Nunavut, Nunavik

J’ai souvent confondu l’un pour l’autre. Je ne savais même pas que la partie ouest du territoire Inuit [le territoire Innu est celui des anciens Montagnais-Nascapis] s’appelait Inuvialuit. Nunavik, c’est le nom de la partie québécoise de ce grand territoire. Situé plus au sud (10° ou 5?) que le Nunavut, il s’étend sur un territoire 4 à 5 fois plus petit. Le Nunavik semble plus densément peuplé. Y a-t-il une différence importante entre les administrations publiques de l’un et l’autre territoire (celle de Kativik) ? Des particularités québécoises, liées à certains traités, conventions, ou à l’histoire et la culture de cette région ? L’été qui vient pourrait bien être celui où je visiterai le pays Inuit pour la première fois. Un article récent dans Le devoir  : Tourisme Grand Nord – Terre et mer, du Groënland au Nunavut

Près d’Ilulissat, au Groenland, ce « bras de mer de 56 kilomètres est chargé d’icebergs qui se sont détachés du glacier le plus productif de l’hémisphère nord (il avance de sept kilomètres par année et 20 millions de tonnes de glace s’y détachent chaque jour !) ».

Un glacier qui produit 20 MT de glace par jour, c’est tout un « climatiseur ». Cette « machine à glace » risque-t-elle de s’arrêter de fonctionner, un beau jour, dans la cascade des effets du réchauffement climatique ?

l’amour idéal

Comment l’amour réel, ce lien affectif, quotidien, cet attachement profond qui se développe « pour le meilleur et pour le pire » avec la personne choisie, significative, élue… comment cet amour de chaque jour peut-il supporter la continuelle comparaison avec les modèles de beauté, d’intelligence, d’humour et de tendresse qui se donnent à voir en grand format, à haute définition sur tous les écrans de nos désirs ?

Faudrait-il user d’artifice et couvrir d’un voile l’amour réel pour éviter la comparaison et nourrir le mystère, la singularité de la relation ? Mais cette personne ainsi cachée ne devient-elle pas un objet thésaurisé, approprié comme privé en contradiction avec la quête, la conquête d’une place, d’une participation accrue, libre des femmes à la société ?

User d’artifice sous forme de voyage rêvé qu’on réalise, de fête ou de réception réussie, de collection d’objets désirables. Des façons d’incarner sa propre aventure, d’écrire son roman. Des artifices qui n’en sont plus lorsque l’aventure s’épaissit, s’opacifie avec le temps pour prendre corps, devenir souvenir inscrit dans la chair. Ces photos qui me font du bien parce qu’elle me rappellent le temps passé… avec toi.

Sans artifice, l’amour dans la peau. L’amour de ton cul, de ta bouche, de tes seins, de tes fesses, de tes bras de tes jambes, tes yeux tes cheveux… de tes jours et tes nuits, j’ai envie, ma mie. Évidemment cet amour charnel n’est plus ce qu’il était. Son appel moins pressant, se fait sentir moins fréquemment. Ce qui n’en fait pas diminuer l’importance. Il faut que le désir de recommencer survive, que le plaisir vive encore dans 15 ans, dans 20 ans. Que la tendreté ou la sécheresse des corps ne fasse pas disparaitre l’aiguillon, la sémillante offrande du sexe. Que la tendresse des coeurs accepte et soutienne, un peu, toujours, la folie des corps.

projets de retraite ?

J’y pense de plus en plus souvent, de plus en plus sérieusement. Ce qui me retient (retenait) encore de partir, après 35 ans de services (en septembre dernier) ? L’impression d’avoir un job avec un espace de créativité, où je pouvais (prétendre) avoir une influence sur le développement et l’orientation des choses.

Mais les choses se corsent. Le contexte local devient de moins en moins favorable à l’expérimentation et l’innovation. Les contraintes liées aux processus d’optimisation et d’agrément… rétrécissent l’horizon plutôt qu’elles ne l’ouvrent. Et les collaborations régionales se résument de plus en plus à des voies de communication à sens unique où l’on consulte le local sur des produits déjà formatés, des problématiques déjà circonscrites avec bien peu d’espace pour poser des questions non déjà prévues au programme. Le dernier exemple en date étant le rapport sur les inégalités où les enjeux soulevés tournent essentiellement autour des compétences des équipes en place.

Où sont les efforts pour identifier et réduire les iniquités dont sont victimes les ainés dans leur accès aux soins et traitements ? Quelle est la portion de l’écart de longévité (entre classes de revenus) qui pourrait être corrigée pour peu que les conditions de vie en centres d’hébergement privés soient prises en compte ? Comment expliquer le silence entourant le caractère régressif du « crédit d’impôt pour maintien à domicile d’une personne âgée » qui fait qu’on soutient des deniers publics les personnes en fonction de leur portefeuille plutôt que de leurs besoins ? Continuer la lecture de « projets de retraite ? »

lectures d’été – 2

J’emporte Dernier tramway pour les Champs-Elysées, après avoir dévoré La nuit la plus longue, pour les moments libres… s’il en est.
Et aussi  The Rational Optimist: How Prosperity Evolves, de Matt Ridley (auteur de Genome: The Autobiography Of A Species In 23 Chapters), pour un coup d’oeil sur « l’évolution de la prospérité », décrite à travers l’histoire (et la préhistoire) des échanges, de la spécialisation du travail. S’il y a quelque chose de spécifique à l’homo sapiens, c’est bien de faire des affaires, de produire de la richesse… Mais à quel coût ?

Pour faire contrepoids à cet économisme, je voudrais bien parcourir, de Fukuyama, Origins Of Political Order. Je n’ai jamais lu le best-seller : The End of History and the Last Man. (Voir l’article ayant précédé le livre, The End of History). Ce sera l’occasion d’aborder cet auteur. Et le sujet est d’intérêt… J’aime bien ce lien qu’il fait en introduction entre les formes politiques des tribus mélanésiennes et les pratiques des congressistes américains.

Ça me reposera de Identité et contrôle.

regards en coin – 1000e billet !

Comme à chaque fois que j’envoie un message à la liste du RQIIAC annonçant les billets du dernier mois je me permets de jeter un oeil sur les « stats » de ce carnet : quels sont les billets les plus lus, et les page référentes ou questions posées aux moteurs de recherche qui amènent les gens par ici.

Mais si je regarde les stats depuis août 2008, date la plus lointaine à laquelle semble pouvoir remonter mon gestionnaire, on compte 41 321 visites (excluant les miennes). Soient une moyenne de 44 visites par jour en 2008, puis 45 pour 2009-20010, et 50 visites par jours, depuis le début de l’année.

Quelles ont été les billets les plus visités, demandés ? Au cours des 3 derniers mois, les billets présentant plus de 50 visites sont ici en ordre décroissant. Le premier, avec 159 visites, est celui intitulé «déterminants de la santé : un cadre théorique». Si je remonte plus loin, en fait depuis le début de cette collecte statistique (août 2008), ce même article présentant de façon critique un document de la santé publique compte 354 visites, et se place au 6e rang, après les articles trouver une résidence pour aînés, qui pose une question qui semble populaire !, voter pour l’environnement, rédigé durant la dernière campagne électorale fédérale, les îlots de chaleur urbains, et la page introductrice à la section Photos de ce carnet. Certains articles « populaires » contiennent plutôt des informations génériques, sur l’auteur (A propos de Gilles) ou les outils utilisés pour produire ce carnet (Colophon, SlidePress & SlideShowPro, blogues et flux RSS). Quand je regarde cette liste des billets ayant eu au moins 50 visites au cours des 30 derniers mois, ça donne une image assez fidèle de l’intérêt suscité par ce carnet.

Incidemment, si je me fie au tableau de bord de WordPress, ceci est le 1000ième billet posté ici depuis le passage à cette plateforme (début 2005). Ce qui correspond à une moyenne de 3 billets par semaine… Un rythme qui s’est clairement ralenti ces derniers temps. Ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose, ni pour moi ni pour les lecteurs !

Bon, des chiffres, encore des chiffres. Ça me semblait tout simplement pertinent de prendre ce petit moment pour un retour statistique au passage de cette borne symbolique.

la télé comme assuétude

En recevant l’habituel courrier de Videotron, annonçant l’augmentation rituelle de tarifs je constate que cette fois, il ne s’agit pas de l’innocente mais trimestrielle addition de 1$ mais bien d’une augmentation de 6$ par mois que l’ogre impose ! Il me vient une idée : pourrais-je m’en passer ? J’ai laissé mijoter quelques jours… et ça me plait !

Trop de séries, de rendez-vous hebdomadaires qui, finalement tournent toujours à la même chose, à la recette. Combien de temps pourrais-je ainsi récupérer ! Des dizaines d’heures par mois, parfois même par semaine ! Autant de lectures, de sorties que je pourrais faire… Autant d’écriture, de réflexion que cette véritable assuétude qu’est devenue la télévision m’empêche de réaliser. Mais comme toute dépendance, il me faudra lutter pour m’en défaire. Existe-t-il une association des téléphages anonymes ? Où je pourrais me rendre lorsque l’envie de me réabonner deviendrait trop forte ?

En fait, ma capacité à me divertir et me détendre autrement qu’avec cette boîte à images et rêves sera déterminante. Je ne pourrai vraisemblablement pas remplacer toutes ces heures de passive consommation par du travail intellectuel… ou même par de la lecture de divertissement. Photo ? Un peu de sport, pourquoi pas ?!

dixième année

Ce billet de Martine me rappelle que j’ai moi aussi commencé ce carnet il y aura bientôt 9 ans. N’ayant pas particulièrement souligné cet anniversaire ces dernières années, je me disais que je soulignerais le 10e anniversaire en 2012… Mais pourquoi pas souligner l’année entière, cette dixième année qui commence !

On pourrait dire que j’ai commencé de souligner cet anniversaire en changeant l’habillage de ce carnet… qui me permettra de mieux intégrer mes photos non seulement dans les billets mais dans les entêtes : je peux maintenant mettre une photo en tête d’un billet, grâce à la fonction « image à la une » (featured image) que le plugin pour WordPress du gestionnaire de photos SSP Director me permet d’utiliser. Ainsi j’ai pu affecter à ce billet une photo prise récemment dans le quartier en question.

Qu’est-ce que je pourrais bien faire d’autre pour souligner le 10e de Gilles en vrac… ?

Oui, j’ai pensé à des blogueurs invités… ou encore une édition papier (pdf) des billets importants… Mais « importants », c’est beaucoup dire…