la rentrée numérique

Le quart des livres de la rentrée française sont disponibles en format numérique. Une forte hausse depuis un an (5-6 % l’an dernier). Sur les 700 romans publiés à l’occasion de la rentrée littéraire 2010, entre 20 et 25% d’entre eux sont disponibles en numérique. L’an dernier, cette fourchette ne dépassait pas 5 à 7%. [Le magazine littéraire]

Une augmentation de l’offre qui n’a pas encore répondu aux questions et critiques concernant les droits (DRM), les prix jugés encore trop élevés (après tout, il n’y a pas de marché de l’usager pour le eBook)…  Ici, les romans de Gallimard en version électronique sont offerts au même prix (ou même plus chers) que la version papier !

Cette répartition du prix d’un livre, faite pour la France mais sans doute pas très loin de la situation au Québec, permet de cibler les portions du prix qui pourraient être, éventuellement, amputées ou réduites… Mais, et c’est l’argument des éditeurs et gros joueurs : si la mise à disponibilité en format numérique s’accompagne de la perte d’une partie des ventes papier (ce qui devrait être le cas, normalement !) le travail de l’éditeur ou de l’auteur n’en sont pas pour autant diminués ! Écrire un livre (et le rendre lisible, par un travail d’édition) ne demande pas moins d’efforts si on prévoit diffuser le produit en format électronique.

Et cela ne compte pas l’effet pervers de certaines politiques, telle la montée de la taxe d’un taux de 5,5% à près de 20% pour les eBook français !!  Autrement dit, dans le cas français, une bonne part des économies potentielles s’envolent en hausse de taxes ! Continuer la lecture de « la rentrée numérique »

Derouin et cie

La plupart de ces photos ont été prises dans les Jardins du précambrien, à Val-David. C’était ma première visite, mais sans doute pas la dernière.

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Détails et précisions à venir, je dois « courir » vers l’Île aux grues…

de mères et d’autres

Je viens de terminer la lecture d’un livre passionnant… et je me demandais ce qui pouvait bien intéresser d’autres lecteurs, peut-être un peu moins éclectiques que moi, dans ce pavé de 300 pages bien tassées. Un livre que le professeur J. Fraser Mustard citait avec enthousiasme lors de sa présentation aux JASP (voir le dernier vidéo) de mars dernier [sa présentation en PPT].

Pourquoi l’étude des formes ancestrales de la maternité, ou plus généralement des formes collectives de l’éducation et des soins apportés aux enfants qu’on peut déduire de l’analyse de la culture des sociétés traditionnelles de cueilleurs et chasseurs, mais aussi de l’éthologie des primates et d’autres espèces animales… pourquoi cela aurait-il quelqu’importance pour l’orientation de la société d’aujourd’hui ?

Les solides arguments avancés par Sarah Hrdy ramènent à leur juste dimension les prétentions de certains politiciens, anthropologues ou autres savants prompts à définir la « nature humaine » et en particulier la place et le rôle des femmes dans les sociétés humaines. Le sous-titre du volume : l’origine évolutionniste de la compréhension mutuelle (the evolutionary origins of mutual understanding) donne une idée de la largeur de vue déployée par l’auteure. Continuer la lecture de « de mères et d’autres »

la place des hommes

Many men no longer want to be identified just by their jobs,” dit un jeune Suédois, suivant cet article (The Female Factor) du New-York Times. C’est une bonne chose car ils occupent de moins en moins de place sur le marché du travail…

Et c’est une tendance qui ne semble pas devoir décélérer : « Earlier this year, women became the majority of the workforce for the first time in U.S. history. Most managers are now women too. And for every two men who get a college degree this year, three women will do the same.» [The End of Men, dans le numéro juillet/août de The Atlantic]

patrimoine religieux ou historique ?

Ce qui est inacceptable, actuellement, c’est qu’en haut lieu on se lave les mains de l’avenir de l’église comme si celle-ci était une «verrue» du tissu urbain, reliquat encombrant d’un passé révolu. [Le Devoir]

Un article qui ne manque pas de mordant… à propos des tergiversations entourant le sort de l’église Très-Saint-Nom-de-Jésus dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, dont on a parlé récemment, surtout à cause de ses grandes orgues. Mais les auteurs de l’article, Mme Phillis Lambert et M. Serge Joyal, soulignent avec raison l’importance de situer dans son contexte (le quartier, l’ancienne ville de Maisonneuve…) les enjeux entourant la conservation des patrimoines religieux.

les liseuses

Une belle critique des e-readers (iPad, Kindle et cie), ou des liseuses* par Craig Mod. [référence de  La Feuille]

Attention, beaucoup des commentaires sous le billet de La Feuille sont à… pleurer, contrairement à ceux qu’on retrouve sous celui de Craig. Les lecteurs des blogues du Monde seraient-ils plus… chiants !?

* une traduction que j’aime bien, qui rappelle le nom de ce châle qu’on (pourquoi les femmes seulement ? les hommes ne lisaient pas ?) se jetait sur les épaules pour lire les soirs d’hiver

Je me demandais justement récemment comment traduire ce e-reader… Je crois que je vais rester encore un temps avec les copies papiers… Surtout qu’on ne trouve pas encore, comble du paradoxe, de version « poche » des livres électroniques – en terme de prix. (voir cet autre article de Guillaud)

photos, films, animations

Un nouveau reportage photo, dans le cadre du projet PIB : Bien pratique, la crise décrivant les conditions de travail, de mise à pied d’une travailleuse du secteur de l’hôtellerie de Toronto.

Mais j’apprends aussi l’existence de ce documentaire Web (avec ce que cela veut dire d’interactivité) à la faveur de ses nombreuses nominations au 14e « Webby awards » : Waterlife. Un documentaire sur l’eau, les Grands Lacs.

Ces nominations me semblent méritées !

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propriété intellectuelle et copyleft

Le copyleft n’est donc certainement pas une alternative globale à la propriété, c’est un dispositif ingénieux qui interdit d’élever la conception exclusiviste de la propriété au rang de dogme juridique et rend pensable la coexistence et l’articulation de systèmes propriétaires et de communautés affranchies des systèmes propriétaires, un peu à la manière dont les villes franches du moyen âge surent s’affranchir de certaines obligations fiscales […] Il s’agit donc moins d’une subversion de la propriété que de la neutralisation des effets jugés politiquement et moralement délétères de l’exclusivisme.

Extrait de l’article Le copyleft et la théorie de la propriété, de Michael Xifaras, qu’on peut lire in extenso sur le site Eurozines. Tiré du numéro 41 de la revue Multitudes. L’article d’introduction de ce numéro thématique Propriétés / communs, par Anne Querrien : La propriété narrative est était le seul accessible en entier sur le site de la revue… Les autres articles aussi in extenso ne présentent qu’un résumé :

Mais le thème et la qualité des deux articles accessibles me feront rechercher cette revue sur les tablettes des kiosques de revues…

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un appui surprenant

Un court article sur le site The Economist (Copyright and wrong) dénonce la tendance à l’allongement sans fin des droits d’auteurs. On y plaide pour un retour à une durée des droits d’auteurs qui soit de l’ordre de celle (14 ou 28 ans) qu’il y avait à l’origine de la loi anglaise (qui célébrait hier son 300e anniversaire). Parmi les commentaires on suggère une formule qui n’est pas sans attrait : permettre un renouvellement de la période de protection, sur demande détenteurs des droits, et contre paiement de frais croissant avec le temps. Ce qui aurait le grand avantage de ne pas protéger inutilement et automatiquement des productions qui ne se vendent plus tout en laissant les propriétaires de « gros succès » conserver leurs droits, tout en payant un tribut à la société qui a nourri ces créations et rendu possible leur commercialisation. Les commentaires de l’article sont aussi intéressants. [référence de CultureLibre.ca]