une mise à jour du PNSP

La mise à jour 2008 du Programme national de santé publique 2003-2012 est intéressante à plus d’un égard. À mi-parcours de ce plan de dix ans plusieurs choses ont changé dont la configuration même du réseau de service. La création des CSSS (centres de santé et de services sociaux) en 2004 avec leur « responsabilité populationnelle », leur rôle d’animation et de coordination dans la mise en place d’un réseau local de services, l’identification plus claire des responsabilités locales de santé publique… peuvent être vu comme des facteurs favorisant la mise en oeuvre de ce plan national visant l’amélioration de l’état de santé et bien-être de la population.

Pour ceux et celles qui ont de la difficulté avec les « programmes cannés« , la porte est ouverte, en matière de promotion-prévention en santé mentale : c’est l’occasion de participer à la définition des cadres !

La prévention des problèmes de santé mentale devrait par ailleurs recevoir plus d’attention. Dans
ce domaine, la documentation scientifique est claire : il faut intervenir à la fois auprès des individus
et sur les environnements. Pour l’heure, il n’a toutefois pas été possible d’ajouter des activités
en vue de soutenir cet objectif, parce qu’aucune ne répondait au critère d’efficacité reconnu.
Par contre, l’augmentation anticipée de la prévalence des problèmes de santé mentale dans la
population plaide en faveur d’une accentuation de la recherche et de l’expérimentation dans ce
secteur. (p. 43)

Sur la question du développement des communautés le document comporte quelques pages bien écrites qui font la distinction entre développement des communautés et la mobilisation des communautés autour d’objectifs précis de santé (p. 63). Une belle reconnaisance de l’expertise des intervenants communautaires.

Ce qui n’empêche pas le document d’être critique, notamment en regard des limites de certaines concertations intersectorielles qui mobilisent plus facilement les institutions et organismes importants : les citoyens et certains groupes actifs dans les milieux n’arrivent pas toujours à se faire une place dans une telle démarche, ce qui limite l’impact que les décisions et actions pourraient avoir sur le pouvoir d’agir individuel et collectif (p.64).

plus d'arbres = moins d'asthme chez les enfants

Une recherche réalisée à New York confirme le lien entre le fait d’avoir plus d’arbres dans les rues et la moindre prévalence de problèmes d’asthme chez les enfants.

 Controlling for potential confounders, an increase in tree density of one standard deviation (SD: 343 trees/km2) was associated with a lower asthma prevalence (relative risk [RR]: 0.71 per SD of tree density; 95% CI [confidence interval]: 0.64-0.79), but not asthma hospitalizations (RR: 0.89 per SD of tree density; 95% CI: 0.75-1.06). [J Epidemiol Community Health]

santé des populations

Institut Santé et société de l’UQAM… Je ne connaissais pas cet Institut. Une belle illustration des facteurs de santé. On y trouve une liste d’articles et de publications où je découvre ou redécouvre :

une sur quatre

Une jeune américaine sur quatre est infectée d’une MTS. La proportion monte à 50% chez les afro-américaines.

Nearly half the African-Americans in the study of teenagers ages 14 to 19 were infected with at least one of the diseases monitored in the study — human papillomavirus (HPV), chlamydia, genital herpes and trichomoniasis, a common parasite.[The New York Times]

Un échec de la politique d’abstinence promue par l’administration Bush ?

rapports sur la santé des populations…

Riches de tous nos enfants (PDF 164 pages). Tel est le titre de ce troisième rapport sur la santé de la population québécoise publié par le ministère de la Santé et des services sociaux.

Le Centre de recherche Léa-Roback sur les inégalités sociales de santé de Montréal publiait pour sa part un document (8 pages) intitulé : l’effet de quartier sur la santé.

La revue International Journal of Health Geographics. Un article mesurant la relation entre consommation d’alcool, tabac et drogues psychotropes et les privations (deprivations) sociales et matérielles. Et cet autre donnant une représentation géographique des causes de mortalité dans le monde.

mesurer l’effet santé de l’activité physique

La revue Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism (ou Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme) et l’Association canadienne de santé publique, publiaient récemment une revue conjointe sur le thème : Advancing physical activity measurement and guidelines in Canada: a scientific review and evidence-based foundation for the future of Canadian physical activity guidelines. (Version française)

Bon, avec un titre comme ça faut croire que l’éducation physique et la littérature font deux… mais les textes que cette revue propose sont… instructifs ? pertinents ? Enfin, je voulais trouver autre chose qu’intéressants mais vous aurez compris qu’ils le sont aussi. Des textes sur les données probantes reliant l’activité physique et la santé, chez les jeunes, les enfants d’âge préscolaire, les aînés, les personnes ayant un handicap physique… sur l’impact qu’ont eu la publication des guides (guidelines) promouvant l’activité physique… et un que j’apprécie particulièrement : sur les stratégies de communication et les attentes réalistes de changement (PDF) suite aux campagnes promotionnelles. On y fait une courte présentation de la théorie du marketing social. Bien.

activité physique impact sur le social

OCDE et comparaisons entre pays

Juillet 2007, de nouvelles données comparatives sur… les médecins (généralistes VS spécialistes; nombre par population…) sur les coûts (pdf)… L’accès à la base de données n’est pas gratuit (108$ US). Mais quelques données de comparaison sont disponibles. L’Observateur, une revue en ligne de l’OCDE.

Par ailleurs, c’est vrai que l’interface web permettant d’accéder aux données de Eco-Santé Québec s’est grandement amélioré… (dixit le Bulletin du réseau…) C’est vous dire ce que c’était avant !! Plusieurs bases d’information résultent de cette collaboration internationale.

activité physique, tabagisme : dans le bon sens…

Deux sujets abordés dans le dernier numéro de Rapports sur la santé de Statistique Canada. (PDF complet, 92 pages)

La proportion des personnes de 15 ans et plus qui fument régulièrement ou occasionnellement est passé de 24 à 18 % entre 2000 et 2006. Les interdictions de fumer dans les lieux de travail et les domiciles semblent faciliter la diminution et la cessation. Voir résumé dans Le Quotidien.

Les hommes font plus d’activité physique après 55 ans que de 45 à 54 ans ! 52% des Canadiens de 12 ans ou plus (49% des Québécois) étaient au moins modérément actifs durant leurs loisirs. Il reste encore du chemin à faire mais la tendance est la bonne : de 1997 à 2005 la proportion des gens modérément actifs durant leurs loisirs est passée de 43 à 52%. Ces données récentes sont tirées de l’Enquête sur la santé des collectivités canadiennes de 2005 (ESCC 3.1). On retrouve dans l’article du dernier Rapports sur la santé des précisions par groupes d’âge, sexe, types activités… Incidemment, les données tirées de la même enquête ont fait l’objet d’une publication par la Direction de la santé publique de Montréal, qui traçait un portrait des Montréalais, avec des données pour la région et par CSSS – car un sur-échantillonage avait été fait par territoire de CSSS afin d’avoir un minimum de 450 répondants.

Ces données régionales nous permettent de voir que si la tendance est à la baisse pour le tabagisme, au Québec et à Montréal, les taux sont passablement plus élevés que la moyenne canadienne: 24,2% pour le Québec et 24,9 % pour Montréal (Canada : 18%). À Montréal, les taux de tabagisme par CSSS vont de 36% pour Jeanne-Mance à 19 % pour de la Montagne.