pubs envahissantes

On s’apprête à illuminer le pont Jacques-Cartier pour le 375e anniversaire de Montréal, et on accepte que des panneaux publicitaires soient ainsi placés !

L’illumination du pont coûtera près de 40 millions$ et on en parle comme du « projet phare » des fêtes du 375e ! Mais on accepterait de masquer le pont avec de telles publicités !! C’est vrai que le panneau se trouve dans le quartier Centre-Sud…

La publicité dans le métro est devenue envahissante au point de parfois couvrir toutes les surfaces disponibles, wagons, planchers, guichets… Bientôt on nous étampera une pub sur le front comme condition d’entrée dans le métro !

Sur les rues commerciales, les publicités sont parfois agressives au point de défigurer l’environnement. L’exemple ci-bas d’une enseigne écarlate de dimension extravagante montre à quel point certains commerces méprisent les milieux dans lesquels ils s’implantent. N’y a-t-il pas de règles qui limitent la grandeur de telles enseignes ou si c’est seulement les taxes qui s’accroissent en fonction de la surface occupée ?


Encore une fois au royaume de l’inculture, le dollar est roi. Et pourtant, si on imposait des limites d’espace publicitaire, cela n’empêcherait pas la compétition entre les commerces, cela protégerait seulement (un peu) le milieu de vie.

patinoire et barrières

On arrose une patinoire au pied du stade olympique. Cela semble plutôt petit… en regard des terrains de tennis dont on avait tapissé le sol. Je n’ai d’ailleurs jamais compris comment on pouvait jouer au tennis sur des terrains ainsi juxtaposés sans rien pour arrêter les balles ! Mais pour arrêter les humaines, ça on s’y connait ! Mais c’est quoi cette privatisation de l’espace public ? On ne peut plus traverser le parc Olympique, il faut en faire le tour… et pour quoi ? Pour avoir des activités quelques jours par an ?? Et de la pub pour La Laurentienne à longueur d’année !

féodalisation de l’espace public

Une expression de Habermas, reprise par Al Gore dans une intervention à la conférence We Media le 5 octobre dernier. Dénonçant l’impact  de la centralisation des médias sur la démocratie, il souligne l’effet "engluant" de la télévision sur le cerveau humain…

We not only notice, we are compelled to look. When our evolutionary predecessors gathered on the African savanna a million years ago and the leaves next to them moved, the ones who didn’t look are not our ancestors. The ones who did look passed on to us the genetic trait that neuroscientists call "the establishing reflex." And that is the brain syndrome activated by television continuously – sometimes as frequently as once per second. That is the reason why the industry phrase, "glue eyeballs to the screen," is actually more than a glib and idle boast. It is also a major part of the reason why Americans watch the TV screen an average of four and a half hours a day.

Intéressant Gore… Une référence de Utne Reader, qui incidemment a ses fils RSS maintenant.