politiques et politique

Vaillancourt fait une intéressante synthèse de l’évolution des politiques sociales au Québec, (Le modèle québécois de politique sociale, hier et aujourd’hui) dans le contexte de l’évolution canadienne. Parcours rapide qui ne met pas assez en évidence, il me semble, les contextes politiques (gouvernements minoritaires, préparation du premier référendum, suite du second…) qui ont pu marquer les choix et décisions de l’époque.

retraites, immigration et travail

Plus d’un million de Québécois prendront leur retraite d’ici 2017. La moitié d’entre eux auront quitté leur emploi dans moins de trois ans. En 2009 seulement, le gouvernement prévoit environ 100 000 départs. La plupart des travailleurs partiront à 58 ans dans le secteur public, et à 61 ans dans le secteur privé. [lesaffaires.com – oct. 2009]

Avec 49 489 immigrants au total en 2009, (statistiques récentes) les jeunes qui arrivent sur le marché du travail pourront-ils combler la différence ? Certaines études affirment que non.

L’arrivée des jeunes sera insuffisante pour remplacer cette génération. D’après les projections de Statistique Canada, la population âgée de 15 à 64 ans amorcera une baisse { au Québec} dès 2013, tandis qu’elle continuera de croître au Canada et en Ontario. [Point de vue économique, Desjardins – 13 août 2008 – pdf]

Avec des taux de chômage à la baisse (p. 4 du document cité), il y aura un effet de rétention sur les travailleurs plus âgés et d’attraction pour les plus jeunes… Continuer la lecture de « retraites, immigration et travail »

mesures de pauvreté

Je n’avais pas vu passer cet Avis du Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion, paru en 2009. Intitulé Prendre la mesure de la pauvreté, Proposition d’indicateurs de pauvreté, d’inégalités et d’exclusion sociale afin de mesurer les progrès réalisés au Québec (pdf 71 pages), on y retrouve définition et analyse des avantages et limites des différentes mesures utilisées pour quantifier la pauvreté : seuil de faible revenu, mesure de faible revenu, mesure du panier de consommation; pour mesure les inégalités : coefficient Gini, ratio interquintiles; ou encore l’identification des déterminants de la pauvreté : territoire, éducation-littératie, santé, travail, logement, justice et sécurité…

Un outil à potasser pour tous ceux qui veulent creuser la question de la pauvreté.

Qu’est-ce que le CEPE ? C’est dans l’esprit de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion socialeDirige vers un site externe. que le CEPE a été mis en place au printemps 2005 et rattaché au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS). Il est dirigé en collaboration avec un comité de direction composé de personnes en provenance des milieux gouvernemental, universitaire et de la recherche ainsi que de personnes oeuvrant auprès des personnes en situation de pauvreté ou d’exclusion sociale. Il a pour fonctions de recueillir, d’intégrer, de compiler, d’analyser et de diffuser des renseignements, notamment de nature statistique, sur la pauvreté et l’exclusion sociale. Parmi les 11 membres du comité de direction, on compte Paul Bernard et Alain Noël, du côté universitaire, Ginette Paquet, de l’ISQ, Vivian Labrie qui a longtemps représenté le Collectif pour un Québec sans pauvreté…

mixité sociale

Bernard G. parle de La disparition de la mixité sociale tout en citant ce texte assez élaboré, Pour une approche critique de la mixité sociale, sur les conséquences (surtout négatives) de la dite mixité.

Ce texte de Éric Charmes a le mérite de pointer vers plusieurs recherches récentes sur la question, même si la réalité des politiques de mixités peut être fort différente d’un pays à l’autre, d’un gouvernement à l’autre. Pour certains, la mixité a signifié essentiellement une déségrégation, imposée : les quartiers ou écoles obligés d’accueillir un pourcentage de « défavorisés ». Avec pour conséquences : « les élèves de milieu défavorisé ressentent d’autant plus négativement leur situation sociale que leur lycée est favorisé ». En matière d’intervention sur l’habitation, l’auteur cite des politiques de dispersion des populations pauvres, imposant des déplacements aux plus démunis, qui ont pour effets de briser les solidarités et les liens établis…

Lorsque la mixité sociale n’impose pas ce fardeau aux « pauvres » mais plutôt introduit dans des quartiers-ghetto (ou à risque de le devenir) des populations nouvelles… et que cette introduction peut se faire à la faveur de la conversion d’espaces industriels vétustes en espaces d’habitations… je crois qu’il est possible de parler de mixité sociale avec moins d’impacts négatifs. J’ai naturellement en tête l’exemple du quartier Hochelaga-Maisonneuve, qui a connu au cours des dernières années un tel type de développement. Contrairement à ce qui s’est passé dans d’autres quartiers (ex: le Plateau), les nouvelles populations plus aisées n’ont pas pris la place de la population traditionnelle mais elles se sont plutôt installées dans les nouveaux ensembles créés sur les anciens terrains industriels ou dans les édifices convertis. Ce serait intéressant de faire une recherche sur cette évolution récente. Une recherche-action qui pourrait peut-être faciliter, renforcer les aspects positifs de cette mixité tout en amenuisant les irritants, toujours présents.

Mais comme le souligne avec raison l’article de Éric Charmes, la mixité par elle-même ne remplace pas l’obligation de faire les investissements nécessaires, notamment en éducation ou dans les équipements collectifs, pour compenser les pertes et déficits grevant l’avenir des enfants de ces « quartiers difficiles ».

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Vaut-il mieux des politiques d’amélioration des places ou des moyens d’augmenter ses chances d’en sortir ? C’est la question que pose François Dubet dans Les places et les chances .

évaluation et solidarité

Fenêtre sur la recherche et l’évaluation, un bulletin d’information semestriel portant sur les études, recherches et évaluations effectuées ou financées par la Direction générale des politiques du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Parmi les sujets abordés, notons : incitation au retour au travail pour les prestataires d’aide de dernier recours, la formation des adultes, les contraintes à l’emploi, l’intégration au travail des immigrants, des personnes handicapées,

Table des matières (partie)

Articles

Idées et faits porteurs d’avenir

Retour en force des travailleurs âgés sur le marché du travail

Au-delà des chiffres
Évolution de la clientèle prestataire de l’assistance-emploi

P.S. Ces liens conduisent à un numéro assez ancien de la revue en question (2005). Ici pour la dernière livraison. Ici pour la page avec l’ensemble des articles, par ordre alphabétique de sujets.

nouvelle économie ?

Mise en place en 1986, pour opposer au discours dominant lors des Sommets économiques, les leaders de cette fondation voulaient proposer un « new model of wealth creation, based on equality, diversity and economic stability ». Des idées et des outils, des faits et des études… cette new economics foundation a produit de nombreux rapports sur le vrai coût des prisons (Punishing Costs – pdf), la véritable valeur du travail (A Bit Richpdf), proposant un meilleur système bancaire (Better Bankingpdf) ou encore une nouvelle politique sociale (Transforming Welfarepdf). Ces rapports sont accessibles en format PDF.

Un index pour une planète heureuse  (Happy Planet Index) – ou Comment une bonne vie n’a pas à coûter la terre (Why good lives don’t have to cost the Earth) a aussi été développé avec son rapport (4,8 Mo en PDF) et même un fichier Excel des données utilisées dans son rapport. [référence de Oikos Blogue]