théorie des organisations

If you want an excellent introduction to organization theory – I recommend Pfeffer’s New Directions in Organization Theory: Problems and Prospects.  The book nicely covers key micro-issues, which many org theory books don’t do, and more generally the book is an excellent lay-of-the-land introduction (for a different angle on the matter – see Peter Abell’s excellent Organisation Theory: An Interdisciplinary Approach). » (Via orgtheory.net.)

Je suis d’accord, tout à fait : Pfeffer a produit un petit bouquin très stimulant. Et Karl Weick en fait ici une bonne présentation. Bon, ce n’est pas un livre récent (1997) mais qui a dit que la théorie des organisations évolue si vite ?

Je cite ici quelques phrases de la présentation de Weick, qui me rappellent bien ce qui m’avait plu à la lecture de Pfeffer : Reading Pfeffer is a bit like reading a book-length Annual Review of Sociology chapter on organizations.

Translated into the language of the chapters of this book, the field is about understanding the causes of behavior (chap. 2), models of behavior, the effects of composition, mechanisms of social control, the exercise of power and influence, organizational performance, a critical look at managerialism, and new directions. Alternatively, it could be argued that the field is about the five models of behavior discussed in chapter 3: economic, social, retrospective rational, moral, and interpretive.

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des sites pour changer le monde

Une référence d’un apôtre qui ne lâche pas : Designing for civil society. NetSquared qui se veut un outil de « remixage du Web pour le changement social », pointait vers un répertoire de sites Web pour le changement social [En]. Ce site, intitulé Social change websites, fait la liste et le classement de plus de 800 sites dans des dizaines de catégories :  community building, réforme des prisons, pauvreté, santé, personnes âgées, volontariat

Grassroots.org, un autre site d’intérêt, qui offre l’hébergement et certains supports aux organisations d’action citoyenne.

Dans la même veine, du côté du Royaume-Uni : le National Council for Voluntary Organisations, avec sa revue VS .

urbanité citoyenne

Un site, une foule de ressources et de textes, sur l’organisation communautaire (comment organiser une assemblée, préparer un porte-à-porte, garder ses militants-bénévoles…), sur le « community building » (cuisines et jardins communautaires, action par pâtés de maison – pour nettoyer, surveiller les enfants, prévenir la criminalité…), et des liens vers des articles sur le l’action « post-Alinsky« , comment contrer le syndrome « Pas dans ma cour », la gouvernance populaire, l’organisation d’un boycott, le cadrage (framing) de l’information dans les médias…

Toujours sur la question de lurbanité, le dernier State of the World du WorldWatch Institute porte sur notre avenir urbain (Our Urban Future). Si la publication n’est pas disponible gratuitement (y’a pas de politique Open Access au WWI !), elle coûte 18,95$, une série de ressources sur le thème sont présentées ici.

le grand livre du voisinage

J’ai souligné la phrase : Il y a de la vie hors des USA. C’était trop beau ! Et trop vrai que cette ouverture est plutôt rare chez nos voisins d’en bas.

The great neighborhood book: « Jay Walljasper presents a wide range of positive aspects of neighbourhood life in short, digestible, well-illustrated chapters. His range of examples is broad – one of the strengths of PPS that I’ve always liked is that they recognise that there is life outside the USA, and they make an effort to find out about it. And the book sparkles with enthusiastic tips and suggestions for actions, little and large, that can be taken by residents. Chapters are rounded-off with a convenient short resource list. » (Via Neighbourhoods.)

Et c’est pas cher en plus : 19.95$

conférence de Manuel Castells

Bon, c’est une conférence de 2004, mais c’est un sujet intéressant et un conférencier – auteur très stimulant. ET en plus, c’est une réalisation du CRISES, centre de recherche sur les innovations sociales de l’UQAM. Je me demande bien quel âge il a ce Castells… ou peut-être faut-il poser la question autrement : quel âge avait-il donc quand il a publié en 1972 La question urbaine !

Une conférence en ligne de Manuel Castells, portant sur ‘Globalisation et identité’. A déguster sans modération. J’ai particulièrement aimé le passage sur les trois sortes d’identités collectives :

  • ‘identité légitimatrice’ (qui part des institutions et légitime notre place dans la société, et qui n’est pas assimilable à l’identité nationale. Ni à son ministère :-((
  • ‘identité résistance’ : générée par les acteurs qui sont dans une position dominée, stigmatisée par ceux dans une position dominante. C’est la base des politiques identitaires qui émergent sur un mode de résistance, d’affrontement, de revendication (ex du pays basque)
  • ‘identités projets’ : dans laquelle les acteurs sociaux partent de leur identité sur la base des matériaux culturels avec lesquels ils travaillent et essaient de développer cette identité dans des projets qui donnent un nouveau sens aux acteurs eux-mêmes mais aussi à la société dans son ensemble (ex : le mouvement féministe)

[Via affordance.info]

Une autre conférence qui semble intéressante : de Joseph-Yvon Thériault, Place de l’américanité dans l’identité québécoise.

économie solidaire : un manifeste

Après être repassé sur le site S’investir, avec son Manifeste de l’économie solidaire, où l’on rend(ra) compte des rencontres du porte-parole du mouvement avec les différents candidats à la présidentielle française… je me suis demandé si les ténors de l’économie sociale ici faisaient de même dans l’élection en cours au Québec. Incapable d’avoir la page d’accueil du Chantier de l’économie sociale (qui tente de se charger depuis 10 minutes) je me suis rabattu sur celui du CSMO-ÉSAC. Je n’y ai pas trouvé de « manifeste » ou de rencontres planifiées avec les candidats… mais une présentation d’une étude de l’impact social du réseau des télévisions communautaires (pdf). Il est probablement plus difficile d’intervenir dans la campagne électorale quand votre principal bailleur de fonds est gouvernemental…

L’économie solidaire de proximité a l’ambition, non pas bien sûr de remplacer l’économie de marché, mais de s’attaquer aux problèmes des plus démunis et aux besoins individuels et collectifs délaissés par le marché et l’État. [extrait du Manifeste]

une piste à ouvrir


Il y a quelques années j’ai produit un petit document argumentant pour la création d’une piste cyclable qui ferait le tour des quartiers centraux de Montréal (malheureusement en format Flash, qui n’est plus supporté par les navigateurs d’aujourd’hui) en suivant la voix ferrée. C’est après avoir fait à quelques reprises le chemin à pied (21 km) en prenant des photos que j’eus l’idée d’un tel document… pour partager ma « découverte ».

On peut voir les quelques 190 photos prises le long de ce parcours, sur Flickr à cette adresse : https://flic.kr/s/aHsiNkPcvy

J’aimerais bien refaire ce parcours mais en ski cet hiver. En partant de la piste des Carrières, coin Dandurand & Cartier, jusqu’à Montréal-Ouest, il doit bien y avoir 15 Km. S’il y a un peu de neige, ce serait certainement intéressant. J’ai tracé le parcours en pointillés sur la carte. En vert pour la partie où il y a une piste cyclable. En bleu, où il n’y a plus de piste mais où on peut facilement suivre sans danger la voix ferrée… qui d’ailleurs est très peu utilisée dans cette partie. Si vous êtes amateur de ski de fond… ça vous tente de le faire avec moi ??

partenariat et cadre de référence

Une rencontre se tenait il y a peu avec les organisateurs communautaires et les cadres-programmes de notre établissement où l’on nous a présenté le Cadre de référence sur le partenariat avec le milieu communautaire. Dans la discussion qui a suivi je suis intervenu à la fin pour avancer, bien maladroitement, quelque chose qui aurait dû ressembler à ceci : beaucoup de choses sont dites à propos des ententes de services pouvant être conclues entre organisations communautaires et institutions publiques, que certains voient d’un mauvais oeil, comme devant être limitées au minimum, de façon à maximiser le mode de financement de la mission des organismes et ainsi respecter leur autonomie.

Mais il y avait un absent dans tout le débat, quasiment un tabou… à savoir l’utilisation de ressources privées, dans le cadre d’ententes de services ou de partenariats, peu importe ici. Pourtant, il me semble que cette alternative se posera toujours, concrètement, lorsqu’il s’agira pour l’institution de trouver une réponse réelle à des besoins. C’est drôle que ce soit la représentante du milieu communautaire qui a semblé la plus à l’aise avec mon intervention : peut-être étaient-ils les seuls à y avoir réfléchi ?

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quand le marché ne suffit plus

Lors d’une conférence sur la croissance des ménages d’une personne, organisée par la SHQ et l’INRS – Urbanisation, culture et société, dans le cadre des Entretiens sur l’habitat, certaines interventions mettaient en lumière une tendance du marché actuel de l’habitation qui risque de favoriser un deuxième exode des ménages : après les familles durant la première vague d’étalement urbain, les aînés risquent de se tourner vers les banlieues eux aussi, si les prix continuent de monter dans les secteurs à haute densité comme ils le font. Ce qui irait à l’encontre des objectifs de développement urbain souhaitables mais aussi à contre sens de la logique de l’offre de services à mettre en place pour ces clientèles vieillissantes.

La décision d’acheter une maison est une décision lourde de sens : pour plusieurs, c’est une composante importante de leur programme d’épargne « pour leurs vieux jours ». Si les « règles du marché » (ne devrait-on pas dire l’absence de règles, ou la jungle dans ce cas ?) rendent plus attrayant ou abordable le fait de continuer d’avoir une auto et de s’éloigner un peu plus des centres… les retraités risquent de le faire d’autant plus facilement qu’ils n’ont pas autant de contraintes de temps. Doit-on accuser « le marché » de ne pas avoir le pouvoir ou le désir de planifier le développement ?? Ou si ce n’est pas, justement, au politique de planifier !? C’est un bel exemple de « contrainte habilitante » que cette nécessaire planification urbaine qui exige un minimum de vision et de courage politique. C’est sûr que ceux qui « suivent les tendances » du marché s’opposeront avec vigueur à toute planification : ils ont acheté ces terrains sur la crète de la vague de l’étalement, ils ne veulent pas qu’on dévalorise leur capital en favorisant la concentration urbaine.

Mais cette reconcentration est nécessaire et urgente, non seulement pour des raisons écologiques, mais pour la qualité de vie que nous nous offrirons à nous et nos enfants.

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Incidemment, sur le site de l’INRS, quelques publications récentes d’intérêt : Les municipalités et les services en ligne : la contribution des TIC au développement des collectivités locales, (format PDF : 1,41 Mo); La participation des aînés à la conception et à la gestion des projets résidentiels au Québec, (format PDF : 2,53 Mo)