appelés qui m’attendent à l’extérieur et complottent. Un plus tard, un bonhomme, probablement le directeur du service de police de l’endroit, genre vieux monsieur avec une face de pervers, qui arrive, il avait stationné son camion près de ma voiture… Fallait voir son regard! Un pervers, je vous dis… (20 juillet)

Samedi 18 août – au Marché Métro de Saint-Jérôme, bien sûr on a appelé la police. Survient le directeur de police, qui, hypocrite, met un couteau dans les mains d’une vieille folle, en l’incitant à venir m’agresser. (19 août)

Samedi, dans le stationnement du Maxi – un criss de policier hypocrite qui a oublié son uniforme: il a le visage tout retourné, plus rien d’humain, le genre bête féroce que l’on remarque à mille lieues à la ronde. (28 août)

Et ce ne sont que morceaux choisis ! Ça m’a vraiment l’air d’un état de crise… avec une certaine progression vers un ton plus agressif. Que fait-on dans ce temps là ?? On appelle le service de santé mentale première ligne ? Dans la région de St-Jérôme ??

P.S. Il semble que l’auteur ait retiré ses billets « particuliers » de son carnet bibliographique. Mais entre temps je découvre d’autres carnets ouverts un peu partout avec le même thème.  Je ne suis pas le seul à m’inquiéter.

pas moins de 47 abonnés au fils RSS de Gilles en vrac…

Une référence de Downes me permet de trouver dans mon fichier de « logs » (que je ne consulte jamais, mais qui est scrupuleusement déposé chaque mois sur un répertoire de mon site par mon hébergeur – sous forme d’un fichier texte compressé de 2,5 à 14 mo !) la trace des lecteurs de fils RSS abonnés à l’un des fils (flux Web) produit par mon blog.

J’ai dénombré, pas des centaines mais… en date du 30 juillet, 10 abonnés par Bloglines, 17 abonnés par GoogleReader, 15 abonnés par NewsgatorOnline, au moins 2 qui utilisent NetNewsWire, un Akregator, un RSS One Engine, un autre Podemus… et sans doute n’ai-je pas identifié ceux qui sont abonnés par le lecteur de flux Web (ou fils RSS) intégré à leur navigateur Firefox.

Alors, chers abonnés, je vous salue ! Et je me permets, juste comme ça, de vous rappeler, sans trop insister… Faut pas vous gêner de laisser un commentaire, comme ça, de temps en temps… je ne mords pas ! Je jappe seulement 😉

Et pendant qu’on est dans les statistiques, juin dernier marquait un sommet avec plus de 41 000 visites en provenance de 7400 sites différents. Ce qui fait une moyenne journalière de 1380 visites avec un sommet de 2356 visites le 8 juin. Si ces chiffres apparaissent impressionnants (ou pas, si on les compare aux vrais blogues populaires) il faut se rappeler quebeaucoup de ces visites dont le fait de robots qui viennent recenser le site pour ensuite pouvoir répondre aux recherches (comme Google, Yahoo, MSN…), et ces chercheurs de mots, justement, qui arrivent sur Gilles en vrac en cherchant… tricot (!) Hé oui, 24 fois des gens sont arrivés sur le site en cherchant le mot « tricot ». J’ai moi-même cherché quand j’avais parlé de ça… Ben oui, deux fois !

reprendre le "collier" de l'écriture

À chaque jour : c’est le secret que Jerry Seinfeld donnait à un programmeur qui lui demandait s’il avait un truc pour écrire de bonnes choses. C’est dans la continuité et la persistance que la qualité émerge. Mais pour s’assurer que la bonne résolution ne faiblisse peu à peu, il y avait un truc : inscrire sur un grand calendrier au mur un grand X rouge à chaque jour lorsque le « devoir » était fait. Après un certain temps il y a une pression qui se construit… une « obsession de ne pas briser la chaine ».

Mais pourquoi l’écriture devrait-elle être une corvée… reprendre le collier ? Comme n’importe quel art ou sport, il y a une discipline à maintenir pour que le plaisir soit au rendez-vous. De la même manière qu’il apparaît de plus en plus difficile de reprendre la plume (ou la caméra) quand on l’a délaissée depuis quelques temps, celle-ci se met tout à coup à chanter lors qu’on s’y remet !

Cette citation du « secret de Seinfeld » me vient d’une personne qui a une discipline de publication quotidienne inébranlable: Stephen Downes et son OLDaily que je suis quasi-religieusement chaque jour et qui m’apporte au moins une journée sur deux un commentaire, un lien d’intérêt. Mais aussi, de manière moins évidente, par un hasard heureux, je revisitais un blogue dont je croyais la voix éteinte depuis un an, voix poétique, névrosée mais assumée… Content de pouvoir te relire de temps en temps, Catherine, plume trépidante des  marées lumières.

Finalement, ce n’est pas tant le collier qu’il faut reprendre que l’habitude. Celle-ci demeurant le chemin nécessaire de la création.

d'un blog à l'autre

Un commentaire de Enro me fait découvrir son blog, celui d’un ingénieur agronome qui s’intéresse à la sociologie des sciences… et aux rapports science-société… Une belle découverte, qui m’amène à une autre : L’ameublement du cerveau. Un blog sur les sciences, avec une attention particulière aux sciences du cerveau, mais qui ouvre aussi sur un espace créatif original… où vous découvrirez un Petit précis d’économie (document imagé sur l’utilisation des taxes par l’État français), ou bien Ecoland, une petite animation de 7min30 sur le commerce international, ou encore un « cadavre exquis » graphique