en route vers Action-Climat 2015 à Québec

Samedi le 11 avril, en route vers Québec pour une « action collective de masse » : Action climat, une manifestation de la volonté populaire, démocratique, de la société civile. Une volonté distincte, indépendante de celle des élus mais aussi de celle de la population en général autour des changements climatiques de plus en plus indubitables mais aussi autour des changements dans nos comportements, induits par cette conscience du climat changeant et des limites de plus en plus visibles et mesurables de la capacité d’absorption de la planète, ses océans et ses milieux naturels, absorption de ces extrants, déchets et pollutions, produits de l’action humaine ou encore effets de sa simple présence, en croissance exponentielle.

Croissance de la population multipliée par la croissance par habitant de la ponction en ressources, en matières et énergie.

Pourquoi si peu d’importance accordée à des signaux et constats répétés, de plus en plus alarmants ? Imaginez que l’appel de 1972  Halte à la croissance ? (The limits to growth) ait été pris au sérieux, plutôt que contesté, médit, contredit par des chercheurs et des groupes d’intérêt ? Le principe de précaution n’a pas bonne presse… ça fait des histoires moins sexy que les voitures de sport et la guerre. De toute façon la confiance manquait gravement entre les peuples et leurs dirigeants, pour mettre en œuvre un freinage et un virage dans la consommation de carbone, d’espace, de forêts, de poisson… alors que la Chine était en pleine révolution culturelle, le Vietnam en pleine guerre avec les USA, les pays arabes producteurs de pétrole s’apprêtaient à frapper un grand coup…

 On pourrait interpréter la hausse rapide du prix du pétrole, le « choc pétrolier » de 1973, comme une réponse logique, rationnelle des magnats du secteur devant la prise de conscience qu’il faudra bien, et cela assez rapidement, réduire la consommation de leur produit : si les bas prix (un gallon d’essence coutait 10 cents) se justifiaient dans une perspective d’écoulement à long terme sur un marché qu’ils pouvaient fournir, contrôler, la fin ou la réduction possible, de ce long terme justifiait d’augmenter le prix demandé. Augmentation du prix qui permit, paradoxalement, de soutenir l’exploration et la mise en service de nouvelles sources de pétrole, qui était soutenu par un développement rapide des marchés consommateurs de produits pétroliers.

 À défaut d’avoir été assez prévenants pour agir dès 1972, ne devons nous pas au moins tirer les leçons de notre inaction ? Identifier les causes et raisons de cette déraison ?

L’inadéquation des instances internationales, incapables de contenir les échanges entre parties dans des limites diplomatiques : la « communauté internationale divisée en deux blocs, au moins, se confrontant militairement sur plusieurs fronts… se menaçant de « destruction mutuelle assurée ». C’était la guerre. Froide et chaude. Pas la guerre totale, mondiale, car la menace nucléaire empêchait l’escalade. Mais les conflits entre blocs et régions empêchaient d’envisager même quelque’ action globale, concertée à l’échèle de la planète.

Depuis déjà 25 ans que le bloc de l’Est s’est effondré pouvons-nous identifier une transformation positive de la capacité des ces instances internationales à faire face à ces défis mondiaux ?

les impacts du réchauffement

On trouve cette carte animée sur le site du Monde, publiée le 27 septembre. On peut y faire apparaître séparément ou ensemble les effets tels la baisse ou l’augmentation des précipitations, hausse du niveau de la mer, zones de surpêche (dégradation de la ressource halieutique)…

effets du réchauffement

 

Le « résumé pour décideurs » du Ve rapport (à venir en janvier 2014) du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

climat et élections américaines

Trop tard pour que les candidats prennent des engagements ? Malgré une année record de température et de sécheresse, malgré une vitesse de fonte des glaces arctiques qui a surpris même les plus pessimistes, le changement climatique ne semble pas faire partie des préoccupations américaines. À moins que ce ne soient les pétrolières qui étouffent toute prise de position conséquente comme la National Rifle Association empêche tout questionnement intelligent sur la question des armes…

Our two presidential candidates have managed to slog through a summer of campaigning that carried them through the hottest month in U.S. history (July) and across a heartland enduring an epic drought.

As they talked, the Arctic melted at a speed that astonished even the most pessimistic climatologists. But it appeared they somehow hadn’t noticed—it was as if they’d acquired some special weatherproof coating. (…)

Just as the NRA has terrified politicians of talking sensibly about gun laws, so the fossil fuel industry has imposed an effective muzzle on discussions of carbon. [ the daily beast]

Faudra compter sur l’action de la société civile et non sur la société politique pour empêcher le massacre !

It’s simple math: we can burn 565 more gigatons of carbon dioxide and stay below 2°C of warming — anything more than that risks catastrophe for life on earth. The only problem? Fossil fuel corporations now have 2,795 gigatons in their reserves, five times the safe amount. And they’re planning to burn it all — unless we rise up to stop them. [http://math.350.org/]

divers liens

  • Persona Editor, Marc Canter. Rendu à 16:04 min sur 45. Un personnage que ce Marc, qui donne une conférence Google Talk à propos d’une plate-forme, un « couteau suisse » de gestion de données personnelles…
  • Plus que 18h48m avant le lancement de Apollo 11, dont nous pourrons suivre la reconstitution sur « We choose the moon« . Comme disais Stephen Downes, il est bon de se rappeler que l’homme a choisi d’aller sur la lune, qu’il a su relever ce défi… alors que des questions se posent aujourd’hui sur la capacité des américains à régler leur système de santé, leur crise financière…
  • Un rappel d’autant plus pertinent que la résolution, ou le défi posé par le réchauffement climatique est probablement encore plus ambitieux que la course à la lune. Giddens en donne une bonne idée dans son Politics of Climate Change