école publique et système de santé

Je n’avais pas ouvert le livre de Cadotte que je me demandais s’il aborderait la question des écoles privées. Et oui, évidemment, Robert aborde cette question, avec maestria.

Je le dis d’entrée de jeu, j’ai envoyé un de mes fils à l’école secondaire privée. Par hasard cette école (le collège Ville-Marie) était installée dans le même édifice que j’avais fréquenté : l’école – publique – pour garçons Ste-Louise-de-Marillac, section classique, dirigée par Émile Robichaud. Si une telle qualité d’enseignement et de soutien, d’engagement parascolaire du corps enseignant avait existé à l’époque où mes fils étudiaient au secondaire nous aurions avec joie épargné des milliers de dollars tout en contribuant à construire un réseau public plus fort…

Je ne suis pas spécialiste du monde scolaire. En fait je ne suis spécialiste de rien. Mais, disons que je connais moins bien, beaucoup moins bien le monde scolaire. Et puis j’ai été et je demeure plus proche du monde universitaire que du monde de l’enseignement secondaire ou primaire. Pas très collé au monde scolaire je me suis pourtant récemment « confronté » à cette question : l’existence du système scolaire privé menace la qualité et l’unicité du système de santé. Particulièrement le scolaire primaire et secondaire privé.

La logique à l’œuvre pour justifier le financement public de ces écoles privées est la même qui pousse vers la privatisation des services aux ainés. Les gens ont de l’argent pour payer un « supplément » pour leurs proches. Les encourager conduit à réduire la charge sur le réseau public, tout en satisfaisant le désir d’autonomie et la liberté de choisir d’une partie des électeurs. Mais est-ce vraiment le cas ? Continuer la lecture de « école publique et système de santé »

Illich, un dossier

La revue Esprit publie dans son dernier numéro un dossier sur Illich. Deux des articles sont d’accès libre. Le premier, introduisant le dossier : Monument ou chantier ? L’héritage intellectuel d’Ivan Illich (1926-2002) (pdf 10 pages). Le second article est accessible sur cette plaque-tournante de revues européenne, dont Esprit, qu’est Eurozine. Là c’est l’article de Denis Clerc qui est accessible : Un penseur  » contre-productif » ? (pdf 8 pages).

ressources pédagogiques

Je connaissais la banque d’images libres de droits Le Québec en images, devenu depuis Le monde en images, pour y avoir déposé quelques photos… Mais le CCDMD, Centre collégial de développement de matériel didactique, c’est beaucoup plus que ça. On  trouve des manuels, logiciels, CD-RoM… liés à des cours divers, mais aussi des sites web riches d’information sur des sujets d’intérêt pour le grand public, ou encore l’intervenant de CLSC… Quelques uns des sites qui m’ont accroché :

Mais mon préféré est le site décrivant La cellule animale, avec des animations et portions interactives permettant, par exemple, de retourner sous tous ses angles un appareil de Golgi (en plus de vous expliquer ce que c’est que cette bibitte !).

pédagogie et société

« [L]es bonzes de l’évaluation du MELS ont vaincu les “trippeux” de pédagogie », dixit Martin Bélanger.

François Dubet, par ailleurs, dit : Il faut maintenant déscolariser la société. Nous vivons dans une société qui a mis trop de charges sur l’école. Il se produit un emballement, inutile et vain, de la demande scolaire. Cité par Stéphanie Demers.

Ces deux citations sont reprises d’un ensemble recueilli par Jean Trudeau, sur son Bloguevision, où comme à son habitude il fait le tour d’une question en assemblant plusieurs sources.

Ce qui me rappelle que François Dubet, auteur de plusieurs ouvrages sur l’école et le monde scolaire, a aussi publié en 1994 une Sociologie de l’expérience… petit bouquin que j’ai fait venir (il n’était plus disponible nulle part) sans l’avoir encore lu. Bon, je ne réussi pas à mettre la main dessus, mais cette revue critique de Maurice Tardif, de l’Université Laval est fort bien faite. 12 pages plutôt que 272 ! Un résumé qui me convainc de l’intérêt du livre de Dubet.

intervention auprès des très jeunes

On a parlé, et on parlera encore de l’intervention auprès des très jeunes enfants notamment pour les préparer à l’entrée à l’école… pour combler le déficit que certains groupes, quartiers ou voisinages ont démontré en termes de « maturité scolaire« .

Un article récent de Jonah Lehrer* dans le Globe de Boston met l’accent sur le « grit« , la persévérance, comme principal facteur de succès. On pourrait sans doute faire un lien avec la résilience, cette faculté de rebondir malgré l’échec… En cherchant à répondre à la question : est-ce qu’on peut enseigner la persévérance ? Lehrer  réfère à cette expérience menée dans 12 écoles de New York où l’on a simplement félicité différemment les enfants après un premier test : pour leur intelligence, dans un premier groupe, et pour leur effort, dans un second. Vous vous en doutez, les enfants du second groupe ont mieux réussis lors d’un second test (plus difficile que le premier) et ils se sont améliorés notablement (de 30%)  lors d’une troisième épreuve de même niveau de difficulté que la première. Alors que le groupe ayant été félicité pour son intelligence lors du premier test a vu son résultat chuter de 20% au troisième test.

De quoi réfléchir sérieusement à la manière dont on encourage ses enfants (et petits-enfants) ! Non seulement « T’es bon, bravo ! » mais aussi « Tu as bien travaillé ! Bravo, recommence encore ! »

La persévérance dans l’effort. Et l’intervention en jeune âge. Lehrer réfère à l’étude de Perry Preschool et aux travaux de James J. Heckman qui ont mesuré la valeur à long terme pour la société d’un tel investissement auprès des jeunes de milieux défavorisés. Pour une introduction aux travaux de Heckman; un document plus élaboré (pdf 98 pages) de Heckman et Masterov (2007) : The Productivity Argument for Investing in Young Children.

* Ce Lehrer est journaliste dans différentes revues (Seed, Wired) et journaux, mais aussi le blogueur de Frontal Cortex.

écoles défavorisées

Écoles primaires et secondaires de l’Île de Montréal, classification de défavorisation (merci Christian). En complément de la carte de la défavorisation, et du guide l’accompagnant.

Ces classifications trouvent leur raison d’être dans la répartition des argents tirés de la taxe scolaire et affectés particulièrement au « rattrapage scolaire dans les milieux défavorisés ». Pour mieux s’y retrouver (ou s’y perdre !) voir les modalités de répartition entre les commissions scolaires.