US politics

Un excellent petit document, comme seul peut les faire Lawrence Lessig, qui présente les raisons à l’origine du mouvement lancé par ce dernier et d’autres afin d’amender le mode de financement des élus au Congrès américain. Un document de 20 minutes, vibrant d’émotion en ces heures où « la plus grande démocratie » doit admettre sa profonde dépendance à l’endroit du financement de ses institutions représentatives par des intérêts particuliers. Un mode de financement qui s’est avéré, à plusieurs reprises, contraire à l’intérêt commun le plus immédiat, le plus évident. Comment ce gouvernement américain, s’il est incapable d’adopter un guide alimentaire décent (à la hauteur des normes internationales) sans plier sous la pression de son industrie du sucre, pourra-t-il prendre les décisions difficiles auxquelles il fait face ?

Pour d’autres contenus dans cette veine, voir lessig.blip.tv ou encore http://lessig.org/content/av/

dessus et dessous de table

Une pétition sur le site de l’Assemblée nationale, demande qu’une commission soit instituée pour enquêter sur l’industrie de la construction.

Mais comment resserrer les règles d’attribution des contrats publics sans changer la règle du plus bas soumissionnaire ? Je n’ai pas suivi ce débat dans les détails, mais ce que j’entends porte surtout sur les « dessous de tables » et arrangements qui lient certaines compagnies et des décideurs politiques… ou encore certaines compagnies et la mafia.

Pourtant des règles tout-à-fait légales font, à mon avis, partie du problème : quand les appels publics se doivent de faire affaire avec les plus bas soumissionnaires, on peut penser à première vue que c’est une bonne chose. Mais si ce « plus bas soumissionnaire » est dans les patates, qu’il a oublié quelque chose… ce qui a fait qu’il était le plus bas… Alors ou bien il « mangera ses bas » durant la construction, ou bien il rognera au maximum sur la qualité, pour diminuer ses pertes.

Mais pourquoi « le plus bas » alors que, par définition des appels publics visent à construire pour la collectivité, pour le long terme ? Pourquoi pas le soumissionnaire « moyen », une fois éliminés les cas extrêmes… Je suis certain que cette règle du plus bas soumissionnaire a causé tellement de problèmes que les collusions entre soumissionnaires ont parfois parues un moindre mal.

Mais pour l’instant, signons la pétition ! On discutera du mandat précis de l’éventuelle commission plus tard !

démocratie, entreprises et intelligence

Un article sur ReadWriteWeb franco : Les entreprises plus démocratiques que l’État ? soulève des questions intéressantes et réfère à certains articles eux-aussi d’intérêt (le socialisme nouveau; Internet et Google vont-ils nous rendre idiots ?) Ces articles étaient des traductions d’articles en langue anglaise parus dans The Atlantic (Is GoogleMaking Us Stupid ? par Nicolas Carr, juilet 2008) et dans Wired (The New Socialism: Global Collectivist Society Is Coming Online, par Kevin Kelly, mai 2009).

Ce qui me rappelle un article plus récent (juillet 2009) remarqué dans le même The Atlantic : Is Google actually making us smarter ? Le titre formel de l’article est Get Smarter, c’est l’annonce en première page (et un mot dans l’introduction de l’article) qui fait indirectement référence à l’article de l’année précédente.

Une note en vue de lire ces articles…

religion et démocratie

Un petit bouquin de Gauchet que je vais trouver… Dix ans d’âge déjà !

« Plus la société civile se manifeste et se fait entendre dans l’espace public, plus le personnel dirigeant lui témoigne de sollicitude et de considération, et moins ils se rencontrent en profondeur ».

Marcel Gauchet nous donne véritablement les clés pour comprendre les mutations de notre système politique, bien au-delà de la simple question religieuse. C’est tout l’intérêt de ce petit ouvrage, un fondamental, à mon avis. Tiré de (La religion dans la démocratie – Authueil)

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innovations environnementales et démocratiques

Demos, The Think Tank for Everyday Democracy, comme ils s’annoncent, publiait récemment deux libres d’intérêt : The Disrupters, 48 pages, et Unlocking Innovation, 186 pages. Accessibles gratuitement.

Dans le premier document, à partir d’exemples concrets on y fait la promotion d’innovations radicales, disruptives, seules capables d’impulser les changements nécessaires au rythme qu’il faudra. À partir de huit entreprises locales innovantes (ex: un service de conciergerie environnementale pour les londoniens; une petite ferme éolienne coopérative; exploitation de sources d’énergie nouvelles (la pression dans les conduite de gaz !)…

In short, we need disruptive forms of innovation – cheaper, easier-to-use alternatives to existing products or services from outside established players that target previously ignored customers. This means recognising the importance of wider forms of innovation, such as innovation in organisational forms and business models.

La deuxième publication pousse des expériences innovantes, tirées du secteur public ou privé, qui pourraient transformer, améliorer les services publics. «The everyday interactions between people and services are a deep and untapped source of new ideas… Why citizens hold the key to public service reform»

Unlocking Innovation collects essays and analysis from a wide range of public sector experts and practitioners. The chapters offer lessons on how public services can better engage their users based on examples of best practice in the public and private sectors.