La cinquième femme
Henning Mankell |
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Résumé: Algérie, mai 1993. Fait divers pour les uns, acte de guerre et "mission sacrée" pour d'autres, cinq femmes sont égorgées dans leur sommeil par des intégristes musulmans. Les victimes sont quatre religieuses et une touriste suédoise, la cinquième femme. Trois mois plus tard, une habitante d'Ystad, Suède, apprend que la cinquième victime n'est autre que sa mère. Encore un an plus tard, en septembre 1994, l'inspecteur Kurt Wallander rentre en Suède après des vacances à Rome en compagnie de son père. Il aspire à passer enfin un automne calme, mais c'est sans compter sur une série de trois meurtres particulièrement atroces à laquelle il devra trouver un sens, une logique...
Sobre, magnifique, inmanquable. Après "Le Guerrier solitaire", qui était déjà un chef-d'œuvre, Henning Mankell signe un nouveau grand roman noir, violent, remettant lui aussi en cause les prétendues vertus du fameux modèle social suédois. On s'identifie passionnément à ce policier en quête de sens pour son enquête, mais aussi pour sa propre existence. On hésite avec lui, on doute et on souffre, on se trompe et on réussit parfois dans ses traces. La galerie de personnages qu'on croise dans ce récit est impressionnante, de même que les thèmes abordés, la vengeance en tout premier lieu. C'est un roman des interstices, des failles, un texte qui imprègne au plus profond de l'âme, pose les questions essentielles en évitant les poncifs. De la très grande littérature, en somme, digne de l'extraordinaire talent du beau-père de l'auteur : Ingmar Bergman. Dommage que les pays francophones tardent à traduire ce génial écrivain devenu un monument en Suède et dans 27 pays du monde : ailleurs, dix enquêtes de Kurt Wallander ont déjà été publiées. "--Bruno Ménard" |