profils de santé – STATCAN

Dans son dernier calendrier de diffusion la Division des analyses sur la santé de Statistique Canada annonçait un nouveau produit : Profil de la santé.

Ce profil présente les données communautaires tirées de plusieurs
sources, dont les enquêtes sur la santé de Statistique Canada, les données
administratives et le Recensement de la population. L’application vise à
offrir un accès rapide aux plus récentes données sur la santé disponibles
pour une région sociosanitaire précise.

Naturellement, une région sociosanitaire, du point de vue canadien, c’est, genre, la grande région métropolitaine. Quoique ce ne soit guère différent du point de vue québécois : la région sociosanitaire de Montréal comprend 1,8M de personnes dans ce dernier cas, et 3,7 dans le premier. On peut comparer 3 régions métropolitaines canadiennes (Vancouver, Toronto et Montréal), ou encore comparer le Québec au Canada.

Cette dernière comparaison nous permet de constater que si les Québécois fument plus, font moins d’exercice, se sentent plus stressés, ils sont cependant plus nombreux à se dire en très bonne santé mentale, se sentent moins limités dans leurs activités (parce qu’ils font moins d’exercice ? ou parce qu’il ont moins d’embonpoint ?), ont vu moins souvent un médecin, sont moins nombreux à avoir un médecin de famille, et ont été moins souvent diagnostiqués comme ayant un trouble de l’humeur. Ils ont moins d’arthrite, mangent plus de légumes… et montrent une espérance de vie à la naissance équivalente aux Canadiens. Les taux d’urbanisation sont exactement les mêmes pour les deux ensembles, mais les taux d’immigration sont supérieurs du côté canadien, ce qui a habituellement un impact à la hausse sur les indicateurs de santé.

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autres publications

jeudi prochain: une bière à la vie !

Jeudi le 30 avril, au bar Brutopia sur Crescent, de 19h00 à 1h00am, vous pouvez simplement venir prendre un verre avec d’autres Yulblogueurs. Le prix d’entrée de 7$ deviendra votre don au Cedars Cancer Institute. Un appel à la Solidarité blogosphérique de Martine.

Cela contribuera à financer un projet de film ET de rafting par des « cancer survivors ».

Depuis, la lutte continue pour Alston, avec ses hauts et ses bas. On ne s’attardera pas aux bas dans ce billet, mais plutôt à un haut point: en juillet prochain, Alston partira en voyage de rafting avec un groupe de 8 personnes qui, comme lui, sont des “cancer survivors”. Ils seront accompagnés par un cinéaste, lui-même un “cancer survivor”, qui documentera leur périble en Oregon pour en faire un long-métrage. Le projet est décrit en détails ici.

photojournalisme

Un court article accompagnant une série de photos prises dans les hôpitaux psychiatriques du monde.

Dans la revue Mother Jones.

La situation n’était pas très différente de ça, dans nos hôpitaux, il y a 40 ans. Je travaillais à Louis-H.-Lafontaine en 1969. Bon, c’était peut-être un peu mieux, mais j’imagine assez ce que c’était en 1959…

recherche

Recherche santé,

un moteur de recherche (français). « Ce moteur est destiné aux professionnels travaillant dans les domaines des soins, de la santé et du secteur social.Pour faciliter vos recherches notre moteur indexe plus d’un millier de sites professionnels apportant de la documentation (5 millions de pages). Pour vous éviter les tris fastidieux, il n’indexe pas les sites grands publics, de vulgarisation médicale ou à vocation uniquement commerciale. » Une référence de [Pratiques en santé]

trouver une résidence pour aînés

Lorsqu’il faut trouver une résidence offrant un niveau de services à la hauteur à la fois des besoins d’une personne fragilisée et de ses moyens (deux niveaux qui ont malheureusement tendance à fluctuer  de façon inverse !) les ressources et outils à notre disposition ne sont pas toujours à la mesure de la tâche.

Pour la liste des hébergements,

  1. On peut trouver une carte des résidences (privées) pour aînés sur le site du CMIS : (cliquer ici pour un commentaire audiovisuel 24-video-squaresur la consultation de cette carte)
  2. (ajout) Il y a aussi un Registre des résidences sur le site du MSSS avec fiches, cartes de localisation… Les liens utiles (de même que le commentaire de Jean) conduisent à l’ARCPQ
  3. Il y a le Bottin Aînés Hébergement, mais qui ne donne les infos (adresses et tél) que pour les résidences inscrites… et même là, les liens ne semblent pas à jour !
  4. Sur Aînés Info, il semble y avoir une liste de liste, mais ce sont des liens vers des sites privés, comme COGIR, une grande corpo dans le domaine avec qui notre CSSS a fait affaire récemment pour développer une « ressource non institutionnelle ».
  5. Il y a bien aussi ce Réseau Hébergement Québec… qui promet une aide personnalisée pour trouver une résidence… alors que son site donne d’abord l’impression de contenir des informations sur les résidences, il ne sert qu’à conduire vers des noms de « conseillers gratuits » ou encore à recueillir une foule d’informations personnelles. Comment peuvent-ils donner ce service gratuitement ?? Continuer la lecture de « trouver une résidence pour aînés »

les sources… pleaaaaase !

Une nouvelle tirée de Sur-la-Toile.com pointait vers sa source : Canoë-Santé.com, mais cette dernière se gardait bien de référer sous forme de lien hypertexte, comme c’est malheureusement trop souvent le cas sur ces portails commerciaux, vers la véritable source de l’information : Statistique-Canada. Oui, on nommait la source, on en extrayait même allègrement plusieurs données et un tableau complet mais à aucun moment on ne cite la publication par son titre officiel (Les principales causes de décès, 2000 à 2004), ce qui aurait au moins permis de faire rapidement une recherche… même si le calcul des coûts environnementaux de ce geste (Googler) peut porter à réfléchir, et à valoriser encore plus la référence de qualité. En fait il s’agit de respecter des standard d’écriture. Et ce n’est pas la première préoccupation de sites comme Canoë !

Incidemment, la page principale de cette recherche de Statistique Canada conduit à une introduction, des faits saillants, une analyse plus exhaustive en 7 parties, une liste des tableaux… et même, par le biais de la page CANSIM, on peut extraire soi-même des tableaux par groupe d’âge, sexe, géographie, principales causes… ou même télécharger la base de données elle-même en format  Beyond 20/20 à condition d’avoir le logiciel en question (autoexecutable d’installation de ce puissant visualisateur de données – 18Mo). C’est le format de distribution, entre autres, des données du recensement.

Mon seul regret : que Stat-Can n’ai pas publié une version PDF de l’ensemble.

deux rapports sur la santé

des différences sont significatives entre les Montréalais au statut socioéconomique bas et ceux au statut élevé pour plusieurs causes d’hospitalisation telles : les maladies mentales, le diabète et les maladies pulmonaires obstructives  chroniques (MPOC). [Communiqué de la DSP de Montréal]

Lancé le 24 novembre par l’ICIS, l’Institut canadien d’information sur la santé, Réduction des écarts en matière de santé : Un regard sur le statut socioéconomique en milieu urbain au Canada, un document de 171 page (pdf) fait le portrait des différentes régions urbaines du Canada, à partir des données du recensement (par aires de diffusion) et des données sanitaires. Pour les technophiles, dont je suis, une innovation avec la présentation des données socio-démographiques des régions urbaines sous la forme de cartes interactives visualisées avec le logiciel (gratuit) Google Earth. Malheureusement les représentations des statuts socioéconomiques (SSE) des populations sont encore basés sur les données 2001… En fait on a affecté le SSE de l’aire de diffusion de 2001 aux populations qui y habitaient en 2006. 🙁 (voir document méthodologique)

Une limitation qui rend les « prouesses » technologiques de la mise en cartes au niveau des aires de diffusion un peu… ridicule ? Était-ce si urgent de sortir ce rapport qu’on ne pouvait attendre (ou faire l’effort) d’actualiser les données aux résultats de 2006 ? Par ailleurs… même avec les données de 2006, les cartes de statut socioéconomique telles qu’élaborées sont beaucoup moins fines que celles de l’indice de défavorisation de l’INSPQ (les premières n’ont que 3 niveaux de différenciation).

dépenses de santé par province - 2008
dépenses de santé par province - 2008

L’autre rapport, en provenance du même institut, porte sur Les tendances des dépenses de santé (au Canada)  de 1975 à 2008.

On y remarque que la part des dépenses privées de santé (payées directement par les consommateurs ou par l’entremise d’assurances) augmentent régulièrement depuis 1975; que le Québec est la province qui dépense le moins en $ par habitant par année (5 4653$), la moyenne canadienne étant de 5170$. Le secteur public soutien à hauteur de 71,2% les dépenses de santé au Québec (70% pour le Canada). C’est donc dire que le privé occupe déjà 30% de l’espace de production des soins, services et produits de santé (médicaments, soins dentaires, soins de la vue…).

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pour un sain débat sur la santé

Actuellement, le débat sur l’avenir du système de santé semble n’offrir aucune autre porte de sortie que le recours au privé comme solution universelle. Les données et les analyses qui suivent montrent pourtant que les arguments habituels concluant à la non-viabilité du système public sont scientifiquement peu fondés. [André Paradis et Lionel Robert, Avant-propos , Le privé dans la santé]

L’avant-propos ainsi que le chapitre 14, L’assurance privée : les autres le font, pourquoi pas nous ? donnent le goût d’aller plus loin, et de plonger dans ce livre de près de 500 pages, fruit du travail d’une pléiade d’auteurs dont l’expertise en la matière n’est plus à démontrer :

François Béland, Howard Bergman, Henriette Bilodeau, Régis Blais, Mélanie Bourque, Mylaine Breton,Caroline Cambourieu, André-Pierre Contandriopoulos, Damien Contandriopoulos, Marc-André Fournier, Marjolaine Hamel, Myriam Hivon, Raymond Hudon, Tania Jenkins, Louise Lafortune, Paul A. Lamarche, Pascale Lehoux, Jean-Frédéric Lévesque, Antonia Maioni, Christopher Manfredi, Steven Morgan, Richard Ouellet, Gilles Paradis, Raynald Pineault, Marie-Pascale Pomey , Marie-Claude Prémont, Amélie Quesnel-Vallée, Danièle Roberge, Lionel Robert, Philippe Roseberry, Lee Soderstrom, Adriana Trigub Clover, Louise-Hélène Trottier.

Lorsqu’on regarde les chiffres, les faits concernant les coûts réels (en regard des dépenses de programmes ou des revenus de l’État), concernant la place du privé ailleurs, ou encore la rhétorique et l’utilisation politique des inquiétudes relatives à la santé… autant que les défis réels en matière de santé (première ligne efficace, innovation, vieillissement… voir la Table des matières) les conclusions qui se dégagent appellent à la responsabilité collective, à la décision politique en ce contexte électoral provincial.

Le statut minoritaire du gouvernement québécois sortant a sans doute ralenti le désir d’ouverture (manifeste dans les conclusions du rapport Castonguay) à la place du privé dans le système de santé. Le passage immédiat de l’ex-ministre de la santé, dès sa sortie de l’office, au service de tels intérêts n’a rien fait pour rassurer sur l’avenir.

Il reste encore quelques jours à la campagne électorale… quelques jours pour obtenir des réponses… un minimum d’engagement en regard d’une dimension encore au coeur du « modèle québécois ».

Note : nous tenons à remercier les Presses de l’Université de Montréal pour leur aimable permission de diffuser ces extraits.