Toronto-Vancouver, par rail

Un voyage « de rêve » ? Non. Mais une délicieuse façon de traverser le Canada. À bien y penser, si je dis que ce n’était pas un voyage de rêve j’ai (nous avons) pourtant très bien dormi ! Malgré les secousses (plutôt que le ronron).

Le ministre Pablo Rodriguez annonce le remplacement des trains de longues distance (wagons-lits + wagons-restaurants), dans La Presse: Nouveaux wagons-lits… à venir. Les banquettes qui se transforment en couchettes seront-elles encore disponibles ? C’était plus intéressant que les petites cabines, durant le jour, parce qu’on y voit des deux côtés du train. J’espère que les prix ne seront pas majorés : pour quatre nuits d’hôtel, avec repas de qualité en salle à dîner, en plus du transport sur… 4500 km, c’était « pas cher » à 1450$ par personne (j’avais écrit 750$ – ce n’est pas si “pas cher” que ça !).

Banquettes de jour… couchettes la nuit. La formule économique1Pour la comparaison des tarifs du wagon-lit, avec accès au wagon-restaurant. L’album-thématique de 24 photos sur Flickr.


Partis de Toronto à 09:55 le dimanche matin, le parcours à travers l’Ontario nous amena à Sudbury (vers 17:00), puis Sioux Lookout (lundi, 11:30, heure du Centre). À Winnipeg le même jour vers 20:00, puis Saskatoon, le lendemain mardi 10:00 (heure des Rocheuses).

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Notes

plus de transparence dans le secteur minier

Le Groupe de travail sur la transparence dans les industries extractives publiait en janvier dernier un nouveau cadre ouvrant la voie à plus de transparence dans ce secteur, notamment en faisant « que les sociétés minières cotées en bourse divulguent, à l’échelle de leurs projets, les montants versés aux autorités intérieures et aux gouvernements étrangers. » [le nouveau cadre – pdf]

Considérant ce que disait récemment Deneault (Paradis fiscaux, la filière canadienne) à propos des compagnies minières

« [L]es entités canadiennes vouées à l’exploitation de richesses à l’extérieur du pays sont de véritables passoires fiscales. Il leur suffit de se constituer en fiducies de revenu pour ne payer ici aucun impôt. En principe, la facture fiscale échoit aux bénéficiaires. Des lors que ces derniers enregistrent comptes et entités dans les paradis fiscaux traditionnels, plus personne ne paie d’impôt. Il s’agit d’une particularité du modèle canadien que le Canada a adopté en 2011. Les fiducies de revenu sont taxées comme tout autre entité, sauf lorsqu’elles ne possèdent pas d’Actifs au Canada. »

Il faudra se rappeler ces choses lorsque le nouveau ministre des finance Oliver ne manquera pas de se vanter du Cadre de transparence pendant la campagne électorale de 2015… comme il le faisait déjà le 3 mars dernier. C’est bien de forcer les entreprises canadiennes dans le domaine minier à divulguer leurs paiements aux gouvernements africains (par exemple), dans le souci de lutter contre la pauvreté, « afin d’inciter les gouvernements à orienter les recettes provenant des ressources naturelles vers la promotion du développement et la lutte contre la pauvreté. » [communiqué du 16 janvier]

Si on pouvait éviter d’offrir à ces mêmes compagnies des facilités d’évasion fiscales… ce serait bien, pour permettre aux gouvernements d’ici de rencontrer leurs propres obligations de développement et de lutte à la pauvreté.

 

budget fédéral

On va se faire ami-ami avec les entreprises qui sauront « innover ». J’ai l’impression qu’il va y avoir une vague bleue dans le monde des entreprises : seules celles qui sauront se montrer belles auprès des fonctionnaires du gouvernement Harper seront soutenues. Finis les programmes pour tout le monde, pas de soutien à ceux qui n’innovent pas, ne sont pas « compétitifs ».

On laissera les vieux pauvres encore plus longtemps pauvres – ceux qui ont dû s’arrêter pour cause de maladie, d’épuisement. Car les autres, ceux qui ont pu contribuer à un fonds de pension, prennent leur retraite à 60 ans, ou même 50 ans comme les policiers. Ils n’auront qu’à cotiser un peu plus pour pouvoir encore partir tôt. Ceux qui comptaient uniquement sur les régimes publics… Mais combien sont-ils ?

On nous rabâche le fait que les personnes vivent plus longtemps en meilleure santé, mais où sont les programmes permettant de réduire plutôt que d’arrêter le travail ? On ne veut pas se préoccuper de déployer des politiques de retrait progressif, parce que c’est plus compliqué et qu’on veut en finir au plus tôt… pour revenir à la normale, ou encore pour réduire le champ de responsabilité de l’État.

naissances en 2006

Pour ceux que la question intéresse… qui voudraient comparer les taux de naissance de leur territoire avec ceux du Québec ou du Canada… Statistique Canada publie un bilan des naissances pour 2006.

Le Québec a connu une hausse de 7,3% du nombre des naissances de 2005 à 2006, passant de 76 346 à 81 937. La moyenne canadienne est de 3,6%. Après une baisse durant toutes les années ’90, le Canada connait une hausse constante depuis le début de la décennie. Les taux de fécondité des femmes de moins de 30 ans sont tous à la baisse. La croissance du taux général repose donc sur l’importante avancée du taux des femmes de 30 ans et plus.

quelques rapports et données récents

L’ICIS publiait récemment un rapport sur Les soins de santé au Canada 2007 où l’on peut voir que la part des hôpitaux dans le « gâteau de la santé » est passée de 45% à 30%.

Le langage n’est pas innocent (on s’attendrait à mieux de la part d’un institut qui se veut être au dessus de la mêlée ) « Le secteur public a englouti environ 72 % de ces dépenses, et les 28 % restants ont été pris en charge par le secteur privé, principalement par des paiements directs. » C’est moi qui souligne.

D’autre part,

[E]n 2004-2005, les patients qui ont reçu un diagnostic de maladie mentale représentaient 6 % de l’ensemble des sorties (congés ou décès) enregistrées dans les hôpitaux généraux du Canada, mais 13 % de l’ensemble des jours-présence des patients hospitalisés. (…) Au cours de la même période, les chiffres combinés des hôpitaux généraux et psychiatriques démontrent que le diagnostic principal pour plus du tiers (34 %) de l’ensemble des sorties associées à la maladie mentale était lié aux troubles de l’humeur, suivis des troubles schizophréniques et psychotiques (21 %) et des troubles liés à la consommation de psychotropes (16 %). [ Services de santé mentale en milieu hospitalier au Canada 2004-2005]

Aussi, l’évolution du rôle des médecins montre que « en 2003, plus de 84 % des médecins de famille dispensaient des soins de santé mentale (p. ex. counseling et psychothérapie familiale ou de groupe) ». Une proportion n’ayant pas changé de 1994 à 2003. Mais ces chiffres sont pour le Canada. Dans l’analyse des profils provinciaux, on peut voir que ce taux se situe pour le Québec à 79%, soit 10% de moins que l’Ontario. Ce qui s’explique peut-être par la consultations deux fois plus importante des psychologues par les Québécois que les Canadiens (4% VS 2% ont consulté au cours de la dernière année, suivant l’ESCC 1.2 ); ce dernier fait s’explique (à moins qu’il n’explique… la poule ou l’oeuf ?) quand à lui par la présence de deux fois plus de psychologues au Québec qu’au Canada (cité par Fournier). Le problème c’est que les psychologues, eux, ne sont pas couverts par l’assurance publique.

l'affaire Wong : mieux vaut en rire…

Dans la catégorie « Meilleure citation d’un journaliste québécois dans un journal de Toronto… »:  » le quotidien Toronto Star a consacré un bon papier à la réaction québécoise aux propos de Jan Wong sur la tragédie du collège Dawson. Analyse dans laquelle votre blogueur préféré est cité. Le journaliste Sean Gordon a parlé de mes deux papiers (ici et ici) sur Toronto, traités « à la Jan Wong ». » (Via Blogue de Patrick Lagacé.)

Les deux articles de Patrick Lagacé, écrits à la manière Wong sur les Ontariens sont en effet pissants… Et, comme Sean Gordon le souligne en terminant son article du Star : la réaction québécoise est un peu comme celle des canadiens quand les américains se permettent de dire des grossièretés sur les « voisins d’en haut »…

Comment disait l’autre : des frères siamois !

deux enquêtes de Stat-Can

Étude : La santé et l’utilisation des services de soins de santé au Canada et aux États-Unis, 2003 Les Américains dans les catégories de revenu les plus faibles sont plus susceptibles que leurs homologues canadiens d’avoir une santé mauvaise ou passable, selon une étude comparative de l’état de santé et de l’accès aux services de soins de santé de ces deux pays.

Enquête sociale générale : Internet et notre emploi du temps, 2005 Le mode de vie des grands utilisateurs d’Internet est fort différent de celui des personnes qui ne naviguent pas sur le Web, selon une nouvelle étude qui examine les incidences de ce dernier sur la vie des Canadiens.

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