Résumé: Quand débute "L’Homme qui souriait", Kurt Wallander s’apprête à démissionner de la police. En congé de maladie depuis un an, le commissaire de la brigade criminelle d’Ystad a sombré dans la dépression suite à la conclusion tragique de sa précédente enquête –  racontée dans "La Lionne blanche" : “Il avait tué un homme. C’était un point de non-retour; un enterrement et une naissance, les deux à la fois.” Même l’appel à l’aide d’un ami avocat, qui trouve très suspect l’accident ayant coûté la vie à son père, ne réussit pas à le faire sortir de sa retraite. Il faudra que ce vieux copain soit à son tour assassiné pour que Wallander se remette en chasse. Son enquête le conduira à un homme mystérieux et richissime. Le policier devra cette fois affronter le pouvoir de l’argent, pour qui l’existence humaine est insignifiante.
Malgré quelques invraisemblances et un dénouement peut-être un peu précipité, ce quatrième roman de la série possède les grandes qualités qui ont fait du Suédois Henning Mankell l’un des auteurs de polar les plus estimés et populaires du moment : une intrigue intelligente et fouillée ; une critique sociale, notamment un questionnement sur la transformation de la société, avec ses crimes désormais “plus nombreux, plus brutaux, plus complexes”. De livre en livre, l’auteur du "Guerrier solitaire" trace le portrait crédible et toujours plus approfondi d’un héros attachant et inquiet, un enquêteur d’un humanisme pessimiste qu’on retrouve toujours avec affection. "--Marie Labrecque"