Résumé: “La Terre n’est pas infinie” est l’une des 51 "Chroniques du ciel et de la vie" qui composent ce recueil de l’astrophysicien Hubert Reeves. Ce pourrait aussi être le titre de l’ouvrage puisque le scientifique, devenu porte-parole de notre planète, lance un cri d’alarme afin de préserver ce qu’il reste des forêts, du ciel, de l’eau et des espèces vivantes. “Qu’il s’agisse des ressources minérales (pétrole, gaz, charbon), végétales (forêts, terres arables) ou animales (pêcheries, pâturages), le rythme d’exploitation des réserves naturelles s’est accru à une telle cadence et se poursuit à une telle vitesse que l’épuisement est prévisible à relativement court terme.” Gaz carbonique, pluies acides, déforestation, énergies fossiles, menace bactériologique, hausse du niveau de la mer, destruction de l’environnement, les catastrophes qui nous guettent sont décrites et dénoncées dans un langage clair, accessible, voire poétique. “Terre, planète bleue, où un asphodèle germe dans les entrailles d’un migrateur mort d’épuisement sur un rocher de haute mer.”
Si ces chroniques initialement diffusées sur la station de radio France Culture ne sont guère encourageantes pour l’avenir de la Terre, elles ne sombrent jamais dans le pessimisme. Car Hubert Reeves, avec la sagesse de celui qui a tout vu, le pire comme le meilleur, entend aussi livrer un message d’espoir à ceux qui acceptent de se réveiller devant une situation qui, semble-t-il dire, n’est pas inéluctable. Il ne reste plus qu’à l’écouter. --"Pascale Millot"