améliorer les services dans les résidences pour aînés

Scandals surface on a depressingly regular basis. Ça me rappelle quelque chose… Il me semble que c’est aussi le cas ici, où l’on entend parler des maisons de retraite ou résidences pour personnes âgées seulement quand il y a un scandale, pour ensuite laisser la question sombrer dans l’oubli, jusqu’au prochain scandale. Pourtant dans le nouveau contexte organisationnel du réseau de la santé (approche populationnelle, réseau local de santé…) on peut imaginer autre chose que cette intervention pompier (et voyeuriste).

Tout d’abord, cesser de blâmer les travailleurs de ces résidences et services, pour la plupart mal payés.

« Firstly, we need to stop blaming individual practitioners and care homes. Good people working in poor environments with poor systems of care will inevitably produce poor quality care. »
« A whole systems approach is much more likely to succeed; for example, changing infrastructure, procedures, management techniques, and staff training. (…) Being valued (in financial and non-financial terms) and able to work in a system, atmosphere, and culture that recognises and rewards good quality, informed, thoughtful care is much more likely to be effective than merely providing more training. » [Health and welfare of older people in care homes]

Ces quelques articles récents du British Medical Journal ouvrent les bonnes pistes : de la formation mais aussi une atmosphère de collaboration et de respect. Il est tellement plus facile de jeter le discrédit (tout en se valorisant de sa propre qualité au passage) sur la petite maison de chambre mal tenue… Mais quand on paye 800$ par mois tout compris (logé-nourri) on ne peut en avoir pour 2 500$! Alors, à qui la faute si, pour 800$ ou 1000$ on ne peut se procurer la qualité de services qu’un professionnel du réseau public considère un minimum (pour lui-même ou ses proches) ?

How to bring about changes: « so that these people [the heads of the care homes] become the clinical heroes who can protect, inspire, and lead their staff in the Sisyphean task of long term care of elderly people. » (Via BMJ current issue.)

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économie solidaire : un manifeste

Après être repassé sur le site S’investir, avec son Manifeste de l’économie solidaire, où l’on rend(ra) compte des rencontres du porte-parole du mouvement avec les différents candidats à la présidentielle française… je me suis demandé si les ténors de l’économie sociale ici faisaient de même dans l’élection en cours au Québec. Incapable d’avoir la page d’accueil du Chantier de l’économie sociale (qui tente de se charger depuis 10 minutes) je me suis rabattu sur celui du CSMO-ÉSAC. Je n’y ai pas trouvé de « manifeste » ou de rencontres planifiées avec les candidats… mais une présentation d’une étude de l’impact social du réseau des télévisions communautaires (pdf). Il est probablement plus difficile d’intervenir dans la campagne électorale quand votre principal bailleur de fonds est gouvernemental…

L’économie solidaire de proximité a l’ambition, non pas bien sûr de remplacer l’économie de marché, mais de s’attaquer aux problèmes des plus démunis et aux besoins individuels et collectifs délaissés par le marché et l’État. [extrait du Manifeste]

partenariat et cadre de référence

Une rencontre se tenait il y a peu avec les organisateurs communautaires et les cadres-programmes de notre établissement où l’on nous a présenté le Cadre de référence sur le partenariat avec le milieu communautaire. Dans la discussion qui a suivi je suis intervenu à la fin pour avancer, bien maladroitement, quelque chose qui aurait dû ressembler à ceci : beaucoup de choses sont dites à propos des ententes de services pouvant être conclues entre organisations communautaires et institutions publiques, que certains voient d’un mauvais oeil, comme devant être limitées au minimum, de façon à maximiser le mode de financement de la mission des organismes et ainsi respecter leur autonomie.

Mais il y avait un absent dans tout le débat, quasiment un tabou… à savoir l’utilisation de ressources privées, dans le cadre d’ententes de services ou de partenariats, peu importe ici. Pourtant, il me semble que cette alternative se posera toujours, concrètement, lorsqu’il s’agira pour l’institution de trouver une réponse réelle à des besoins. C’est drôle que ce soit la représentante du milieu communautaire qui a semblé la plus à l’aise avec mon intervention : peut-être étaient-ils les seuls à y avoir réfléchi ?

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