pédagogie et société

« [L]es bonzes de l’évaluation du MELS ont vaincu les “trippeux” de pédagogie », dixit Martin Bélanger.

François Dubet, par ailleurs, dit : Il faut maintenant déscolariser la société. Nous vivons dans une société qui a mis trop de charges sur l’école. Il se produit un emballement, inutile et vain, de la demande scolaire. Cité par Stéphanie Demers.

Ces deux citations sont reprises d’un ensemble recueilli par Jean Trudeau, sur son Bloguevision, où comme à son habitude il fait le tour d’une question en assemblant plusieurs sources.

Ce qui me rappelle que François Dubet, auteur de plusieurs ouvrages sur l’école et le monde scolaire, a aussi publié en 1994 une Sociologie de l’expérience… petit bouquin que j’ai fait venir (il n’était plus disponible nulle part) sans l’avoir encore lu. Bon, je ne réussi pas à mettre la main dessus, mais cette revue critique de Maurice Tardif, de l’Université Laval est fort bien faite. 12 pages plutôt que 272 ! Un résumé qui me convainc de l’intérêt du livre de Dubet.

coûts de transaction

Mon bureau, mes bureaux devrais-je dire — physique et électronique — est encombré de documents épars, accumulés avec le temps… que je compte lire un jour… Toujours est-il que ce dimanche matin j’ouvre cet article déposé là, Oliver Williamson et la théorie des coûts de transaction (format PDF), en me demandant ce qui a bien pu me conduire à télécharger ce texte. Peut-être qu’en remontant à la source… aussi je lance une recherche sur Google, pour m’apercevoir que ce Williamson a reçu, il y a une semaine, le prix Nobel d’économie 2009, avec Elinor Ostrom.

Surprenant : j’avais téléchargé un article portant sur une théorie économique d’un auteur qui m’était inconnu, et qui reçoit maintenant le prix Nobel ! Non, je ne suis pas à ce point à l’affut des recherches pointues en économie. Ce serait plutôt Teppo Felin, que je suis de manière sporadique sur le blogue orgtheory.net et qui publiait un billet en mai dernier, en préparation d’un séminaire de doctorat sur l’économie des organisations, où il identifiait un certain nombre de textes importants, incontournables. Un billet que j’avais commenté ici, tout en cherchant à trouver sur le Web quelques-uns des textes qu’il citait. Hé bien, Teppo avait raison d’inclure Williamson dans les écrits fondamentaux !

Les commentaires suscités par cette nomination de la Banque de Suède (le prix Nobel d’économie n’étant pas le fait du comité Nobel mais bien, depuis 1969, de la Banque de Suède) mettent en lumière l’intérêt de cet économiste dans le contexte d’aujourd’hui : partenariats public-privé (fr); surveillance des banques (fr); économie et gouvernance (en); ou économie institutionnelle (fr)… En anglais, ce qui me semble un résumé intéressant des thèses de Williamson.

activisme politique et revenu

C’est pas une nouvelle… mais c’est toujours intéressant de se rappeler : l’activité politique est fortement correlée avec les revenus (de là le besoin de soutenir l’empowerment…).

Cet article de ReadWriteWeb France (donc en français) commente la recherche récente (pdf) de Pew Internet qui témoigne de la « nette évolution dans la population qui s’engage politiquement à travers les média sociaux« .

ESG 2008

La dernière livraison de Tendances sociales canadiennes porte sur les résultats 2008 de l’Enquête sociale générale, sa 22e itération annuelle. Les réseaux sociaux qui aident les Canadiens à faire face au changement. On y mesure les différents types de changements auxquels font face les canadiens suivant leur âge. Les types d’aide auxquels les gens recourent, les domaines de changements et le caractère positif ou négatifs de ces changements. Les différences hommes / femmes. Le document PDF de 26 pages. Le document en format HTML.

dons et bénévolat

Le rapport de Statistique Canada sur l’ Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation, version 2007, vient d’être publié. Encore une fois (une enquête semblable était réalisée en 2004) les québécois se retrouvent les « derniers de classe » en matière de bénévolat (37%) avec une moyenne canadienne de 46%. Pour ce qui est des donateurs, le Québec se situe dans la moyenne : 84% de la population de 15 ans et plus ayant fait un don en 2007. Si la situation est restée assez semblable au Canada depuis 2004, passant de 45 à 46% pour ce qui est du taux de bénévoles, la croissance fut plus importante au Québec passant de 34 à 37%. Les taux de donateurs restant presque les mêmes (augmentant de 1% pour le Québec, diminuant de même proportion pour le canada).

veille de veilles

Ces deux bulletins de « veille informationnelle » ont toujours des documents, rapports et ressources à proposer qui valent quelqu’attention. Tirés des dernières livraisons de Santé pop, publié par le Réseau de recherche en santé des populations, et VIsAge, produit par la direction de la santé publique de Montérégie :

  • Au Canada, les dépenses de santé totalisent plus de 170 milliards de dollars chaque année, soit une moyenne de 5 000 dollars par personne. Cette somme – qui représente 40 % des budgets provinciaux – permet-elle aux Canadiens d’obtenir les services auxquels ils aspirent? Les auteurs s’interrogent aussi sur le choix des services actuels financés : les dépenses sont-elles effectuées au bon endroit? Le site : Valeur de la santé Canada; le document (pdf) : la valorisation de l’argent au sein de notre système de santé public.  [est-ce une différence culturelle Québec-Canada, mais l’expression « valorisation de l’argent » me laisse un arrière-goût… pas vous ? Je comprend bien qu’il s’agit de l’effet que peut avoir la gratuité (relative) des services sur l’utilisation qu’on en fait… mais n’est-ce pas la santé qu’il faut, malgré tout, valoriser grâce à une meilleure utilisation des ressources que nous y consacrons ?]
  • Le dernier numéro (mars 2009) de la revue Développement social a pour dossier principal le développement territorial en Montérégie. « En première partie, ce dossier présente certains défis et enjeux tandis que la deuxième partie propose des solutions aux problèmes vécus par certains territoires, notamment sur le plan du décrochage scolaire et de la lutte à la pauvreté. Parmi les articles proposés : Continuer la lecture de « veille de veilles »

pondérer pour comprendre

Un document que j’ai fait il y a quelques mois, suite à la lecture du rapport Perte d’autonomie liée au vieillissement (PALV) : Portrait des indicateurs du tableau de bord stratégique 2005-2006. Je voulais « en découdre », sur le coup, avec les auteurs qui utilisaient une méthode de pondération très grossière du nombre de personnes âgées de 75 ans et plus, supposément pour tenir compte de facteurs socioéconomiques… Mais la pondération finit par masquer plus que révéler les réalités.

Surtout que la variable (une des deux) utilisée pour pondérer le nombre de personnes de 75 ans et plus sur les territoires de CSSS est l’élément de mesure de l’incapacité produit par Statistique Canada, une variable sur laquelle j’avais déjà éprouvé assez de doutes pour téléphoner à Ottawa et m’entretenir un bon quart d’heure avec l’auteur de la recherche… Alors quand j’ai lu qu’on avait utilisé cette variable… Bon, je voulais creuser, faire des croisements… en fait j’aurais bien voulu développer un autre indicateur. Mais c’est pas si facile ! J’ai quand même accumulé quelques données, qui pourraient éventuellement servir. Mon premier objectif étant de dénoncer l’utilisation de l’incapacité, parce que cette variable est trop biaisée culturellement. Voir le petit texte Pondérer pour comprendre, pour rendre comparable (pdf, 5 pages)

arguments d’hier, débats d’aujourd’hui

Je ne sais jusqu’à quel point ces textes seront encore pertinents… je laisse à d’autres le soin d’en juger. Puisque j’avais déjà fait le gros du travail… d’édition, d’assemblage en deux documents « synthèses », cela depuis quelques mois déjà, et que je n’ai pas trouvé le temps de faire les mises en contexte que je comptais faire au départ, j’ai décidé de déposer les documents tels qu’ils ont été écrits. C’est donc dire que le mémoire de sociologie s’ouvre sur une vingtaine de pages à saveur plus méthodologique (ce qui ne sera pas au goût de tous) mais le reste des 70 pages porte sur les pratiques d’organisation communautaire qui ont marqué le début, les quinze premières années du service d’organisation communautaire (SAC) au CLSC Hochelaga-Maisonneuve. De même mes articles rassemblés en un recueil auraient sans doute mérité des notes historiques, des rappels, pour les plus jeunes… mais ça fait plusieurs mois que je me dis que je vais le faire… quand je le ferai, ce sera une nouvelle édition !

Vous trouverez donc, dans un premier document (PDF) une trentaine d’articles, dont la majorité furent publiés dans la revue Interaction communautaire, entre 1986 et 2006. Cela fait une centaine (98) de pages… publiées sous le titre Pratiquer le social aux frontières. Dans la même veine j’ai produit une version PDF de mon mémoire de socio (1991), qui était par ailleurs disponible en format HTML (moins facile à imprimer) sur ce site depuis 2002. Bonne lecture ! Et, si jamais ça vous est utile… donnez m’en des nouvelles !

solutions sociales pour les plus âgés

Construire des solutions sociales pour les plus âgés: « Que faut-il pour vieillir heureux ? Un réseau social d’au moins six personnes que vous voyez régulièrement et une solution pour remédier aux petits tracas du quotidien que vous n’êtes plus capable de résoudre (comme les fuites de robinetterie, le besoin de changer une ampoule…), explique Hilary Cottam, cofondatrice de Participle, un collectif de designers, de sociologues et de consultants britanniques engagés. »(Via InternetActu.net.)

Un article de Hubert Guillaud, publié dans ce très dynamique InternetActu. Un blog collectif publié depuis 2003 et suivi par plus de 10 000 abonnés ! Soutenu par la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING).

Ce Participle me semble générer des idées et initiatives en matière de soutien aux ainés, mais aussi en terme de reconnaissance des capacités et des resources que peuvent mettre en branle les ainés eux-mêmes.

Participle – Our Projects: « The question is not just ‘What can public services do to improve quality of life and well-being for older people?’ but rather ‘How can a locality mobilise public, private, voluntary and community resources to help all older people define and create quality of life and well-being for themselves?’. « 

Ajout : Dans les commentaires sur l’article de Hubert Guillaud, un site français d’échanges de services orienté vers les « seniors », comme disent les cousins, BiTWiiN