Embodied cognition, que l’on traduit en français par cognition incarnée, c’est dire que la cognition, ou les mécanismes de la pensée ne sont pas limités ou enfermés dans les seules limites du cerveau. Certains poussent cette « incarnation » jusque dans la culture, l’environnement. D’autres insistent plutôt sur les racines corporelles, en plus du cerveau, pour expliquer les mécanismes de la pensée.
On s’éloigne, de plus en plus et heureusement, des conceptions toutes cérébrales de la pensée, pour redonner à la conscience son fondement en émotions, en animalité. Antonio Damasio, dont les recherches ont montré cette nécessaire présence de l’émotion pour asseoir, appuyer la décision même la plus logique, publie ces jours-ci un nouveau bouquin, Self Comes to Mind. Jonah Lehrer présente ici l’auteur et lui pose quelques questions sur son blogue, Frontal Cortex.
Le débat fait rage, semble-t-il… ce qui me fait découvrir ce blogueur philosophe, et ce blogue de philosophes… qui m’apprend que les éditions Ithaque viennent de publier : L’esprit conscient : À la recherche d’une théorie fondamentale, une traduction de The conscious Mind: In Search of a Fundamental Theory, l’ouvrage majeur de David Chalmers.