Mise en ligne par Gilles en vrac…
Je collectionne les iris, en fait les photo en gros plan (macro si possible) avec une vue sur l’environnement entourant l’iris… ou plutôt la personne à qui appartient l’iris !
reprendre le "collier" de l'écriture
À chaque jour : c’est le secret que Jerry Seinfeld donnait à un programmeur qui lui demandait s’il avait un truc pour écrire de bonnes choses. C’est dans la continuité et la persistance que la qualité émerge. Mais pour s’assurer que la bonne résolution ne faiblisse peu à peu, il y avait un truc : inscrire sur un grand calendrier au mur un grand X rouge à chaque jour lorsque le « devoir » était fait. Après un certain temps il y a une pression qui se construit… une « obsession de ne pas briser la chaine ».
Mais pourquoi l’écriture devrait-elle être une corvée… reprendre le collier ? Comme n’importe quel art ou sport, il y a une discipline à maintenir pour que le plaisir soit au rendez-vous. De la même manière qu’il apparaît de plus en plus difficile de reprendre la plume (ou la caméra) quand on l’a délaissée depuis quelques temps, celle-ci se met tout à coup à chanter lors qu’on s’y remet !
Cette citation du « secret de Seinfeld » me vient d’une personne qui a une discipline de publication quotidienne inébranlable: Stephen Downes et son OLDaily que je suis quasi-religieusement chaque jour et qui m’apporte au moins une journée sur deux un commentaire, un lien d’intérêt. Mais aussi, de manière moins évidente, par un hasard heureux, je revisitais un blogue dont je croyais la voix éteinte depuis un an, voix poétique, névrosée mais assumée… Content de pouvoir te relire de temps en temps, Catherine, plume trépidante des marées lumières.
Finalement, ce n’est pas tant le collier qu’il faut reprendre que l’habitude. Celle-ci demeurant le chemin nécessaire de la création.
enfin de retour en ligne !
Après plus de deux semaines d’attente… je suis enfin rebranché. Et c’est plutôt de ma faute que de celle de mon fournisseur : je ne l’ai avisé que la veille de mon déménagement !
service après vente
Respirez par le nez, expirez lentement… C’était ce que je me disais ce matin, en apprenant que mon appareil photo venait seulement d’arriver à destination chez celui qui ferait, finalement, le nettoyage, après dix jours de délais multiples. Envoyé pour un nettoyage annuel, compris, à ce qu’on me disait lors de la vente, dans le prix d’achat chez Dumoulin. Un prix auquel j’ai eu la sottise d’ajouter, après avoir résisté avec quelques minutes d’argumentation (Êtes-vous dans la vente d’assurance ou d’appareils ?), deux années d’assurance et service supplémentaires.
Ce qu’on ne m’avait pas dit, cependant, c’est que le service pouvait facilement prendre un mois ! Je comprend maintenant pourquoi on m’avait répété de venir porter l’appareil en revenant de vacances…
Il semble que la sous-traitance soit une manière de réduire les coûts mais je soupçonne que quelq’un y trouve aussi une manière de se dégager de ses responsabilités :
- laissé mon appareil (Nikon DS70) le 19 mai, à la succursale Dumoulin où je l’ai acheté; on me dit que ça peut prendre jusqu’à dix jours. Déjà je trouve ça un peu long pour un simple nettoyage… Mais « C’est pas nous qui le faisons… c’est la compagnie mère (ou de services) Sommex ».
- Je me décide hier (ça faisait plus de 10 jours) de rappeler chez Dumoulin piur savoir quand je pourrais éventuellement avoir mon appareil; on me donne le numéro de Sommex, avec le numéro de dossier, car eux, ils ne peuvent rien faire.
- Appelle chez Sommex pour faire dire que c’est pas eux, c’est LCS qui s’occupe de ce type de contrats. On me donne le numéro.
- Appelle chez LSC, on me dit qu’ils ont reçu l’appareil seulement le 25 ! Et que les appareils Nikon ils ne peuvent y toucher, alors ils ont dû l’envoyer chez Nikon. Continuer la lecture de « service après vente »
Adieu JeanD
Un fichier MP3, 2min38s Parti sans laisser d’adresse (4,8Mo)
(il se peut que vous ayez à cliquer plus d’une fois…sur le vert, puis le rouge…)
À Jean D.
Parti sans laisser d’adresse
Il est trop tard pour te dire à quel point ta présence tranquille était appréciée, apaisante.
Trop tard pour la faire, cette randonnée promise.
Parti sans dire au revoir, tu nous laisses pantois. Avec ce remord, cette blessure, ce regret de tout ce que nous aurions pu faire encore et que nous avons reporté comme si la vie n’était pas aussi courte, comme si le temps ne nous était pas compté.
Je t’en veux, Jean D. pour ce que tu n’as pas dit, pour cet orgueil sans fond qui nous empêche de tendre la main.
Tous ces moments évanescents, ces occasions ratées; tous ces silences qui deviennent lourds rétrospectivement. Continuer la lecture de « Adieu JeanD »
porter son poids
Au bout de quelques kilomètres de marche, alors que chaque pas devenait, non pas douloureux mais, sensible malgré mes souliers de marche, je me disais que pour soutenir et faciliter, encourager le transport actif, au premier rang desquels se trouve la marche, il faudrait avoir des pistes de marche (et de course) tapissées de copeaux de bois comme j’en ai vu (il y a longtemps) sur le campus de l’Université Laval. L’activité physique et le poids corporel [Kino-Québec]
1000 photos
Cette photo retouchée d’un Marc-Olivier qui semble passablement mécontent… est la 999e photo sur mon carnet-photo Flickr! J’ai fait quelques traitements à certaines (qui peuvent paraitre semblables lorsqu’on les regarde en petit format) : contraste, grain…
Les dernières photos (à cette heure *) furent prises lors du dernier match de la saison (à domicile) des Citadins de l’UQAM. C’était aussi l’avant dernier match de la « carrière » de Marc en basket universitaire. Après 7 ou 8 ans de sport collégial et universitaire… ça aura été une part importante de sa formation : discipline, psychologie, physiologie… Une part d’autant plus grande lorsqu’on souhaite poursuivre professionnellement dans le domaine de l’éducation physique et l’entrainement.
Ça fait quand même drôle d’entendre un jeune de 24 ans, presque 25 précise-t-il, dire que sa carrière prend fin !
Mais c’était un très beau spectacle ! Suis-je subjectif dans mon évaluation ? Jugez-en par vous même !
Merci Marc-Olivier !
* J’ai, depuis, téléversé quelques 72 photos prises lors de récentes randonnées en ski de fond.
tendance chaos
La lecture du James Joyce… de V.-Lévy Beaulieu me donnait le goût de replonger dans la version d’Ulysse qui me regarde depuis des mois de sa tablette au dessus de mon écran… Lecture difficile (Ulysse plus que L-B) mais tout-à-fait appropriée à mon actuelle randonnée intellectuelle autour du thème (lui aussi à la mode) de la neurologie et du fonctionnement synaptique. Incidemment, The Economist en faisait un court dossier dans sa livraison du 23 décembre (seul le premier article est disponible gratuitement sur leur site). Mes lectures enthousiastes du temps des fêtes (Introduction aux sciences cognitives, un recueil sous la direction de Daniel Andler, mais surtout La fatigue d’être soi, de Ehrenberg et le magnifique Traité du cerveau de Michel Imbert) m’ont permis d’apprécier ce court dossier.
Ce matin, dans une chronique du G&M malheureusement inaccessible hors souscription payante à leur site web, Margaret Wente faisait l’apologie du désordre régnant sur son bureau… à l’heure où tout le monde se gargarise de résolutions pour l’année qui commence. Lorsqu’elle cite les auteurs de A perfect mess, je me retrouve dans ces vertus reconnues au « désordre optimal » : je me suis toujours dit que les gens qui passent plus de temps à classer des documents qu’ils n’utiliseront plus (99% du temps) qu’ils en auraient passé à chercher ces mêmes documents sont, finalement, des gens mal organisés.
La vie n’est saisissable dans sa cruelle et magnifique vivacité que dans le désordre, et tout effort, littéraire ou autre, qui vise à la mettre en ordre (…) est mensonger ou perdu d’avance. Ulysse apparaît ainsi comme un roman qui cherche à donner, à rendre la vie dans sa confusion natale, dans sa discontinuité, dans sa désorganisation principielles, à reproduire la vie à l’état brut, dans son chaos et ses ruptures.
Mais la vie à l’état brut, si cette expression a le moindre sens, est par définition insaisisssable et sa reproduction illusoire. Qui plus est, sa reproduction par la parole. Sa reproduction par l’écrit ! (…) Tout langage, sauf à cesser complètement d’être langage, c’est-à-dire compréhensible pour qui que ce soit, locuteur compris, tout langage, toute parole est une tentative plus ou moins réussie de mise en ordre. De la vie à l’état brut, Ulysse ne peut strictement rien dire, il est, comme tout poème, borné par l’indicible. [Citation, tirée de ce recueil… jubilatoire : Le temps aboli, de Thierry Hentsch]
Au delà, en deçà de l’ordre, il y a le chaos… qui peut-être relève d’un ordre « supérieur »… à moins que ce ne soit d’un désordre supérieur.
paix et sérénité
C’est ce que je vous souhaite pour la nouvelle année. Dans ce monde happé dans un tourbillon frénétique de luttes pour la survie, pour le succès, pour la gloire… ou simplement la dignité… peut-on espérer atteindre quelque havre de paix ? Peut-être que si. Toute relative, certainement, mais une sérénité construite comme un château de sable dont on sait qu’il faudra le reconstruire après la marée… comme le chemin parcouru, le voyage qui est plus important que la destination.
Paix aux hommes de bonne volonté, c’est la formule je crois. Oui, il faut croire en la volonté possible des hommes, et agir en conséquence. Ce n’est pas parce que TOUT n’est pas possible qu’il faut prendre prétexte pour ne RIEN faire. Un petit rien, presque rien dans le grand tout mais c’est là que ça commence, comme un mouvement imperceptible… la goutte d’eau qui deviendra rivière. Bon, c’est peut-être pas la bonne image avec la fonte des glaciers et tout… Un grain de sable dans le désert ? Non, là non plus, ça ne va pas. La molécule, la protéine dans la grande chaine…
Mais la question n’est-elle pas là, justement : le pouvoir, la volonté de l’homme saura-t-elle infléchir à temps les forces du marché et s’en servir pour corriger le cours des choses ?