Éloge de l'infini
Philippe Sollers |
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Résumé: Inévitable, inénarrable Sollers. Ce tome II fait suite au premier volet, "La Guerre du goût". À tel point que, renversant le titre à défaut de l'idole de la NRF, on est tenté d'y pointer un récurrent "goût de la guerre". En polémiste accompli, Sollers y pourfend il est vrai les convenances de tous ordres. Célèbre la solitude de l'artiste comme il enfonce à son acmé le clou du nombrilisme. Les thèmes abordés se succèdent, plus divers et hétérogènes – en apparence – les uns que les autres : Diana, Mai 68, Cézanne, Bacon, Picasso, Debord, Proust, Shakespeare, Claudel, Ponge, Bataille… Ainsi se répondent ici 120 textes, renvoyant à des études, des articles, des préfaces ou encore des conférences données par l'apôtre Sollers.
À ce qu'il semble, de citation en citation, Sollers croit construire la forteresse littéraire qui lui permettra de se défendre contre l'"Adversaire" fantomatique qui hante la préface de ce livre-tombeau. Comme d'habitude, l'œuvre multiplie les passerelles et peut être convoquée aussi bien par les thuriféraires que les détracteurs de l'écrivain. Mais on en sort aussi indécis qu'en y entrant, groggy par tant de références. Rien que la table des matières de l'ouvrage assure le vertige à elle seule ! Sans doute Sollers en fait-il "trop", mais qui osera contester que ce trop-plein-là ne fait pas sens, notamment dans les belles pages consacrées à Artaud et Han-Fei-tse ? "--Frédéric Grolleau" |