logement et santé


Le rapport du directeur de santé publique de Montréal de 2015  portait sur le logement : Pour des logements salubres et abordables (pdf – 106 pages). Ce premier rapport sur le logement et la santé se concentre sur deux dimensions qui préoccupent particulierèment les instances de santé publique montréalaises, à savoir: la salubrité et l’abordabilité.

La ville de Montréal publiait récemment Un logement sain, Mesures préventives pour contrôler l’humidité et éviter la prolifération des moisissures (pdf – 7 pages).

En 2015 la ville publiait aussi Répartition des logements sociaux et communautaires sur l’île de Montréal (pdf – 9 pages), avec cartes et tableaux présentant (données de décembre 2014) les logements en HLM, OBNL, coopératives, par villes et  par « quartiers de planification ». J’y découvre qu’il y a plus de logements administrés par des coopératives que par des OBNL dans l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (1988 VS 1358) alors que dans Rosemont-Petite-Patrie, c’est l’inverse : 1619 logements gérés par des OBNL VS 1159 logements gérés par des coopératives. À l’échelle de la Ville de Montréal, les OBNL gèrent 15 623 logements et les coopératives, 13 367. Dans le reste de l’agglomération on retrouve 963 logements administrés par des OBNL et 371 logements coopératifs.

déterminants sociaux de la santé

La semaine dernière avait lieu, au Brésil, une conférence de L’OMS faisant suite au rapport de la Commission sur les déterminants sociaux de la santé paru en 2008. Le titre du document de travail servant de base de discussion : de la politique à l’action sur les déterminants sociaux de la santé (pdf). Même si les situations diffèrent grandement d’un pays à l’autre, les grandes orientations suggérées par le document de discussion (et reprisent dans la déclaration commune – pdf en anglais) peuvent être source d’inspiration pour l’action ici, même localement. Les 5 stratégies prioritaires :

1. la gouvernance comme moyen de lutte contre les causes profondes des inégalités en matière de santé : mise en oeuvre de l’action sur les déterminants sociaux de la santé;
2. Promotion de la participation : une direction communautaire pour agir sur les déterminants sociaux;
3. le rôle du secteur de la santé, notamment des programmes de santé publique, dans la réduction des inégalités en matière de santé;
4. action mondiale sur les déterminants sociaux : alignement des priorités et des intervenants;
5. Suivi des progrès : mesure et analyse afin d’orienter les politiques et de renforcer la responsabilisation en matière de déterminants sociaux.

déterminants sociaux, inégalités : publications diverses

Tackling the wider social determinants of health and health inequalities: evidence from systematic reviews. (pdf – 8pages)

Combating poverty and social exclusion. (pdf – 120 pages) L’ouvrage «Combating poverty and social exclusion: A statistical portrait of the European Union 2010» présente un large éventail de concepts statistiques et d’indicateurs tirés des statistiques sociales. Il brosse un tableau de la pauvreté et de l’exclusion sociale dans les 27 États membres et fournit (dans la mesure du possible) des informations sur les pays candidats et les pays membres de l’AELE. Des codes de données sont indiqués dans la source mentionnée sous chaque tableau ou graphique pour permettre au lecteur d’avoir aisément accès à des ensembles de données plus complets ou aux dernières données disponibles sur le site internet d’Eurostat.

Trois avis scientifiques de l’INSPQ portant sur le programme Services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance (SIPPE) :

  1. sur le choix d’un outil de mesure du développement des enfants de 0 à 5 ans; (pdf 59 pages + annexes)
  2. sur l’efficacité des interventions de type SIPPE, en fonction de différentes clientèles; (pdf 107 pages + annexes)
  3. sur la rétention des clientèles du programme SIPPE (pdf 49 pages + annexes)

[À propos de ces trois avis, voir aussi https://www.gillesenvrac.ca/carnet/2011/01/meta-analyses/]


Indicateurs de bien-être, une étude australienne – Economics of Equality (.DOC – 40 pages)

Ce rapport corrobore les conclusions d’autres chercheurs, à savoir que le succès économique des populations n’est pas uniquement associé aux indicateurs financiers ou économiques (par exemple, le PIB par habitant), mais aussi à des valeurs plus fondamentales telles que le bonheur, la liberté et l’égalité.

Le numéro annuel de la revue Recherches Innovations, du Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (PDF – 44 pages) – des articles d’intérêt sur la lutte à la pauvreté, les recherches urbaines, les chercheurs pour la collectivité…

Les relations sociales : un impact sur la santé aussi important que le tabac ! « [T]he degree of mortality risk associated with lack of social relationships is similar to that which exists for more widely publicized risk factors, such as smoking.» [PLoS – medecine]

Les services publics en Europe : 30,1% de la main-d’œuvre, 64 millions de personnes dans l’Europe des 27. Un rapport comparatif : Public Services in the European Union and in the 27 Member States (pdf – 494 pages)

Ces différentes sources sont tirées des bulletins de veille suivants : le Bulletin des politiques publiques de santé de l’INSPQ, le Bulletin Santé Pop du Réseau de recherche sur la santé des populations du Québec, et Observgo, de l’Observatoire de l’administration publique

déterminants de la santé : un cadre théorique

Intéressant, a priori, que ce « cadre conceptuel de la santé et de ses déterminants » **. Ça se veut un outil de référence qui sera d’autant mobilisateur et utilisable qu’il est assez court (18 pages + annexes, dont un glossaire). Une description en 4 niveaux de déterminants influençant l’état de santé de la population : les caractéristiques individuelles, les milieux de vie, les systèmes et les contextes globaux. Dans chacun de ces « grands champs de déterminants » sont identifiés des catégories auxquelles pourront correspondre des données à colliger-analyser pour suivre ou influencer l’état de santé de la population… Une faiblesse, à mon avis, de ce document : l’économie de marché exclue du niveau « systèmes ». Est-ce le reflet d’une conception trop étatiste ? Il reste que si ce modèle conceptuel se veut, comme on le laisse entendre, mobiliser les acteurs des différents secteurs de la société… les systèmes économiques ne devront pas être appréhendés comme faisant seulement partie d’un « contexte global » où, par définition, notre capacité d’action et d’influence est très limitée ou encore des milieux de vie (où l’intervention se limite, par définition, au milieu local).

Pourquoi n’a-t-on pas identifié dans les systèmes la production agricole et industrielle ? De même, les systèmes de distribution et d’échanges commerciaux me semblent aussi d’importance, surtout quand on veut agir sur les déterminants des comportements que sont les campagnes de promotion et mise en marché… J’aurais même identifié, en plus, les systèmes de communication-média et de transport, alors qu’ils sont dans ce cadre amalgamés, dans le cas de ce dernier, à l’aménagement du territoire et pour le premier, au « contexte social et culturel ».

Dans le texte on décrit le niveau « système » comme suit : « Ce champ couvre les grands systèmes qui découlent des cadres politiques, des valeurs d’un pays ou d’une société dans son ensemble. Ces grands systèmes sont regroupés en cinq catégories, soit les systèmes d’éducation et de services de garde à l’enfance, le système de services sociaux et de santé, l’aide à l’emploi et la solidarité sociale, l’aménagement du territoire et les autres systèmes et services publics « . On a clairement l’impression que ces systèmes sont essentiellement des systèmes publiques. Pourtant, l’ensemble du cadre théorique est organisé suivant une logique allant du micro, de l’individu, vers le macro, le contexte global. Ce niveau des systèmes devrait correspondre au niveau « national », ou provincial, ou régional… un niveau propice à l’intervention politique, oui, mais pas uniquement sous la forme ou dans le cadre des institutions publiques… En excluant la dimension économique du niveau (champ) des systèmes ce cadre conceptuel marque encore le pas : on veut bien d’une approche de la santé qui inclut les domaines de l’éducation, les politiques sociales, le développement des communautés… mais pas encore – pas directement – qui interpelle les grandes forces économiques.
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** Le document en question est le fruit d’une réflexion collective menée par les douze membres du COMITÉ DE PILOTAGE DU PROJET D’IMPLANTATION DU CADRE D’ORIENTATION EN SURVEILLANCE (PICOS), soient des professionnels en provenance de différentes directions régionales de santé publique, de l’INSPQ ou encore du ministère de la santé et des services sociaux.

activité physique, évaluation d’impact et déterminants sociaux

Ces quelques sources tirées du dernier bulletin Politiques publiques et santé

Equity, social determinants and public health programmes (pdf) Ce volume** de l’OMS regroupe des analyses sur les déterminants sociaux de la santé et de leurs impacts sur certaines conditions de santé.

Using Mapping and Social Networking Tools to Promote Physical Activity Cet article du Center for Active Living explore l’idée d’utiliser les téléphones intelligents et les applications web à valeur ajoutée pour promouvoir la participation à des activités en plein air ***. L’auteur suggère que les outils de réseautage social, les outils de cartographie en ligne et les appareils sans fils peuvent soutenir le développement des communautés par le biais des activités en plein air et potentiellement contribuer à l’augmentation de l’activité physique au sein de la population.

Is the increasing policy use of Impact Assessment in Europe likely to undermine efforts to achieve healthy public policy? Les auteurs soutiennent qu’en insistant principalement sur l’impact économique et de l’environnement d’affaires, l’approche européenne peut nuire aux politiques favorables à la santé.
** Ce document de l’OMS est un pavé de 303 pages ! Mais l’un ou l’autre des chapitres peut vous intéresser :
  1. Alcohol: equity and social determinants
  2. Cardiovascular disease: equity and social determinants
  3. Health and nutrition of children: equity and social determinants
  4. Diabetes: equity and social determinants
  5. Food safety: equity and social determinants
  6. Mental disorders: equity and social determinants
  7. Neglected tropical diseases: equity and social determinants
  8. Oral health: equity and social determinants
  9. Unintended pregnancy and pregnancy outcome: equity and social determinants
  10. Tobacco use: equity and social determinants
  11. Tuberculosis: the role of risk factors and social determinants
  12. Violence and unintentional injury: equity and social determinants
  13. Synergy for equity

Tiens, j’ai extrait les pages de résumé pour chaque chapitre de ce gros document… en y incluant quelques graphiques qui me semblaient intéressants… Ça fait 40 pages au lieu de 303.

*** N’est-ce pas ce que font les français actuellement, en organisant les Apéro-géants ?? Je suis pas sûr que d’autres muscles que ceux de la langue et de l’appareil digestif se feront aller, cependant…

déterminants de la santé

Cette parution récente (mai 2010) fait le point sur les déterminants de la santé en comparant le Canada aux autres pays (de l’OCDE, souvent) mais aussi en utilisant des exemples canadiens de politiques sociales…

Petit livre (pdf – 63 pages) avec des sources sur chaque thème pour aller plus loin sur l’un ou l’autre des 14 déterminants de la santé identifiés.

1. Income and Income Distribution
2. Education
3. Unemployment and Job Security
4. Employment and Working Conditions
5. Early Childhood Development
6. Food Insecurity
7. Housing
8. Social Exclusion
9. Social Safety Network
10. Health Services
11. Aboriginal Status
12. Gender
13. Race
14. Disability

un film par jour !


C’est vrai, vraiment vrai : il y a un nouveau petit film à chaque jour (de la semaine) sur le site PIB L’indice humain de la crise. Et chaque vidéo de 3-4 minutes est de grande qualité. Le dernier sur l’industrie du camionnage Guilbault, celui de ce couple de fermiers de Sherrington, ou encore celui d’un père avec ses deux enfants au magasin Partage dans Rosemont, cette ex-rédactrice du magazine Chatelaine qui fait maintenant dans la pige à domicile…

Ce sont des bijoux ! On devrait en montrer au moins un ou deux, chaque soir, aux nouvelles… et ce n’est pas déprimant ! Enfin, la plupart ont un message de résilience, d’espoir…

services de garde et milieux défavorisés

Dans le travail de préparation de certains projets d’intervention auprès des familles avec jeunes enfants, on s’est (re)posé la question : Sur quoi repose notre sentiment, notre affirmation que les enfants de  milieux défavorisés fréquentent moins les services de garde que les autres ? On avait lu ça quelque part, en plus de l’avoir constaté (notamment le nombre moindre de CPE dans les territoires plus pauvres).

Dans le rapport régional de l’Enquête sur la maturité scolaire des enfants montréalais, en page 107 :

« Parmi les familles interrogées dans une enquête réalisée en 2006[1], 88 % des familles utilisatrices de ces services étaient biparentales, et près de la moitié des familles avaient un revenu familial annuel de 60 000 $ ou plus. Ces données laissent entrevoir une faible représentation des familles à faible revenu dans les services de garde.

Les statistiques vont en effet dans ce sens. Dans son bilan 2003-2006, le gouvernement estime à 11 500 le nombre d’enfants issus de familles prestataires de l’assistance-emploi accueillis dans les services de garde au Québec. Or, en 2005, le gouvernement estimait à 45 149 le nombre d’enfants de 0 à 5 ans issus de ces familles à l’échelle du Québec. »

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