Après lecture du texte de Putnam (PDF) sur la diversité, je reste sur ma faim. Que le niveau de confiance envers les autres soit plus bas dans les voisinages diversifiés que dans les milieux homogènes… c’est sans doute vrai. Bien que l’impact de la diversité ethnique soit difficilement distingué de celui de l’urbanité, les deux phénomènes étant fortement corrélés. Et même si cela était (que la diversité raciale et ethnique amène une baisse de la confiance aux autres, élément essentiel – la confiance – du capital social, d’après Putnam) l’appel à créer de nouvelles formes de solidarité et de nouvelles institutions favorisant les contacts inter culturels (bridging) tout en préservant et développant aussi le sentiment d’appartenance (binding) semble bien vertueux.
des sites pour changer le monde
Une référence d’un apôtre qui ne lâche pas : Designing for civil society. NetSquared qui se veut un outil de « remixage du Web pour le changement social », pointait vers un répertoire de sites Web pour le changement social [En]. Ce site, intitulé Social change websites, fait la liste et le classement de plus de 800 sites dans des dizaines de catégories : community building, réforme des prisons, pauvreté, santé, personnes âgées, volontariat…
Grassroots.org, un autre site d’intérêt, qui offre l’hébergement et certains supports aux organisations d’action citoyenne.
Dans la même veine, du côté du Royaume-Uni : le National Council for Voluntary Organisations, avec sa revue VS .
pas d'écoles mais des centres d'apprentissage
No more school as council opens ‘learning centres’ : À Merseyside, près de Liverpool, on se prépare à fermer toutes les écoles secondaires pour ouvrir des centres d’apprentissage, ouverts de 7h30 à 22h00 où les étudiants (apprenants ?) pourront suivre à leur rythme, suivant leurs intérêts, un programme adapté à chacun d’eux. Un moyen drastique de contrer le décrochage et le désintérêt qui atteint des sommets dans cette région. Une référence de Stephen’s Web.
mémoire
Michel Breault (Les raquetteurs, La lutte… ), Pierre Perreault (Voitures d’eau…) et Denys Arcand (On est au cotton, Le confort et l’indifférence, Québec : Duplessis et après…) dans la Collection Mémoire de l’ONF.
Des bijoux, des classiques.
interaction dans les espaces publics
Une référence provenant de la même source que le billet précédent. Un rapport de la Fondation Joseph-Rountree sur le sujet en titre. Les faits saillants. Le rapport.
As we would expect, there were clear differences in use by age groups, with distinct timetabling of use: « older adults were present in the town centre mainly in the mornings and early afternoon, but strikingly absent almost everywhere by evening.» The researchers found little interaction between generations, particularly between strangers, and ‘a distinct separation’ between the public lives of younger and older people.
«This study emphasises the essential tension in public spaces between the need to ‘live and let live’, and the need to manage and regulate. Successful management needs to involve constant negotiation between the extremes of over-regulation and laissez-faire approaches. Public education, information and involvement are essential to this process. The research suggests the need for some gradation of security, drawing on community support and harnessing the general inclination of people to self-regulate to avoid conflict.» [Via Neighbourhoods].
des quartiers qui changent
J’ai fait cette semaine deux « portraits » des naissances dans les quartiers Rosemont et Hochelaga-Maisonneuve. Je n’ai pas en main les chiffres exacts (je les corrigerai la semaine prochaine en revenant au bureau) mais la tendance est assez lourde pour ne pas se tromper. Alors que ces quartiers étaient encore peu touchés par l’immigration au dernier recensement (surtout Ho-Ma, quartier encore « blanc foncé » en 2001 avec seulement 10% d’immigrants) la tendance s’est accélérée vers la diversité.
mais même avec 10% d’immigants (en 2001), la répartition géographique n’étant pas uniforme, il y avait des secteurs de recensement à plus de 40%, des aires à plus de 60%. ça donne de la texture (de la couleur ?) à une carte…
Dans quelques mois, nous aurons les données du recensement 2006 en termes d’immigration : le 4 décembre prochain, suivant la planif de Stat-Can. D’ici là, les données concernant les naissances peuvent nous donner une petite idée…
Près de 45% des naissances dans le quartier Rosemont, en 2006-2007 (du 1er avril au 31 mars), ont été le fait de mères immigrantes (nées ailleurs qu’au Canada). Dans le quartier HoMa, ce pourcentage est autour de 37%. Je reviendrai lundi prochain avec les détails… Mais si on ajoute le fait que pour près de 15% des mères nées ici, dans Rosemont, le père est immigrant… On peut se demander si la natalité n’est pas le premier objectif visé par les politiques d’immigration !
D’autre part, cette question (l’immigration en croissance), soulevée par des groupes communautaires dans le cadre de la semaine de la famille, pose l’urgence de l’adaptation de notre intervention à une réalité en rapide développement. Intervention des groupes communautaires autant que des services publics.
à la santé des Français !
Près de 3 millions de chiffres ! Départements, régions et France décrits sous toutes les coutures, disponibles depuis le 24 janvier 2007 :
Dépenses de santé, démographie médicale, activité des médecins, taux de mortalité…, avec les bases de données ECO-SANTE, l’ensemble des données concernant l’économie de la santé est directement et immédiatement accessible sur un micro-ordinateur (gratuitement)
Des données sur le Québec étaient disponibles déjà.
Et parlant de la santé en France, un petit bulletin Questions d’économie de la santé, est disponible gratuitement en format PDF. Des sujets intéressants à chaque parution : Les inégalités des chances en santé, l’hospitalisation à domicile, la santé dans les zones urbaines sensibles… Et pour la bonne bouche, un petit bulletin hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire.
santé mentale et…
Le prochain thème de développement du projet clinique de mon CSSS porte sur la santé mentale. Le premier avait été, à tout seigneur tout honneur, les services aux personnes en perte d’autonomie liées au vieillissement (PPALV, dans le jargon). Sur ce terrain le CSSS pouvait se sentir « chez lui » : principal prestataire de services auprès de cette clientèle (après les familles, faut-il préciser !), les programmes PPALV (qu’on appelait PPA) ont été et sont encore les plus importants des CSSS(ex-CLSC). Ceci d’autant plus que les CHSLD sont maintenant administrés sous le même chapeau, ajoutant ainsi la dimension institutionnelle (ou hébergement de longue durée pour personnes en lourde perte d’autonomie) aux services plus légers donnés à domicile.
Sans minimiser les enjeux que devront rencontrer les services aux aînés dans la prochaine période, parmi lesquels une articulation plus ouverte et moins défensive (ou offensive, c’est selon) avec les différents partenaires, dont les résidences privées (avec ou sans services, avec ou sans but lucratif), le terrain de la santé mentale sera plus délicat à couvrir. Continuer la lecture de « santé mentale et… »
économie solidaire : un manifeste
Après être repassé sur le site S’investir, avec son Manifeste de l’économie solidaire, où l’on rend(ra) compte des rencontres du porte-parole du mouvement avec les différents candidats à la présidentielle française… je me suis demandé si les ténors de l’économie sociale ici faisaient de même dans l’élection en cours au Québec. Incapable d’avoir la page d’accueil du Chantier de l’économie sociale (qui tente de se charger depuis 10 minutes) je me suis rabattu sur celui du CSMO-ÉSAC. Je n’y ai pas trouvé de « manifeste » ou de rencontres planifiées avec les candidats… mais une présentation d’une étude de l’impact social du réseau des télévisions communautaires (pdf). Il est probablement plus difficile d’intervenir dans la campagne électorale quand votre principal bailleur de fonds est gouvernemental…
L’économie solidaire de proximité a l’ambition, non pas bien sûr de remplacer l’économie de marché, mais de s’attaquer aux problèmes des plus démunis et aux besoins individuels et collectifs délaissés par le marché et l’État. [extrait du Manifeste]