pétrole et charbon à laisser enfouis

Le tiers des réserves de pétrole, la moitié des réserves de gaz et plus de 80 % des réserves de charbon devraient rester sous terre, inexploitées, si on veut atteindre l’objectif de rester en deçà de 2° C d’augmentation du climat. Et l’exploitation des ressources de l’Arctique et toute croissance dans l’extraction du pétrole « non conventionnel » (comme les sables de l’Alberta) sont incompatibles avec les efforts de limitation du changement climatique.  [ma traduction de cet extrait d’un article de la revue Nature, The geographical distribution of fossil fuels unused when limiting global warming to 2 °C]

They find that, globally, a third of oil reserves, half of gas reserves and over 80% of current coal reserves should remain unused during the next 40 years in order to meet the 2 °C target and that the development of resources in the Arctic and any increase in unconventional oil production are incompatible with efforts to limit climate change.

Et pour le pétrole canadien, essentiellement du pétrole « non conventionnel », c’est à 75% qu’il devrait rester sous terre… Ici un graphique résumant les données tirées de cette recherche. Cliquer pour voir pleine grandeur.

http://www.carbonbrief.org/blog/2015/01/the-implications-of-50-dollar-a-barrel-oil-for-the-world-energy-mix/?

À noter que la revue Nature donne accès gratuitement (en lecture seulement – pas question de copier un paragraphe ou un graphique) à ses articles… depuis le 2 décembre dernier.

 

 

marcher sur la tête

Pendant que le dernier rapport du GIEC rehausse d’un cran l’urgence de ses appels : nous sommes tout près de traverser un seuil IRRÉVERSIBLE…

…la vente d’automobile au Canada connait pour un sixième mois d’affilé des records de vente. Puisque le prix de l’essence est bas, on achète de plus en plus de grosses cylindrées. 

Ban Ki-moon, actuel secrétaire général de l’ONU : “ Scientists have spoken … leaders must act ”. Les scientifiques ont parlé, aux dirigeants d’agir.

Et nos dirigeants n’ont d’yeux que pour la prochaine élection. Quand ils posent un geste de plus large conséquence, c’est toujours avec un biais électoral prononcé.

Et nous, électeurs, sommes-nous meilleurs ? Ne dit-on pas qu’on a les élus et dirigeants qu’on mérite ? Ne repousse-t-on pas toujours le temps des décisions et du changement ? Sur les autres ou à plus tard. On se dit que c’est sans doute la dernière occasion qu’on a d’acheter une aussi grosse cylindrée. Que ce sera bientôt interdit. Et si ça ne l’est pas encore, alors ce n’est tout de même pas à soi, simple consommateur de faire les lois…

Et puis, c’est le temps des fêtes. Il faut oublier un peu les problèmes et, malgré les problèmes, célébrer la vie, l’avenir, la tradition, la générosité, l’amour.

Il y a sans doute eu une sagesse ancestrale et un avantage évolutif, comme on dit, dans ce besoin de faire la fête malgré la pauvreté et la maigreur du quotidien. Quand les communautés étaient exposées aux privations et famines il y a des moments, comme au creux de l’hiver, où le partage et l’inclusion de tous autour de la table de banquet avait valeur de fond… Ou encore c’était une assurance-pillage.

Nos valeurs et symboles évoluent sans doute moins vite que nos outils et technologies. Tant que la majorité de la population vivait d’agriculture et demeurait soumise aux aléas des saisons… les rituels hérités de millénaires de vie de cueilleurs, pêcheurs, chasseurs ( partager ce qui, de toute façon se perdra faute de moyens de conservation…) continuaient d’avoir un certain sens. Depuis, nos technologies nous ont libéré (jusqu’à un certain point) de l’incertitude des saisons en déplaçant à l’échelle du globe les fruits et récoltes.

C’est une question qui me taraude depuis plusieurs années : comment célébrer la Noël en évitant le consumérisme ? En fait, le consumérisme sévit à l’année longue…

nous sommes d’eau

Un très beau film, même s’il est parfois déprimant et révulsant de voir agir l’homme . Un appel à l’action : faire de ces communs l’enjeu d’une gouvernance mondiale à construire.

« L’extinction du thon est l’affaire de quelques années. Il n’y a plus de quotas, plus de protection. (…) J’épuise ce bien commun parce qu’il n’est à personne et qu’il rapporte gros. 
Il est temps d’imaginer une gouvernance mondiale. » [extraits du film]

Planète Océan, le film (Youtube). L’application (sur Google Play ou AppStore).

La haute mer « est semblable à un Etat en déliquescence. Une piètre gouvernance et l’absence de contrôles et de gestion impliquent que des ressources précieuses sont non protégées ou dilapidées, » [Le Monde, juin 2014]

Nobels révolutionnaires

C’est moi qui souligne… dans le titre de cet article du Guardian sur onze prix Nobel qui soulignent la nécessité urgente d’un virage radical.

Nobel laureates call for a revolutionary shift in how humans use resources
Eleven holders of prestigious prize say excessive consumption threatening planet, and humans need to live more sustainably 

TCETC’est le mot qui me revenait en tête plusieurs fois, en lisant This Changes Everything de Naomi Klein même si je ne suis pas certain qu’elle ait elle-même utilisé le terme : révolution. Un virage révolutionnaire, radical qui mettra à mal certaines valeurs dominantes, « naturelles » actuelles, telle la liberté d’entreprendre et d’extraire du profit des ressources (mines, énergies, industries) possédées par des intérêts privés.

« The state of affairs is “catastrophic” », « more damage to the Earth in the next 35 years than we have done in the last 1,000 », « our exponentially growing consumption of resources, required to serve the nine billion or so people who will be on planet Earth by 2050, all of whom want to have lives like we have in the western world », « the climate impact of Asia’s rapid urbanisation », « humanity is living absurdly beyond its means ». [extraits du billet sur le Guardian]

Mais ces « intérêts privés » ne sont pas uniquement les grosses poches et conglomérats internationaux… ce sont aussi nos épargnes collectives, nos fonds de pension, mutuelles et coopératives financières. La place, le poids des petits épargnants est-il toujours conservateur et peu enclin au changement, aux « révolutions » ? Ou si, comme pour les grands groupes financiers et capitalistes, on peut concevoir des stratégies perturbatrices et transformatrices qui soient aussi génératrices de valeur.

Si nos épargnes collectives ont un poids réel [ et quel est-il, justement, vis-à-vis des fortunes privées ? ] il peut être mobilisé par les collectivités agissantes, démocratiques ou intentionnelles. C’est ce qui pourrait « tout changer », selon Klein, cette mobilisation de mouvements divers mais convergents qui visent à divertir les investissements (divest) de l’économie carbonée vers (invest) une autre économie, plus verte, vivante, sociale.

Le dernier livre de Klein ne propose pas de « solution globale » et concentre son attention sur les batailles locales, régionales ancrées dans les cultures et histoires des peuples… notamment amérindiens. Si cette approche a le mérite de donner du sens, de faire voir les convergences dans la multitude des mouvements, toutes les communautés ne sont pas « assises sur des rivières à saumon ». Beaucoup de communautés urbaines doivent et devront compter sur un accès à des ressources qui n’appartiennent à personne : qui ne peuvent être défendues à la manière d’un patrimoine ancré dans telle culture, nation, tribu. Et c’est justement parce qu’elles n’appartiennent à personne qu’elles sont en danger. J’ai été surpris de voir Klein « piquer » la théorie des communs (page 347) : « These truths emerge not out of abstract theory about « the commons » but out of lived expérience. » Bien qu’elle réutilise le concept plus loin de façon positive.

L’Appel de Paris pour la haute mer afin que cette dernière soit considérée comme un bien commun de l’humanité et géré comme tel.

santé financière de qui ?

Je recevais par courriel une invitation à appuyer une pétition qui demande l’exclusion de certains régimes de l’application de la loi no 3 (Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal).

  • parce que « respecter les contrats qu’on a signé est une chose importante dans notre société »

Mais qui peut croire, honnêtement, que les contrats collectifs négociés avec des entités aussi puissantes que les policiers, les pompiers (je suis assez vieux pour me rappeller une fin de semaine infernale dans Centre-Sud)… n’ont pas été biaisés au profit de ces corporations professionnels puissantes ? Un peu comme le pouvoir des médecins, mais avec plus de muscle et moins de tête.

  • parce que « projet de loi no 3 pourrait avoir des impacts négatifs sur la situation financière des personnes retraitées et des conjoints survivants; »

Mais exclure les régimes X et Y de l’application du projet de loi n° 3 n’aura-t-il pas un impact négatif sur les autres personnes retraitées et leurs conjoints ? Tous les régimes qui ne sont actuellement pas du tout ou très mal indexés gagneront-ils en équité parce que les privilégiés le resteront ? Ou perdront-ils tout espoir d’une amélioration de leur sort parce que les régimes qui étaient indexés ne le seront plus ?

Et qu’est-ce que ça veut dire, ne pas indexer les pensions, quand l’inflation n’est qu’à 2 % ? Ça veut dire, sur 15 ans, une diminution de la valeur de la pension de… 25%, et de 32 % au bout de 20 ans. Et si l’inflation monte à 2,5 %, les diminutions respectives de pouvoir d’achat de 30 % et 38 % — pour des familles, rappelons-le, qui n’ont qu’une fraction d’un salaire moyen inférieur pour vivre.  Et si les fonds qui couvrent ces pensions se targuent d’avoir des revenus qui dépassent l’inflation trois, quatre, cinq fois… Ils pourraient bien, s’ils le voulaient, couvrir l’inflation pour les retraités.

Mais les tables actuarielles qui permettent de « couvrir » ces pensions sont-elles bien ajustées pour la prolongation de l’espérance de vie ? Ce n’est pas un nouveau phénomène et les tables ont certainement été ajustées pour en tenir compte. C’est la baisse du rendement moyen, le freinage du taux de croissance de l’ensemble de la société qui est le facteur nouveau… exerçant une pression à la baisse sur les revenus. Avec quel % moyen de croissance des placements les fonds de pension planifient-ils ?

Les rendements boursiers et financiers des dernières décennies ont été marqués par plusieurs bulles qui mobilisaient les surplus d’épargne et de liquidité (des individus, des corporations) générés à l’époque par les programmes de reconstruction et de relance, de modernisation et d’urbanisme des années 45-75. Ces bulles (immobilière, technologique, financière) ont permis de « tondre » les petits épargnants pressés ou gourmands, ou imprudents tout en renflouant les grandes bourses, créant au passage de nouveaux riches occupant de nouvelles niches économiques et technologiques. [Quand un gouvernement ou une société accepte et promeut l’indépendance financière et la responsabilité des individus face à leur avenir économique tout en réduisant la responsabilité publique, il laisse à la bourse et ses aléas émotifs le soin de préparer l’avenir, décider des investissements à faire, dessiner les contours de la société de demain ou de la société qui sera possible. Il laisse à la bourse le soin d’orienter la société avec un seul principe à la clé : le rendement financier prévisible, à court terme si possible.]

Lorsqu’un fonds est plus riche, il a plus de moyens de se payer des conseillers, d’élaborer des stratégies à long terme. Ce qui amène de meilleurs résultats. (Voir Piketty, sur les rendements des fondations universitaires p. 716 — 10,2 % VS 6,2 %)

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G. Fillion cite un rapport de l’ISQ : « la rémunération globale (salaires et régimes de retraite) de l’administration québécoise est en retard de 38 % sur celle de l’administration municipale ». Quand on ne considère que les salaires, le « retard » n’est que de 18 %. Autrement dit, la richesse des régimes de retraite accompagne, s’ajoute à la richesse (toute relative) des salaires actuels. Et si j’ai un meilleur salaire, je peux en mettre de côté une plus grande portion… surtout si pour chaque dollars que je mets de côté,  il y en a deux qui sont ajoutés par le patron !

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 Jusqu’où ces dérangements et branle-bas au nom de « l’assainissement des finances publiques » ne serviront-ils d’abord l’intérêt du parti au pouvoir, comme les conservateurs le démontreront si bien au cours de la prochaine année électorale : après des années de restrictions, de coupures dans les droits et services qui conduisent à des surplus, on peut alors se conduire en monarque, décrétant des baisses d’impôt et lançant de nouveaux programmes, plus ciblés dont on contrôle mieux les retombées politiques.

Un petit discours devant l’ONU — déjà d’y être, c’était une affirmation, par les temps qui courent — promouvant la bourse du carbone. Et nous voilà absout ! Ce serait trop facile.

Nous devons apprendre à « partager la tarte » d’une planète aux ressources finies avec les générations futures. La logique du marché a fait s’emporter les machines industrielles dans la production d’objets répondant à des besoins, eux-même stimulés par les machines promotionnelles et de vente et soutenus par les machines de l’information et de l’éducation… La richesse apparente créée par le maelstrom de l’après-guerre (conversion de la puissance industrielle militaire en industries civiles; reconstruction; capacité d’innovation et d’investissement des capitaux américains accumulés pendant la guerre) façonne le mode de vie de certains pays : étalement urbain, société de l’automobile, de la résidence familiale en banlieue…

Est-ce qu’il faut appeler ça transition, rétrogradation ou regrès, post-développement ? Il faudra toujours réduire, et rapidement, la consommation de métaux et autres ressources peu renouvelables. Il faut réduire, encore plus rapidement, la consommation énergétique carbonée. Une telle transformation impliquera de recycler des usines, des industries, des métiers. Des recyclages qui ne sont jamais faciles, rarement décrétés. Mais des recyclages qui seront facilités par une planification à moyen-long terme. Une planification valorisant les métiers et secteurs économiques moins couteux en ressources matérielles et plus axés sur les services aux personnes et aux environnements.

Le manifeste convivialiste, cette déclaration d’interdépendance, identifie des principes, ce « plus haut dénominateur commun » qui doit mobiliser les groupes politiques, sociaux, religieux.

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Un petit billet échevelé : ça fait longtemps que j’ai publié (près d’un mois) et j’essaie de dire trop de choses en même temps. En vrac, quoi !

les vagues vertes de Copenhague

Imaginez que les feux de circulations soient synchronisés à 20 km heure pour faciliter la circulation des bicyclettes. C’est ce que font Copenhague (The Green Waves) et quelques autres villes.

Mais si les circuits utilisés ne sont pas éloignés des circuits automobiles, la pollution inhalée par les cyclistes est comparable à celle que les automobilistes subissent. C’est ce que démontre l’étude réalisée à Londre, London air pollution: which mode of transport has the highest exposure? – video.

À quelle quantité de pollution atmosphérique sont exposés différentes personnes utilisant des moyens de transport différents (automobile, autobus, bicyclette, à pied) ou des routes alternatives (pour les cyclistes et piétons) pour se rendre du point A au point B. Les usagers des moyens motorisés passent plus de temps dans un milieu plus exposé que les cyclistes. Autrement dit la carcasse de métal ne protège pas des polluants… et n’est pas plus rapide. Naturellement ce sont les parcours à bicyclette et à pied sur des circuits alternatifs et plus tranquilles (côté circulation) que les niveaux d’exposition sont les moins élevés mais les temps plus longs de déplacement. Mais prendre son temps pour se déplacer, ça peut faire du bien. À tout le monde !

Le cycliste (la ligne vert foncé) sur la voie directe a atteint (beaucoup) plus rapidement sa destination que les usagers de l’automobile et de l’autobus, avec un niveau d’exposition comparable au piéton et au cycliste ayant emprunté le circuit plus tranquille.

un avenir « low tech »

Au rythme où les ressources sont dilapidées il ne sera pas possible aux enfants de nos petits enfants de vivre de la même manière insouciante que nous le faisons. Les ressources rares qui sont dilapidées dans des produits de luxe et de loisirs de masse ne seront pas remplacées magiquement par des alternatives vertes. Il ne sera pas possible de conserver l’automobile comme principal moyen de transport, même en remplaçant tous les moteurs à essence par des moteurs électrique…

Philippe Bihouix, dans son petit bouquin L’âge des low tech – Vers une civilisation techniquement soutenable, montre les limites incontournables de notre société « high tech » et les illusions propagées par les vendeurs de « solutions vertes » : les miracles de la technologie participent du problème plutôt que de la solution… Il faudra s’attaquer au mode de vie, aux valeurs et aux aveuglements qui nous ont fait jusqu’ici repousser à plus tard, reporter sur les autres, ailleurs les conséquences d’un fonctionnement où l’innovation à courte vue, les coûts indirects sont mis au service du profit à court terme, du plus bas prix maintenant.

croissance et marché du travail

255 graphiques pour décrire l’évolution récente du marché du travail aux États-Unis.NYTimes-255 charts

Comment l’économie américaine s’est-elle remise de la crise ? Une recension en 255 graphes traçant l’évolution du volume d’emplois et des salaires moyens annuels depuis 2003 par secteurs d’emploi. Publié par le New York Times, hier. Comme on le voit dans l’animation ci-contre, les graphiques sont animés…

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Pour des secteurs comme les librairies et kiosques à journaux, la récession n’a fait qu’accélérer le déclin.

NYT-charts-HomeHealthCareServPour d’autres secteurs, tels les soins de santé à domicile, la récession n’a pas eu d’effet remarquable.

Si les emplois dans le secteur des « boutiques de cadeaux et souvenirs » a vu son déclin s’accélérer avec la crise de 2008, d’autres, comme les marchands de meubles usagés, ont connu une accélération de leur développement.

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Les secteurs liés à la construction de maison, à la vente d’automobiles neuves ne sont pas encore remis du choc. Mais les secteurs liés à l’extraction et la distribution de produits pétroliers a été en pleine expansion !

La croissance de l’emploi, peu importe le secteur, demeure un indicateur de « santé économique » aussi grossier et ambigüe que le PIB. Il faudra se résoudre à diriger un peu plus le développement, si on ne veut pas brûler tous les arbres pour en faire des statues de Pâques.

Il faut évoluer vers une économie circulaire plutôt qu’axée sur la croissance quantitative, brute. Ce n’est pas seulement des GES qu’il faudra apprendre à limiter notre consommation/production, ce sont de tous les matériaux essentiels à la technologie moderne. Ce que résume bien ce graphique en « radar ».

Il faudra se résoudre à orienter la croissance, le développement des emplois, vers des secteurs moins énergivores et consommateurs de matières. Les coûts de plus en plus élevés d’extraction de certains minéraux appellent une transition vers une autre économie. Le 33e rapport du Club de Rome, à paraitre le 12 juin prochain, argumente en faveur d’une telle transition. Comme le résume Nafeez Ahmed, dans le GuardianSoaring costs of resource extraction require transition to post-industrial ‘circular economy’ to avoid collapse.

Cet autre article du même auteur, souligne à quel point les prévisions du rapport de 1972, du même Club de Rome, Limits to Growth, s’avèrent, finalement, assez juste – quarante ans plus tard.