Au Bar des sciences de l’UQAM, le 6 octobre : un philosophe, un historien, un psychologue et un biologiste confronteront leurs points de vue en répondant à la question : l’homme est-il une exception dans le processus de l’évolution ?
Je ne comprend pas la manière dont on introduit le sujet sur le site : L’humain est-il un animal strictement culturel ou son comportement est-il en partie inscrit dans ses gènes? Comment peut-on douter de l’influence des gènes sur le comportement humain ? La bonne question ne serait-elle pas plutôt : la part culturelle dans l’évolution humaine n’est-elle qu’un habillage des instincts-gènes ou si elle a pu se traduire, s’inscrire dans le génome… et jusqu’à quel point ? Notamment, des avancées aussi récentes que l’écriture (par rapport à la culture orale) ont-elles une part génétique ? Une écriture qui a permis le stockage et l’accumulation, l’accélération de la culture (et de la science) au delà des limites précédemment imposées par la culture orale… Mais évitons de mystifier plus qu’il n’est déjà le pouvoir de l’écriture et n’oublions pas le rôle des outils, et de certaines technologies et savoirs qui ont pu s’accumuler et se transmettre sans le support de l’écriture mais tout de même dans des sociétés relativement complexes où les sciences naissantes étaient consignées dans des pratiques de plus en plus spécialisées, transmises de pères en fils, de mères en filles ou par des sociétés-fraternités plus ou moins secrètes : agriculture, chasse, fonderie, architecture, médecine… des techniques et savoirs qui n’ont pas attendues l’arrivée de l’écriture pour se développer.
La culture orale, développée et transmise pendant plusieurs centaines de milliers d’années (les premiers outils en os datant de 1,7M d’années; la maîtrise du feu de 0,5M), puis la culture accélérée et accumulée par l’écriture – depuis quelques milliers d’années à peine… quelques petites dizaines, si on met au compte des premières formes d’écriture les contes picturaux de l’ère magdalénienne et ces tablettes-calendriers.